Il ressort des données fournies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), que 25 millions d’avortements non sécurisés sont pratiqués chaque année dans le monde. Et l’Afrique de l’ouest se retrouve annuellement avec 1,8 million d’avortements, avec un taux de décès de 540 pour 100.000 avortements, ce qui représente le taux le plus élevé au monde. Plus de 9 femmes sur 10 en âge de procréer, vivent dans des pays dont la législation en matière d’avortement est restrictive.
Un avortement sur quatre est pratiqué dans des conditions de sécurité. Les nombreuses restrictions n’empêchent pas le recours à la pratique, mais augmente la probabilité que les femmes utilisent des méthodes dangereuses qui mettent potentiellement en danger leur vie. Compte tenu de cette situation et n’ayant pas d’autres solutions légales, les femmes et les adolescentes porteuses de «grossesse imposée» se tournent vers l’avortement clandestin ou l’infanticide. Plus de la moitié d’entre eux aboutissent à des complications, notamment des cas de décès maternels et des séquelles à vie.
Face à ce fléau, le Remapsen a organisé une journée d’orientation pour parler de l’avortement médicalisé en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste, et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du foetus.
«en 2020, 74 décès sont liés à l’avortement»
L’avortement, de l’avis de Dr. El Hadji Thierno Mbengue, se définit comme une interruption d’une grossesse avec expulsion complète ou non du produit de conception avant la 22e semaine.
«En 2020, 74 décès ont été recensés et sont liés à l’avortement. Tout décès lié à un avortement clandestin est un décès évitable», soutient-il.
Les complications sont d’abord les risques médicaux. «Il y a plusieurs types de risques, notamment les infections, les hémorragies et les traumatismes qui peuvent être fatals avec le décès de la femme», explique le toubib. Pour ce qui est des défis, Dr. Mbengue juge nécessaire une meilleure sensibilisation de la communauté sur l’éducation à la vie familiale, l’abstinence avant le mariage, un engagement des acteurs combiné à la volonté politique.
Même s’il a signé et ratifié de nombreux instruments juridiques internationaux, régionaux et sous régionaux relatifs au droit de santé sexuelle et reproductive, notamment le Protocole de Maputo, le Sénégal peine à respecter ses engagements à cause d’un cadre juridique non favorable à l’accès à l’avortement médicalisé.
Selon la coordonnatrice du Comité de Plaidoyer pour l’Avortement Médicalisé, Amy Sakho, il se pose des problèmes pour l’application du protocole de Maputo parce que l’Etat n’a pas encore pris les dispositions nécessaires, afin de respecter les engagements qu’il a pris sur le plan international et régional.
Il s’agit de changer, de modifier et d’harmoniser sa législation nationale avec l’article 14 du protocole de Maputo. «La non-application de ce protocole est source de beaucoup de problèmes vis-à-vis des femmes. De plus, ce sont des violences que l’on commet sur les femmes. En n’autorisant pas l’avortement médicalisé, on peut les pousser à faire l’infanticide ou des avortements clandestins alors que le cadre légal international, régional leur permet de recourir à l’avortement en cas de viol ou d’inceste».
Selon elle, l’infanticide est la 2e cause d’incarcération avec 16% et l’avortement 3%. «Si nous faisons le cumul, nous avons 19% de la population féminine qui est incarcérée pour des motifs d’avortement ou d’infanticide, alors que parmi elles, il y a des victimes de viol et d’inceste mais qui n’ont pas de solution légale», affirme Amy Sakho.
L’As
Un avortement sur quatre est pratiqué dans des conditions de sécurité. Les nombreuses restrictions n’empêchent pas le recours à la pratique, mais augmente la probabilité que les femmes utilisent des méthodes dangereuses qui mettent potentiellement en danger leur vie. Compte tenu de cette situation et n’ayant pas d’autres solutions légales, les femmes et les adolescentes porteuses de «grossesse imposée» se tournent vers l’avortement clandestin ou l’infanticide. Plus de la moitié d’entre eux aboutissent à des complications, notamment des cas de décès maternels et des séquelles à vie.
Face à ce fléau, le Remapsen a organisé une journée d’orientation pour parler de l’avortement médicalisé en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste, et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du foetus.
«en 2020, 74 décès sont liés à l’avortement»
L’avortement, de l’avis de Dr. El Hadji Thierno Mbengue, se définit comme une interruption d’une grossesse avec expulsion complète ou non du produit de conception avant la 22e semaine.
«En 2020, 74 décès ont été recensés et sont liés à l’avortement. Tout décès lié à un avortement clandestin est un décès évitable», soutient-il.
Les complications sont d’abord les risques médicaux. «Il y a plusieurs types de risques, notamment les infections, les hémorragies et les traumatismes qui peuvent être fatals avec le décès de la femme», explique le toubib. Pour ce qui est des défis, Dr. Mbengue juge nécessaire une meilleure sensibilisation de la communauté sur l’éducation à la vie familiale, l’abstinence avant le mariage, un engagement des acteurs combiné à la volonté politique.
Même s’il a signé et ratifié de nombreux instruments juridiques internationaux, régionaux et sous régionaux relatifs au droit de santé sexuelle et reproductive, notamment le Protocole de Maputo, le Sénégal peine à respecter ses engagements à cause d’un cadre juridique non favorable à l’accès à l’avortement médicalisé.
Selon la coordonnatrice du Comité de Plaidoyer pour l’Avortement Médicalisé, Amy Sakho, il se pose des problèmes pour l’application du protocole de Maputo parce que l’Etat n’a pas encore pris les dispositions nécessaires, afin de respecter les engagements qu’il a pris sur le plan international et régional.
Il s’agit de changer, de modifier et d’harmoniser sa législation nationale avec l’article 14 du protocole de Maputo. «La non-application de ce protocole est source de beaucoup de problèmes vis-à-vis des femmes. De plus, ce sont des violences que l’on commet sur les femmes. En n’autorisant pas l’avortement médicalisé, on peut les pousser à faire l’infanticide ou des avortements clandestins alors que le cadre légal international, régional leur permet de recourir à l’avortement en cas de viol ou d’inceste».
Selon elle, l’infanticide est la 2e cause d’incarcération avec 16% et l’avortement 3%. «Si nous faisons le cumul, nous avons 19% de la population féminine qui est incarcérée pour des motifs d’avortement ou d’infanticide, alors que parmi elles, il y a des victimes de viol et d’inceste mais qui n’ont pas de solution légale», affirme Amy Sakho.
L’As