S’il y a quelqu’un que l’élimination des Lions, au premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations, affecte, c’est, sans doute, Ferdinand Coly. Le coordonateur de l’équipe nationale du Sénégal n’arrive pas, en effet, à avaler la pilule de ce fiasco. L’ex-capitaine de la sélection nationale, analysant cet échec, parle du poids du statut de favori sur les épaules des Lions, outre le manque de motivation de certains joueurs.
Analyse de l’élimination
C’est un échec cuisant. On attendait le Sénégal en finale, au moins, en demi-finale. C’était largement dans ses cordes, quand on voit la valeur des joueurs qui composent cette équipe. Forcément, ces défaites remettent quelques chose en question. Le travail de deux ans est remis en cause. Là, il y a eu un déficit énorme. On ne le comprend pas. Jusqu’à maintenant, même si le jeu n’était pas léché, les occasions étaient là et on gagnait. Dans cette CAN, il y a eu un nombre incalculable d’occasions ratées. Ça s’est retourné contre nous. On était en dessous de tout. Avec un peu de fierté, on aurait pu sauver les meubles.
Le poids du statut de favori sur les épaules des joueurs
Oui, on peut penser ça. Quand on voit l’engagement dans les duels de certains, dès le premier match… On l’a souligné lors de briefings. Personnellement, j’en ai pris certains en chambre. Ça n’a pas suffi. Là, ça remet beaucoup de choses en question. Le coach, forcément, et les critères de sélection. Quand on voit le peu d’implication et la légèreté de certains, on se pose des questions. On a fait preuve de suffisance. C’est un naufrage collectif. J’en veux à certains mais, ça restera à l’intérieur du groupe. J’espère que chacun fera son autocritique et fera profil bas.
Flop des grandes équipes Maroc, Sénégal, Burkina Faso
En Afrique, le nom ne suffit pas, il faut cavaler, se bagarrer, tacler, mordre. Oui, c’est un combat de tous les jours. En face, il y a des équipes, comme la Zambie ou le Soudan, qui se connaissent, évoluent pour la plupart en Afrique. Ils sont habitués au combat. Tous les duels sont âpres. Athlétiquement, beaucoup de joueurs sont bien. Même si, techniquement ou tactiquement, ce n’est pas vraiment ça, ce sont des équipes qui se battent. On a vu la Guinée, le Soudan, le Niger. Le Gabon a passé un cap. Avec le cœur, la motivation, ils peuvent battre n’importe qui.
Impraticabilité des terrains
Non, les terrains étaient très bons. Ça n’explique rien. Moi, j’ai vu des joueurs figés, par rapport à l’intensité individuelle. Ceux qui sont en quart de finale méritent d’être là. Les autres ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.
Degré de motivations entre joueurs locaux et professionnels
Oui… Pour les joueurs qui jouent au pays, porter le maillot de l’équipe nationale offre d’autres perspectives. C’est l’occasion d’aller en Europe. De se montrer. C’est une autre motivation. Un joueur qui est déjà en Europe, peut s‘asseoir sur un matelas financier qu’un joueur local n’a pas. La faim n’est pas la même. Après, il y a le professionnalisme. Jouer pour son pays doit être quelque chose d’important. Une sélection, c’est un don de soi. Il y a une attitude à avoir.
Équipes ou joueurs révélations du tournoi
J’ai aimé la Zambie, par son organisation, sa simplicité, sa discipline, sa vitesse. Quand on voit Chris Katongo (qui joue en Chine, à Henan Construction), le capitaine, c’est un joueur très intelligent. J’ai vu beaucoup de mobilité dans l’ensemble, de course, d’agressivité.
Amadou Lamine MBAYE avec 20minutes.fr
Analyse de l’élimination
C’est un échec cuisant. On attendait le Sénégal en finale, au moins, en demi-finale. C’était largement dans ses cordes, quand on voit la valeur des joueurs qui composent cette équipe. Forcément, ces défaites remettent quelques chose en question. Le travail de deux ans est remis en cause. Là, il y a eu un déficit énorme. On ne le comprend pas. Jusqu’à maintenant, même si le jeu n’était pas léché, les occasions étaient là et on gagnait. Dans cette CAN, il y a eu un nombre incalculable d’occasions ratées. Ça s’est retourné contre nous. On était en dessous de tout. Avec un peu de fierté, on aurait pu sauver les meubles.
Le poids du statut de favori sur les épaules des joueurs
Oui, on peut penser ça. Quand on voit l’engagement dans les duels de certains, dès le premier match… On l’a souligné lors de briefings. Personnellement, j’en ai pris certains en chambre. Ça n’a pas suffi. Là, ça remet beaucoup de choses en question. Le coach, forcément, et les critères de sélection. Quand on voit le peu d’implication et la légèreté de certains, on se pose des questions. On a fait preuve de suffisance. C’est un naufrage collectif. J’en veux à certains mais, ça restera à l’intérieur du groupe. J’espère que chacun fera son autocritique et fera profil bas.
Flop des grandes équipes Maroc, Sénégal, Burkina Faso
En Afrique, le nom ne suffit pas, il faut cavaler, se bagarrer, tacler, mordre. Oui, c’est un combat de tous les jours. En face, il y a des équipes, comme la Zambie ou le Soudan, qui se connaissent, évoluent pour la plupart en Afrique. Ils sont habitués au combat. Tous les duels sont âpres. Athlétiquement, beaucoup de joueurs sont bien. Même si, techniquement ou tactiquement, ce n’est pas vraiment ça, ce sont des équipes qui se battent. On a vu la Guinée, le Soudan, le Niger. Le Gabon a passé un cap. Avec le cœur, la motivation, ils peuvent battre n’importe qui.
Impraticabilité des terrains
Non, les terrains étaient très bons. Ça n’explique rien. Moi, j’ai vu des joueurs figés, par rapport à l’intensité individuelle. Ceux qui sont en quart de finale méritent d’être là. Les autres ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.
Degré de motivations entre joueurs locaux et professionnels
Oui… Pour les joueurs qui jouent au pays, porter le maillot de l’équipe nationale offre d’autres perspectives. C’est l’occasion d’aller en Europe. De se montrer. C’est une autre motivation. Un joueur qui est déjà en Europe, peut s‘asseoir sur un matelas financier qu’un joueur local n’a pas. La faim n’est pas la même. Après, il y a le professionnalisme. Jouer pour son pays doit être quelque chose d’important. Une sélection, c’est un don de soi. Il y a une attitude à avoir.
Équipes ou joueurs révélations du tournoi
J’ai aimé la Zambie, par son organisation, sa simplicité, sa discipline, sa vitesse. Quand on voit Chris Katongo (qui joue en Chine, à Henan Construction), le capitaine, c’est un joueur très intelligent. J’ai vu beaucoup de mobilité dans l’ensemble, de course, d’agressivité.
Amadou Lamine MBAYE avec 20minutes.fr