A l’image du sport en général et en particulier dans nos arènes, une large pratique du mystique prend le pas sur presque tout argument technique ou tactique. Ce phénomène de société transposé dans notre quotidien prend une telle ampleur qu'une bonne partie de nos sœurs et frères ne comptent que sur elle pour réaliser leurs rêves et maintenir leurs privilèges. Aussi, les succès, les pièges, les ruses, les coups bas, et mêmes les guerres sournoises sont-il renforcées par les services de féticheurs moyennant des sommes honorifiques.
Entre le faiseur de miracle et le client, il est alors conclu un cahier de charge dont le contenu peut aller de l’éjection du collègue au détournement du mari ou de la femme du voisinage, en passant par la liquidation physique du rival ou du mauvais sort jeté aux enfants condamnés à la folie ou à la déchéance. Ce mal est réel et s’implante lentement mais surement, pendant que les voies de réussite et de protection normales s’ignorent.
Toutefois, il faut avouer que la base de ces pratiques est dans l'éducation reçue. La plupart des clients ou "Ndiabarkat" ont passé toute leur jeunesse dans l'univers des "Thioumboukayes" en s'enduisant de "Thiangatt", en se nouant de "Ndomb" et en s’enfumant de "thiouraye" pour réussir à leurs examens.
Ces pratiques déclencheuses vont ensuite jouer un grand rôle principalement :
1. Quand il faudra dénicher l’oiseau rare.
Tout est alors au menu : du lait caillé aux bons thièb servis aux hommes, rien n’échappe aux potions magiques données par le charlatan. Lorsque le célibataire sérial killer hésitant ou l’époux infidèle tombe sur une inintelligence, le risque de mort est certain ; car les boissons peuvent êtres mélangées à des remèdes mal dosés et des choses inimaginables avec pour seule ambition : se faire épouser.
2. Quand il s’agira de trouver un bon job et d’y avancer rapidement.
Le premier cv ne portant que le nom du diplôme obtenu, il passera dès saisie chez celui qui se fait appeler marabout pour y mettre son savoir faire avant d’être transmis dans les entreprises ciblées. Après embauche, c’est encore vers ce dernier qu’on se retourne pour avancer et, graduellement, arriver au sommet.
Pourquoi s'arrêter en si bon chemin, alors que tout réussit ?
Le danger, c’est que petit à petit on devient addicted et on entre dans un cercle vicieux très stressant et sans fin. Pour un petit cambriolage, on ignore la police mais sollicite le marabout. Plus rien n’est alors naturel et tout ce qui arrive devient le fait d’un voisin ou d’un collègue, car le suspect décrit par le marabout ressemblera forcément à une personne de l’entourage. On s’accrochera à son poste comme si son paradis en dépendait oubliant que de meilleures opportunités sont possibles.
Le phénomène se développe si vite aujourd’hui dans la société que le quart ou la moitié des revenus sont budgétisés pour les Thioumboukayes. Tout est mis entre les mains d'un magicien supposé, entre autres, capable de transformer du papier en billets de banque, de faire réussir à tous les examens, ou d’hypnotiser les personnes visées.
On dirait que nos croyances ancestrales ont encore de beaux jours devant nous...
ybodian3@gmail.com
Entre le faiseur de miracle et le client, il est alors conclu un cahier de charge dont le contenu peut aller de l’éjection du collègue au détournement du mari ou de la femme du voisinage, en passant par la liquidation physique du rival ou du mauvais sort jeté aux enfants condamnés à la folie ou à la déchéance. Ce mal est réel et s’implante lentement mais surement, pendant que les voies de réussite et de protection normales s’ignorent.
Toutefois, il faut avouer que la base de ces pratiques est dans l'éducation reçue. La plupart des clients ou "Ndiabarkat" ont passé toute leur jeunesse dans l'univers des "Thioumboukayes" en s'enduisant de "Thiangatt", en se nouant de "Ndomb" et en s’enfumant de "thiouraye" pour réussir à leurs examens.
Ces pratiques déclencheuses vont ensuite jouer un grand rôle principalement :
1. Quand il faudra dénicher l’oiseau rare.
Tout est alors au menu : du lait caillé aux bons thièb servis aux hommes, rien n’échappe aux potions magiques données par le charlatan. Lorsque le célibataire sérial killer hésitant ou l’époux infidèle tombe sur une inintelligence, le risque de mort est certain ; car les boissons peuvent êtres mélangées à des remèdes mal dosés et des choses inimaginables avec pour seule ambition : se faire épouser.
2. Quand il s’agira de trouver un bon job et d’y avancer rapidement.
Le premier cv ne portant que le nom du diplôme obtenu, il passera dès saisie chez celui qui se fait appeler marabout pour y mettre son savoir faire avant d’être transmis dans les entreprises ciblées. Après embauche, c’est encore vers ce dernier qu’on se retourne pour avancer et, graduellement, arriver au sommet.
Pourquoi s'arrêter en si bon chemin, alors que tout réussit ?
Le danger, c’est que petit à petit on devient addicted et on entre dans un cercle vicieux très stressant et sans fin. Pour un petit cambriolage, on ignore la police mais sollicite le marabout. Plus rien n’est alors naturel et tout ce qui arrive devient le fait d’un voisin ou d’un collègue, car le suspect décrit par le marabout ressemblera forcément à une personne de l’entourage. On s’accrochera à son poste comme si son paradis en dépendait oubliant que de meilleures opportunités sont possibles.
Le phénomène se développe si vite aujourd’hui dans la société que le quart ou la moitié des revenus sont budgétisés pour les Thioumboukayes. Tout est mis entre les mains d'un magicien supposé, entre autres, capable de transformer du papier en billets de banque, de faire réussir à tous les examens, ou d’hypnotiser les personnes visées.
On dirait que nos croyances ancestrales ont encore de beaux jours devant nous...
ybodian3@gmail.com