leral.net | S'informer en temps réel

Fiad2024 : Mohamed el-Kettani , Pdg du groupe Attijariwafa Bank, appelle à des ‘’investissements plus volontaristes’’


Rédigé par leral.net le Jeudi 27 Juin 2024 à 16:00 | | 0 commentaire(s)|

La septième édition du Forum international Afrique développement (Fiad2024) s’est ouverte ce jeudi 27 juin à Casablanca, au royaume du Maroc. Le thème phare choisi cette année est : « Ici, on investit ». Le Président directeur général (Pdg) du groupe Attijariwafa Bank organisateur de cet évènement international qui se tient sur deux jours , a mis en exergue le « potentiel énorme » du continent africain qui doit, selon lui, être exploité notamment avec, des investissements massifs et stratégiques, soutenus par une coopération forte entre les pays.
Fiad2024 :  Mohamed el-Kettani , Pdg du groupe AttijariwafaBank appelle à des ‘’investissements plus volontaristes’’
« L’Afrique nous réunit tous ici, aujourd’hui, et fait converger nos visions, nos ambitions et nos engagements. L’Afrique est notre bien commun, notre héritage mais aussi, et surtout, notre responsabilité à tous. » Tels sont des propos du Pdg du groupe Attijariwa Bank lors de son allocution.

C’est justement sous ce rapport, que  Mohamed El Kettani  a  axé son plaidoyer en soulignant  que « pour réaliser son plein potentiel, et la transformation de ses atouts, l’Afrique doit s’appuyer sur des politiques à la fois disruptives et inclusives, des investissements stratégiques et une allocation optimisée des ressources ».
Il s’exprimait ainsi ce jeudi 27 juin, lors de la cérémonie d’ouverture de la septième édition du Fiad.

Dans la foulée M. Kettani a soutenu, que la réalisation du potentiel du continent africain est un enjeu, qui invite les africains à engager des ruptures de paradigme, à reconfigurer leurs modèles de développement, et à investir dans les leviers de transformation, qui permettent de faire face aux nombreux défis.

Il s’agit d’abord, selon lui, de relever le défi de la création d’emplois pour la jeunesse africaine, en faisant du dividende démographique du continent un   moteur, un levier de croissance économique.

Pour cela,  il faudra selon lui, investir davantage dans l’éducation et la formation professionnelle d’une part, et d’autre part, promouvoir l’inclusion, et encourager l’entreprenariat notamment féminin. Il ajoute aussi et surtout de réduire  la fracture numérique, en faisant du digital un véritable facteur de développement, dans une perspective d’accompagnement de nos   startups.

 Toutefois, confie-t-il, il y a le besoin constant en infrastructures pour soutenir la croissance africaine et améliorer la qualité de vie des citoyens. De ce point de vue, les investissements dans l’énergie, le transport, la mobilité, l‘eau, la transformation digitale et l’urbanisation doivent, selon lui, être accélérés pour convertir le potentiel économique du continent en avancées fondamentales.

A l’en croire, l’Afrique aura également à capitaliser son énorme potentiel agricole pour couvrir les besoins de ses populations, et en même temps accélérer son industrialisation pour les secteurs où elle dispose de réels avantages comparatifs.

Dans le même sillage, il a indiqué que moderniser les infrastructures, améliorer l’accès aux financements, promouvoir l’innovation technologique etc.. sont aussi autant de leviers fondamentaux pour soutenir une industrialisation durable, dans le cadre d’une approche intégrée et écosystémique.

Il y a enfin, selon M Kettani , les défis de la transition écologique et la gestion rationnelle de l’eau,« induits, à la fois, par la vulnérabilité de notre planète, par les changements climatiques et la nécessité de se doter un accès universel à l’eau et à l’énergie, en convertissant notre extraordinaire capital d’énergies renouvelables en ressources accessibles à tous ».

 Pour le PDG du groupe Attijariwafa Bank, tous ces défis  représentent autant d’opportunités à transformer, d’investissements à réaliser et de programmes à déployer dans le cadre d’une approche concertée, qui doit  impliquer  les gouvernements, le secteur privé et les partenaires internationaux.  

Il relève à ce propos, qu’il est impératif d’investir de manière plus volontariste dans le commerce intra-africain qui demeure en deçà de son potentiel.

« L’Afrique s’organise et se donne les moyens de ses ambitions avec l’édification de la Zone de libre-échanges continentale africaine (Zlecaf) qui est la plus grande zone de libre-échanges au monde avec un marché de 1 milliard 400 millions de personnes et des prévisions de croissance du commerce intra-Afrique de plus de 50% », fait-il savoir  . Avant de souligner qu’« au cours des prochaines années, nous assisteront à la libération de 90% des droits de douanes ».

Il a réaffirmé pour sa part,  que le groupe Attijariwafa Bank, déjà présent dans 27 pays dont 15 en Afrique, avec  plus de 12 millions de clients, a d’autres vocations de contribuer à un développement durable et inclusif du continent, en étant en plus d’être un catalyseur productif, parmi d’autres, des échanges intra-africains, en mobilisant les financements, de  s’ériger   en pont entre les opérateurs africains et le reste du monde.

Pour lui, l’Afrique qui porte fièrement son identité plurielle est un vaste continent doté d’atouts colossaux qui lui promettent un avenir prospère.

 En effet, le continent dispose de ressources naturelles abondantes, d’un potentiel agricole gigantesque prêt à être converti, d’une croissance économique au-dessus des moyennes mondiales, qui cristallisent aujourd’hui de plus en plus l’investissement, mais aussi d’une jeunesse dynamique, travailleuse, talentueuse et qui veut entreprendre, et enfin, une diaspora investie qui contribue généreusement au transfert des compétences, des technologies et des capitaux.
Envoyés spéciaux à Casablanca
Ismaila BA et Bassirou MBAYE
 
 



Source : https://www.lejecos.com/Fiad2024-Mohamed-el-Kettan...

La rédaction