Depuis quelques jours, en effet, ils font l’objet d’un regain d’attention de la part de ces autorités qui semblent décidées à leur mettre des bâtons dans les roues. Ainsi, elles n’ont pas hésité à lancer des limiers aux trousses de Fadel Barro et de ses compagnons. C’est ainsi que des gens, qui pourraient bien être des policiers, ont été chargés d’apporter la preuve d’une connexion du mouvement avec des financiers occultes. Qui a financé le voyage des jeunes «y’en a marristes» au pays de l’Oncle Sam ? C’est la réponse à cette question que ces policiers voulaient coûte que coûte avoir, quitte à utiliser des méthodes pas très catholiques. Et les victimes de ces agissements ne sont personnes d’autre que l’agence de voyage Mercure qui a vendu les billets de voyage aux jeunes et la compagnie aérienne Delta Airlines qui les a transportés sur le sol américain. Jointe par téléphone, Mbathio Ndiaye de l’agence de voyages Mercure, qui a vendu des billets à Y’en a marre, raconte : «Sans aucun problème, une représentante de Delta Airlines nous a appelés pour dire qu’il y avait des gens qui étaient en train de lui demander comment le mouvement avait payé.» La dame qui assure que Y’en a marre a réglé cash le prix des billets, s’est vu une nouvelle fois appeler par la même personne de la compagnie aérienne Delta Airlines. Cette fois, c’est pour avouer à Mme Ndiaye «qu’elle avait été obligée de venir au bureau et qu’elle avait subi un harcèlement pour livrer ces informations». La responsable de la compagnie aérienne affirme qu’«apparemment, ça doit être la Police qui demande l’adresse de Mercure Voyages, si personne d’autre n’a payé pour les jeunes rappeurs ou s’il n’y aurait pas de traces laissées par un chèque», rapporte Mme Ndiaye. Des questions qui ont fini d’énerver la responsable à l’agence de voyage. Certains n’ont pas perdu de temps pour mettre sur écoute l’agence de voyage. Mbathio Ndiaye raconte : «Il y a quelques jours, on a remarqué que notre téléphone était sur écoute, parce qu’il faisait des échos inhabituels. De la même façon, notre boîte mail a été bloquée pour une période et on pense qu’elle a été piratée.»
Y’en a marre prend l’opinion à témoin
Des agissements qui ne surprennent absolument pas Fadel Barro, le coordonnateur du mouvement Y’en a marre. Depuis New-York où il se trouve encore, il dénonce ce qui est une énième «campagne de déstabilisation et de harcèlement» du gouvernement. Mais non sans manifester son inquiétude, vu l’insistance avec laquelle les autorités cherchent à connaître la date de retour des Y’en a maristes. «Ils peuvent mettre de la drogue dans leurs bagages ou les accuser de n’importe quoi», suspecte Fadel Barro qui prend l’opinion à témoin. «Nous sommes des citoyens sénégalais et on peut voyager quand on veut, où l’on veut et comme on veut. Pourquoi ils enquêtent sur nous ? Pourquoi ils n’enquêtent pas sur comment, eux, ils voyagent ? Qui prend en charge les déplacements de Abdoulaye Wade ?», s’interroge M. Barro. Il poursuit en s’indignant de l’usage qui est fait de l’argent du contribuable sénégalais qui, dit-il, «sert à transporter des militants d’un continent à un autre».
Fadel Barro insiste également sur le caractère licite de toutes les activités de Y’en a marre. C’est ainsi qu’il explique que le déplacement aux Usa a été financé «par la vente de Tee-shirts, la contribution de Sénégalais qui voulaient qu’on vienne et des fonds que nous avons rassemblés au Sénégal et aux Etats-Unis. Il nous reste même une partie des billets à payer à l’agence de voyage».
Le Quotidien
Y’en a marre prend l’opinion à témoin
Des agissements qui ne surprennent absolument pas Fadel Barro, le coordonnateur du mouvement Y’en a marre. Depuis New-York où il se trouve encore, il dénonce ce qui est une énième «campagne de déstabilisation et de harcèlement» du gouvernement. Mais non sans manifester son inquiétude, vu l’insistance avec laquelle les autorités cherchent à connaître la date de retour des Y’en a maristes. «Ils peuvent mettre de la drogue dans leurs bagages ou les accuser de n’importe quoi», suspecte Fadel Barro qui prend l’opinion à témoin. «Nous sommes des citoyens sénégalais et on peut voyager quand on veut, où l’on veut et comme on veut. Pourquoi ils enquêtent sur nous ? Pourquoi ils n’enquêtent pas sur comment, eux, ils voyagent ? Qui prend en charge les déplacements de Abdoulaye Wade ?», s’interroge M. Barro. Il poursuit en s’indignant de l’usage qui est fait de l’argent du contribuable sénégalais qui, dit-il, «sert à transporter des militants d’un continent à un autre».
Fadel Barro insiste également sur le caractère licite de toutes les activités de Y’en a marre. C’est ainsi qu’il explique que le déplacement aux Usa a été financé «par la vente de Tee-shirts, la contribution de Sénégalais qui voulaient qu’on vienne et des fonds que nous avons rassemblés au Sénégal et aux Etats-Unis. Il nous reste même une partie des billets à payer à l’agence de voyage».
Le Quotidien