L’Icf a annoncé hier la signature de deux nouveaux accords de projet, qui vont être menés en partenariat avec le gouvernement du Sénégal. Ces nouveaux projets visent à améliorer davantage l’environnement des affaires au Sénégal. Ils permettront ainsi de produire des gains conséquents «de temps et d’argent pour le secteur privé», assure le communiqué.
Un gain de temps et d’argent énorme
Pour l’administration fiscale, cet accord sera une occasion pour contribuer à améliorer le cadre réglementaire et administratif existant à travers une automatisation et une simplification des procédures, mais aussi, en numérisant les archives fiscales. Pour rappel, dans le système actuel, «il faut 175 jours à une société pour obtenir un remboursement d’impôt, 175 jours pour un remboursement de la Tva et enfin, deux jours pour déclarer et payer des taxes», comme l’indique le communiqué d’Icf. Le soutien de cet organisme permettra, d’ici la fin 2010, de faire en telle sorte que les remboursements d’impôts aux sociétés se fassent en 15 jours, et les remboursements de Tva en 30 jours, tandis que les déclarations et paiement de taxes se feront toujours sous deux jours. Ces nouveaux dispositifs vont être bénéfiques aux entreprises en leur faisant réaliser un gain considérable de temps et d’argent.
La procédure douanière va passer de 33 à 5 jours
L’Icf en est à son troisième projet dans la modernisation de l’administration douanière au Sénégal. Celui en cours vient s’appuyer sur les améliorations «considérables» déjà apportées au système par le gouvernement. Au Sénégal, il y a trois étapes à remplir pour les formalités douanières en matière d’importation ou d’exportation de marchandises. Il s’agit du pré-dédouanement, du dédouanement et de l’enlèvement des marchandises. Le premier projet d’Icf au Sénégal, relatif au système Gaïndé, avait déjà permis «de réduire le temps nécessaire pour accomplir les formalités de pré-dédouanement de 2 jours à seulement 7 heures». Le second projet, qui est en cours d’exécution, portant toujours sur Gaïndé, «va rendre la procédure de dédouanement complètement informatisé», assure Icf dans son communiqué. Et une fois ce deuxième projet mis en branle «avec succès», ce sera l’ensemble du système de déclaration douanière sénégalaise qui sera «simplifié et automatisé». Par ailleurs, le nouveau projet qui va démarrer, aura pour tâche de simplifier et d’automatiser «entièrement les procédures» et introduire un système électronique d’échange de données entre les entreprises et les autorités douanières. Présentement, pour traiter la déclaration et l’enlèvement des marchandises au niveau du port de Dakar, il faut au total 33 jours. Mais, grâce au soutien de l’Icf, les autorités souhaitent limiter l’ensemble de la procédure à 5 jours, améliorant ainsi le système pour les entreprises locales et internationales qui opèrent au Sénégal.
Selon Omari Issa, le Président directeur général du Fonds pour le climat des investissements en Afrique, cité dans le document de son institution, «ces nouveaux projets s’appuient sur le succès considérable obtenu par le gouvernement sénégalais, dont les efforts ont, à ce jour, permis des améliorations concrètes du climat des investissements local». C’est pourquoi, les membres de l’Icf espèrent réaliser d’autres améliorations, «pour le plus grand bénéfice des Petites et moyennes entreprises et des entrepreneurs». Car, ces derniers jugeaient «dissuasifs» les coûts et les délais associés aux opérations douanières et fiscales. Ainsi, le Pdg de Icf souligne que leur institution s’engage «à fournir des solutions pratiques et de bon sens, afin de permettre à l’Afrique d’être à la hauteur de son très réel potentiel d’investissement». D’ailleurs, ils sont convaincus que ces projets «feront du Sénégal un lieu encore plus accueillant pour faire des affaires».
L’Icf a été créé pour lever les obstacles qui empêchent actuellement la conduite des affaires en Afrique. Il est actuellement présent dans onze pays en Afrique et dispose d’un portefeuille de trente-deux projets dont quatre projets pan-régionaux et quatre initiatives spéciales.
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