Foire Internationale de Dakar: Un scientifique au ministère de la Recherche scientifique présente le nouveau joyau des familles, la cuisine solaire

Le scientifique Abdoulaye Touré, sous-ingénieur nous a fait en marge de la visite du ministre, un exposé sur la conception des cuiseurs solaires qui constituent une alternative pour lutter contre la déforestation. Le sous ingénieur en électromécanique, spécialisé en optique fait la genèse des cuiseurs solaires. « Les fours solaires sont brevetés 1992 suite à une épidémie diarrhéique qui sévissait à Sinthiou. J’étais le directeur de l’école de la localité. Il fallait stériliser l’eau pour éviter la propagation de la maladie au niveau du village. C’est de là d’où est née l’idée de stériliser l’eau avec le solaire grâce au bassin de l’école d’où la création de la première cuisinière solaire », soutient Abdoulaye Touré.

Qui décline le processus de la transformation des rayons solaires en chaleur. « Les rayons solaires traversent un vitrage qui sert de filtre et atterrissent sur une surface noire et la lumière est transformée en chaleur. Cette chaleur est emmagasinée dans la boite et s’intensifie et peut atteindre 150°C, donc propre à la cuisson de n’importe quel aliment », explique l’instituteur.

Des réalisations qui se verront améliorées avec le temps grâce à l’appui du ministère de l’Enseignement supérieur, des Université, des Centres universitaires régionaux et de la Recherche scientifique. Abdoulaye Touré explique : « d’amélioration en amélioration, on a abouti au four solaire moderne ». Un four qui est composé d’un foyer en aluminium logé dans une caisse en bois et isolé par les copeaux de menuiserie, d’un vitrage qui sert de couvercle et le réflecteur.

Dans ses explications détaillées, le physicien Abdoulaye Touré révèle que le foyer du four reçoit les rayons solaires reflétés sur le vitrage et sur le réflecteur. Une découverte qui, selon le scientifique est en train d’être vulgarisé à travers les centres de recherche et d’essais dans le but de former les artisans locaux et les femmes à l’utilisation des cuiseurs solaires. En effet, à en croire le concepteur de ce joyau, le ministère de l’Enseignement supérieur, des Université, des Centres universitaires régionaux et de la Recherche scientifique prévoit de mettre au niveau de chaque région un centre de recherche et d’essaie qui prendra en charge la vulgarisation de l’outil dans la région. Mais Abdoulaye Touré précise que 7000 foyers bénéficient déjà des bienfaits des cuiseurs solaires. Constituant une alternative au bois de chauffe, le four solaire est parti pour faire du Sénégal une terre où la couche d’ozone est roi.

Abdou K. Cissé