Après le 25 mars 2012, il faut l’avouer, tous les projecteurs ont été orientés et braqués vers l’enrichissement illicite. Et le nouveau pouvoir, toutes affaires cessantes, s’était particulièrement focalisé sur les immenses biens supposés mal acquis, dont les anciens dignitaires du régime de Wade étaient incriminés comme les principaux « bénéficiaires». Mais, c’est sûr et certain, que beaucoup d’entre nous, étaient loin de penser, que quelques parts tout près ou parmi nous, des experts ou mastodontes en fraudes dormaient tranquillement, et faisaient tout pour ne pas attirer l’attention ou éveiller des soupçons sur leur sale besogne. Voilà pourquoi, il faut saluer tout de même à mon avis, cette initiative du ministre de la Fonction publique, d’avoir pris cette décision pertinente audacieuse et courageuse de procéder à cet audit, même s’il est partiel, que certains s’étaient vite empressés de condamner et de qualifier d’inutile, de perte de temps et de chasse aux sorcières, visant uniquement que des adversaires politiques.
Mais aujourd’hui, compte tenu du résultat provisoire obtenu et si encourageant, et contrairement à ceux qui exigeaient son abandon pur et simple, force est de reconnaitre qu’il a produit des fruits inespérés et qu’il faut bien entendu, approfondir maintenant le travail et ne pas s’arrêter en si bon chemin. Il n’y a plus aucun doute à présent ou, il ne devrait plus y en avoir, qu’un audit complet sérieusement mené révèlerait à coup sûr, les véritables auteurs du pillage systématique, qui a été organisé et opéré frauduleusement dans la Fonction publique, au détriment du trésor public, donc de tout le peuple sénégalais.
J’ai eu en effet, à évoquer la question de l’Administration générale et de la Fonction publique sous Abdoulaye Wade, dans la Cinquième partie de mon ouvrage intitulé : « Le Pouvoir de Wade ». Et à propos des deux, j’estimais leur état actuel en ces termes : « Elles ont été dépouillées de leurs cadres et vidées de leur substance pour devenir en fin, que des coquilles vides ou de simples galeries » fin de citation.
Les premiers résultats incontestés, de l’audit biométrique des fonctionnaires sénégalais lancé en avril dernier ont révélé des pratiques qui dénotent parfaitement la malhonnêteté personnifiée, allant des dysfonctionnements chroniques, des magouilles à grande échelle, des arnaques insoupçonnées ou encore une tricherie immunisée d’individus sans éthique ni morale. L’audit a pu débusquer quelque 20.000 cas litigieux portant, entre autres, sur des agents absents du Sénégal, des retraités, des décédés mais à qui on continue de payer encore les salaires. Il en est de même de personnes déclarées malades depuis des décennies.
Ce préjudice, évalué, coûte à l’Etat un manque à gagner annuel d’environ 460 milliards de F Cfa. Quelle ignomini !Et il vient aussi de révéler à la surprise générale de beaucoup d’entre nous, des personnalités de premier plan qui ont été épinglées, et qui aux yeux de certains concitoyens, étaient au-dessus de tout soupçon, compte tenu peut-être des hautes fonctions qu’ils assumaient au sommet de l’Etat et de la Société. Les noms cités selon la presse par l’audit, au-delà de Abdoulaye Baldé, sont notamment Abdou Bame Guèye, Mata Sy Diallo, Amsatou Sow Sidibé, Ali Koto Ndiaye, Coumba Gaye. Visiblement, ils sont loin d’être des Gorgorlus, qui courent chaque matin derrière la dépense quotidienne.
Cet échantillon de prise est assez représentatif de notre société, parce qu’il comporte à la fois le politique et la société civile. Pour vous dire simplement encore, que l’honnêteté ne réside pas très souvent chez les très nantis et riches comme Crésus. Et par contre, elle pourrait bien dormir tranquillement chez de simples citoyens, même parfois pauvres, mais qui se suffisent pour vivre, du peu gagné licitement.
J’ai été particulièrement frappé de stupeur et de honte à la fois par la légèreté de la réponse de Abdoulaye Baldé, « qui reconnait les faits, accepte de rembourser en 2025, mais conteste seulement le montant » et ses plus proches, j’en suis sûr, devraient l’être davantage que moi.
Parce que tout simplement, celle-ci est totalement naïve et inconvenante, ne tient et ne pourra pas tenir la route, devant de telles accusations aussi gravissimes. Avec tout le bien que l’on a pensé de lui et dont il était crédité dans le passé par certains de ses compatriotes, les hautes fonctions d’Etat assumées, dont celles de commissaire principal de police, d’inspecteur d’Etat, de ministre d’Etat, et j’en passe, en plus de l’intelligence qu’on lui prêtait, qu’il déclare que : « Si je n’ai pas pu me rendre compte de cette anomalie c’est parce que, comme de nombreux fonctionnaires dont les salaires sont virés sur un compte bancaire, je ne retirais pas mon bulletin de salaire et ignorais par conséquent les rubriques qui y figuraient ». Une telle réponse aussi simpliste est une catastrophe qui le descend de son piédestal.
C’est à se demander si Baldé est vraiment conscient qu’il est impliqué dans une affaire très sérieuse de fraude, qui pourrait dans les règles d’un Etat de droit, le conduire devant une juridiction pour s’expliquer. Pratiquement, Baldé ne fournit aucun argument solide, et ceux qu’il nous jette aux yeux sont tous boiteux et indignes de son rang. Et dire, qu’il prétendait –je suppose qu’il ne l’est plus à partir de maintenant- vouloir conduire les destinées de notre pays, comme président de la République ! J’espère en tout cas, que les autres concernés et épinglés par l’audit auront bien pris bonne note et sauront mieux se défendre que lui, pour laver leur honneur, ou alors, comme tous les citoyens, ils iront s’expliquer devant la justice, de leur comportement délictueux. Si toutefois, nous ne voulons pas installer dans notre pays une justice à deux vitesses, et avoir deux types de citoyens, un citoyen prime et un second, car ces citoyens doivent répondre de leurs actes devant la justice.
Je pense d’ailleurs, qu’à partir de maintenant, avec ce que les audits nous ont révélés et révéleront davantage demain sur les valeurs morales de certains de nos compatriotes, les Sénégalais devront réfléchir deux fois sur la richesse subite, curieuse et nébuleuse de certains de nos concitoyens, sortis de nulle part et que rien ne justifie leur avoir. Et que les Sénégalais ne soient plus naïfs, émerveillés, éblouis et attirés par ce mirage de richesse, vers ceux-là, au point de vouloir en faire des élus ou dirigeants, à cause uniquement de leur argent douteux. Par ailleurs, avec cette affaire de trafic de drogue qui empoisonne notre police nationale et éclabousse le sommet de l’Etat, en attendant d’y voir plus clair, il est sûr que de l’argent sale en quantité importante est en circulation dans notre pays et la sous-région, entre les mains de certains individus.
Egalement, il est tout aussi évident que le recyclage ou la transformation de la drogue, surtout celle saisie par la police dont la destination finale nous est inconnue, participe sans aucun doute à déverser de l’argent sale dans l’activité économique du pays, ne correspondant cependant, à aucune activité productive légale ou licite. Que nous l’admettions ou non, notre pays est bien dans le carcan et dispositif des narcotrafiquants internationaux, et avec nos frontières si poreuses, je vois mal comment nos services de sécurité si mal équipés en moyens sophistiqués, pourront- ils leur faire face efficacement ?
Tout cela constitue assurément, des raisons évidentes et suffisantes, qui renforcent parfaitement, le bien-fondé de l’existence de la loi sur l’enrichissement, mais aussi, de la traque sans concession aucune, des biens mal acquis. Nous devons tous admettre et accepter objectivement, qu’un bien vraiment licite, doit avoir une traçabilité qui ne fait aucun doute, autrement dit, un chemin qui trace de façon nette et claire, la provenance ou source de départ du bien jusqu’au bénéficiaire ou destinataire final. A mon avis, tous ceux qui s’opposent encore à cette loi comme telle, auraient surement des raisons inavouables, des reproches à se faire ou alors, des choses pas catholiques à cacher. En fin, j’estime et sans doute d’autres avec moi, que des sanctions sévères, qui ne consisteraient pas seulement à rembourser le préjudice causé, doivent être prises à l’encontre de tous les fautifs qui ont été épinglés par l’audit, dans le but de servir de leçon et moraliser notre société pour l’avenir.
Dans le cadre de cette rupture dont nous ne cessons d’exiger l’application effective, des autorités actuelles, il y a bien lieu de devoir revenir à une administration orthodoxe, qui rompt totalement avec les méthodes et pratiques qu’Abdoulaye Wade y a introduites, durant son passage à la tête du pays. Comme je l’ai souligné dans le même ouvrage en ces termes : « c’est véritablement, une administration où la corruption, la fraude, les scandales, les détournements, les passe-droits et tant d’autres pratiques inciviques ont bien élu leurs quartiers » Ce qui implique naturellement et par voie de conséquence, une Fonction publique républicaine qui gère équitablement le personnel de l’Etat, régule le fonctionnement du service sur la base des lois et règlements en vigueur, sans parti pris aucun, et contrôle de près leur application stricte, afin de chasser à jamais le syndrome Wade de notre administration.
Alors pour se prémunir de bon, contre tous ces scandales et autres fraudes qui gangrènent notre société et précisément l’Administration, la solution idoine idéale serait, la numérisation systématique et généralisée de notre Administration générale. Et ceci devrait être en bonne place, parmi les urgences et priorités nationales de Macky Sall et son régime. Il rendrait ainsi, à coup sûr, un très grand service au Sénégal, d’avoir procédé au nettoyage des écuries d’Augias dans notre pays.
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com
Mais aujourd’hui, compte tenu du résultat provisoire obtenu et si encourageant, et contrairement à ceux qui exigeaient son abandon pur et simple, force est de reconnaitre qu’il a produit des fruits inespérés et qu’il faut bien entendu, approfondir maintenant le travail et ne pas s’arrêter en si bon chemin. Il n’y a plus aucun doute à présent ou, il ne devrait plus y en avoir, qu’un audit complet sérieusement mené révèlerait à coup sûr, les véritables auteurs du pillage systématique, qui a été organisé et opéré frauduleusement dans la Fonction publique, au détriment du trésor public, donc de tout le peuple sénégalais.
J’ai eu en effet, à évoquer la question de l’Administration générale et de la Fonction publique sous Abdoulaye Wade, dans la Cinquième partie de mon ouvrage intitulé : « Le Pouvoir de Wade ». Et à propos des deux, j’estimais leur état actuel en ces termes : « Elles ont été dépouillées de leurs cadres et vidées de leur substance pour devenir en fin, que des coquilles vides ou de simples galeries » fin de citation.
Les premiers résultats incontestés, de l’audit biométrique des fonctionnaires sénégalais lancé en avril dernier ont révélé des pratiques qui dénotent parfaitement la malhonnêteté personnifiée, allant des dysfonctionnements chroniques, des magouilles à grande échelle, des arnaques insoupçonnées ou encore une tricherie immunisée d’individus sans éthique ni morale. L’audit a pu débusquer quelque 20.000 cas litigieux portant, entre autres, sur des agents absents du Sénégal, des retraités, des décédés mais à qui on continue de payer encore les salaires. Il en est de même de personnes déclarées malades depuis des décennies.
Ce préjudice, évalué, coûte à l’Etat un manque à gagner annuel d’environ 460 milliards de F Cfa. Quelle ignomini !Et il vient aussi de révéler à la surprise générale de beaucoup d’entre nous, des personnalités de premier plan qui ont été épinglées, et qui aux yeux de certains concitoyens, étaient au-dessus de tout soupçon, compte tenu peut-être des hautes fonctions qu’ils assumaient au sommet de l’Etat et de la Société. Les noms cités selon la presse par l’audit, au-delà de Abdoulaye Baldé, sont notamment Abdou Bame Guèye, Mata Sy Diallo, Amsatou Sow Sidibé, Ali Koto Ndiaye, Coumba Gaye. Visiblement, ils sont loin d’être des Gorgorlus, qui courent chaque matin derrière la dépense quotidienne.
Cet échantillon de prise est assez représentatif de notre société, parce qu’il comporte à la fois le politique et la société civile. Pour vous dire simplement encore, que l’honnêteté ne réside pas très souvent chez les très nantis et riches comme Crésus. Et par contre, elle pourrait bien dormir tranquillement chez de simples citoyens, même parfois pauvres, mais qui se suffisent pour vivre, du peu gagné licitement.
J’ai été particulièrement frappé de stupeur et de honte à la fois par la légèreté de la réponse de Abdoulaye Baldé, « qui reconnait les faits, accepte de rembourser en 2025, mais conteste seulement le montant » et ses plus proches, j’en suis sûr, devraient l’être davantage que moi.
Parce que tout simplement, celle-ci est totalement naïve et inconvenante, ne tient et ne pourra pas tenir la route, devant de telles accusations aussi gravissimes. Avec tout le bien que l’on a pensé de lui et dont il était crédité dans le passé par certains de ses compatriotes, les hautes fonctions d’Etat assumées, dont celles de commissaire principal de police, d’inspecteur d’Etat, de ministre d’Etat, et j’en passe, en plus de l’intelligence qu’on lui prêtait, qu’il déclare que : « Si je n’ai pas pu me rendre compte de cette anomalie c’est parce que, comme de nombreux fonctionnaires dont les salaires sont virés sur un compte bancaire, je ne retirais pas mon bulletin de salaire et ignorais par conséquent les rubriques qui y figuraient ». Une telle réponse aussi simpliste est une catastrophe qui le descend de son piédestal.
C’est à se demander si Baldé est vraiment conscient qu’il est impliqué dans une affaire très sérieuse de fraude, qui pourrait dans les règles d’un Etat de droit, le conduire devant une juridiction pour s’expliquer. Pratiquement, Baldé ne fournit aucun argument solide, et ceux qu’il nous jette aux yeux sont tous boiteux et indignes de son rang. Et dire, qu’il prétendait –je suppose qu’il ne l’est plus à partir de maintenant- vouloir conduire les destinées de notre pays, comme président de la République ! J’espère en tout cas, que les autres concernés et épinglés par l’audit auront bien pris bonne note et sauront mieux se défendre que lui, pour laver leur honneur, ou alors, comme tous les citoyens, ils iront s’expliquer devant la justice, de leur comportement délictueux. Si toutefois, nous ne voulons pas installer dans notre pays une justice à deux vitesses, et avoir deux types de citoyens, un citoyen prime et un second, car ces citoyens doivent répondre de leurs actes devant la justice.
Je pense d’ailleurs, qu’à partir de maintenant, avec ce que les audits nous ont révélés et révéleront davantage demain sur les valeurs morales de certains de nos compatriotes, les Sénégalais devront réfléchir deux fois sur la richesse subite, curieuse et nébuleuse de certains de nos concitoyens, sortis de nulle part et que rien ne justifie leur avoir. Et que les Sénégalais ne soient plus naïfs, émerveillés, éblouis et attirés par ce mirage de richesse, vers ceux-là, au point de vouloir en faire des élus ou dirigeants, à cause uniquement de leur argent douteux. Par ailleurs, avec cette affaire de trafic de drogue qui empoisonne notre police nationale et éclabousse le sommet de l’Etat, en attendant d’y voir plus clair, il est sûr que de l’argent sale en quantité importante est en circulation dans notre pays et la sous-région, entre les mains de certains individus.
Egalement, il est tout aussi évident que le recyclage ou la transformation de la drogue, surtout celle saisie par la police dont la destination finale nous est inconnue, participe sans aucun doute à déverser de l’argent sale dans l’activité économique du pays, ne correspondant cependant, à aucune activité productive légale ou licite. Que nous l’admettions ou non, notre pays est bien dans le carcan et dispositif des narcotrafiquants internationaux, et avec nos frontières si poreuses, je vois mal comment nos services de sécurité si mal équipés en moyens sophistiqués, pourront- ils leur faire face efficacement ?
Tout cela constitue assurément, des raisons évidentes et suffisantes, qui renforcent parfaitement, le bien-fondé de l’existence de la loi sur l’enrichissement, mais aussi, de la traque sans concession aucune, des biens mal acquis. Nous devons tous admettre et accepter objectivement, qu’un bien vraiment licite, doit avoir une traçabilité qui ne fait aucun doute, autrement dit, un chemin qui trace de façon nette et claire, la provenance ou source de départ du bien jusqu’au bénéficiaire ou destinataire final. A mon avis, tous ceux qui s’opposent encore à cette loi comme telle, auraient surement des raisons inavouables, des reproches à se faire ou alors, des choses pas catholiques à cacher. En fin, j’estime et sans doute d’autres avec moi, que des sanctions sévères, qui ne consisteraient pas seulement à rembourser le préjudice causé, doivent être prises à l’encontre de tous les fautifs qui ont été épinglés par l’audit, dans le but de servir de leçon et moraliser notre société pour l’avenir.
Dans le cadre de cette rupture dont nous ne cessons d’exiger l’application effective, des autorités actuelles, il y a bien lieu de devoir revenir à une administration orthodoxe, qui rompt totalement avec les méthodes et pratiques qu’Abdoulaye Wade y a introduites, durant son passage à la tête du pays. Comme je l’ai souligné dans le même ouvrage en ces termes : « c’est véritablement, une administration où la corruption, la fraude, les scandales, les détournements, les passe-droits et tant d’autres pratiques inciviques ont bien élu leurs quartiers » Ce qui implique naturellement et par voie de conséquence, une Fonction publique républicaine qui gère équitablement le personnel de l’Etat, régule le fonctionnement du service sur la base des lois et règlements en vigueur, sans parti pris aucun, et contrôle de près leur application stricte, afin de chasser à jamais le syndrome Wade de notre administration.
Alors pour se prémunir de bon, contre tous ces scandales et autres fraudes qui gangrènent notre société et précisément l’Administration, la solution idoine idéale serait, la numérisation systématique et généralisée de notre Administration générale. Et ceci devrait être en bonne place, parmi les urgences et priorités nationales de Macky Sall et son régime. Il rendrait ainsi, à coup sûr, un très grand service au Sénégal, d’avoir procédé au nettoyage des écuries d’Augias dans notre pays.
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com