En renversant le Paris-Saint-Germain (6-1), mercredi 8 mars, dans son Camp Nou, le FC Barcelone, quintuple vainqueur de l’épreuve (1992, 2006, 2009, 2011, 2015), a rétabli l’ordre de manière spectaculaire. Surtout, pour la première fois depuis le changement de formule de la compétition, lors de l’édition 2003-2004, seuls six pays (Espagne, Angleterre, Allemagne, Italie, France, Portugal) sont représentés en huitièmes de finale.
Au même stade, l’an passé, les clubs belges, russes, ukrainiens et néerlandais étaient venus compléter ce tableau. Et, selon une logique implacable, les cinq pays les mieux classés à l’indice UEFA sont encore en lice ; le Portugal (7e), s’invitant dans ce club très fermé.
Le rétrécissement de la représentativité des pays européens en huitièmes de finale de Ligue des champions apparaît de plus en plus comme une tendance lourde : huit pays sont, en moyenne, présents à ce niveau de compétition depuis une quinzaine d’années.
« C’est vrai que l’écart entre les championnats puissants, moyens et petits s’accentue de plus en plus, note le Slovaque Frantisek Laurinec, membre du comité exécutif de l’Union des associations européennes de football (UEFA). Ce chiffre de six pays représentés constitue une première mais je ne parlerais pas d’élitisme. Ce n’est pas un terme correct. L’UEFA, à travers la Ligue des champions, empêche l’émergence possible d’une vraie compétition élitiste qui pourrait être appelée “Superleague”. »
Le fair-play financier n’a rien changé
Pas d’élitisme ? Les statistiques des cinq dernières saisons viennent pourtant confirmer un mouvement de fond. Seuls huit clubs, issus de quatre pays (Allemagne, Espagne, Angleterre, Italie), sont parvenus à se hisser dans le dernier carré de l’épreuve.
La palme revenant au Real Madrid et au Bayern Munich (qui se sont encore hissés en quarts de finale cette année en éliminant respectivement Naples et Arsenal mardi 7 mars), présents à chaque fois en demi-finales depuis 2012.
Côté français, si Monaco parvenait à renverser Manchester City (défaite 5-3 à l’aller), mercredi 15 mars, au stade Louis-II, il sauverait l’honneur de la Ligue 1 après le fiasco du PSG...
Le Monde