Mor Talla Kane, le secrétaire exécutif de la Confédération nationale des employeurs (Cnes), soutient que la double facturation est «purement technique d’après ce qu’ils disent, parce qu’il y a un chevauchement entre deux factures». Alors que «la hausse, c’est ça qui est catastrophique. La hausse va plomber le tissu de l’économie, il faut s’attendre à ce qu’il y ait une répercussion sur les prix. On a des problèmes de compétitivité ; si on agite maintenant cette hausse de l’énergie, cela risque de plomber carrément notre compétitivité globale. On a de très grandes inquiétudes et de très grandes appréhensions.»
Dans le processus de cette hausse, le secteur privé n’a pas été consulté. «Nous avons été informés de la hausse et aussitôt après, nous avons saisi le ministre de l’Energie qui nous a reçu, il y a un peu plus d’un mois.» M. Kane assure : «Nous avons regretté de ne pas avoir été consultés et nous pensions qu’une consultation aurait peut-être permis de trouver les meilleures formules qui ne sont pas celles que nous avons aujourd’hui, et qui se traduisent par un changement de prix avec des solutions internes à la Senelec.»
Il reconnaît à la Senelec «un problème de rentabilité, de coût, de charges qu’elle ne peut plus supporter et là, je pense qu’on aurait pu se retrouver dans le cadre d’une concertation, d’un esprit de partenariat, discuter pour trouver une meilleure solution et ne pas imposer une solution, même si on pense qu’elle est la meilleure».
Les propositions faites par la Senelec suggèrent de travailler de nuit pour certaines entreprises, et inciter certaines à lever le pied avec la structuration des heures, pour faire de l’économie d’énergie. «Ce qui n’est pas envisageable. Si on avait la facturation, ils comprendraient facilement que pour certaines entreprises qui travaillent à feu continu ou qui ont des obligations de production à ces heures-là, on ne peut pas lever le pied.» C’est le cas de la boulangerie où il n’est pas envisageable de ne pas travailler la nuit. Cas qui n’a pas été pris en compte «par la Senelec quand elle faisait son tarif de nuit, quand elle double les prix au kilowatt».
La conséquence pour les entreprises, avec cette hausse c’est «soit on répercute la hausse, et ça cela va créer immédiatement une inflation. Vous connaissez la situation du Sénégal. Aujourd’hui, on doit être dans une logique de baisse des prix et non de hausse. La pression sur le panier de la ménagère est aujourd’hui énorme. Et si vous augmentez vos prix, cela veut dire que vous baissez en même temps vos chiffres d’affaires, parce que la demande va diminuer. Le consommateur ne pourra pas suivre vos prix. C’est une baisse de la demande». En même temps qu’il y a cette augmentation, les entreprises sénégalaises doivent faire face à la pression de l’importation. «L’extérieur ne subit pas nos hausses de prix. Cela lamine notre productivité et nous perdons des parts de marchés. Donc, c’est une menace sur la rentabilité des entreprises qui doivent faire face à une obligation de hausse pour ne pas produire à perte et faire face à des produits à l’importation qui ne subissent pas ces hausses-là et qui prennent leurs parts de marchés.» M Kane conclut : «Voilà pourquoi la production du marché local est doublement menacée.»
Le Quotidien a tenté de faire réagir MM. Baïdy Agne et Hamidou Diop, qui dirigent l’autre structure patronale, le Cnp. Malheureusement, leurs téléphones sonnaient dans le vide. Des messages leur ont été laissés dans leur boîte, ainsi qu’un numéro de téléphone portable pour qu’ils rappellent. Ce qu’ils n’ont pas fait, avant le bouclage du journal.
lequotidien
Dans le processus de cette hausse, le secteur privé n’a pas été consulté. «Nous avons été informés de la hausse et aussitôt après, nous avons saisi le ministre de l’Energie qui nous a reçu, il y a un peu plus d’un mois.» M. Kane assure : «Nous avons regretté de ne pas avoir été consultés et nous pensions qu’une consultation aurait peut-être permis de trouver les meilleures formules qui ne sont pas celles que nous avons aujourd’hui, et qui se traduisent par un changement de prix avec des solutions internes à la Senelec.»
Il reconnaît à la Senelec «un problème de rentabilité, de coût, de charges qu’elle ne peut plus supporter et là, je pense qu’on aurait pu se retrouver dans le cadre d’une concertation, d’un esprit de partenariat, discuter pour trouver une meilleure solution et ne pas imposer une solution, même si on pense qu’elle est la meilleure».
Les propositions faites par la Senelec suggèrent de travailler de nuit pour certaines entreprises, et inciter certaines à lever le pied avec la structuration des heures, pour faire de l’économie d’énergie. «Ce qui n’est pas envisageable. Si on avait la facturation, ils comprendraient facilement que pour certaines entreprises qui travaillent à feu continu ou qui ont des obligations de production à ces heures-là, on ne peut pas lever le pied.» C’est le cas de la boulangerie où il n’est pas envisageable de ne pas travailler la nuit. Cas qui n’a pas été pris en compte «par la Senelec quand elle faisait son tarif de nuit, quand elle double les prix au kilowatt».
La conséquence pour les entreprises, avec cette hausse c’est «soit on répercute la hausse, et ça cela va créer immédiatement une inflation. Vous connaissez la situation du Sénégal. Aujourd’hui, on doit être dans une logique de baisse des prix et non de hausse. La pression sur le panier de la ménagère est aujourd’hui énorme. Et si vous augmentez vos prix, cela veut dire que vous baissez en même temps vos chiffres d’affaires, parce que la demande va diminuer. Le consommateur ne pourra pas suivre vos prix. C’est une baisse de la demande». En même temps qu’il y a cette augmentation, les entreprises sénégalaises doivent faire face à la pression de l’importation. «L’extérieur ne subit pas nos hausses de prix. Cela lamine notre productivité et nous perdons des parts de marchés. Donc, c’est une menace sur la rentabilité des entreprises qui doivent faire face à une obligation de hausse pour ne pas produire à perte et faire face à des produits à l’importation qui ne subissent pas ces hausses-là et qui prennent leurs parts de marchés.» M Kane conclut : «Voilà pourquoi la production du marché local est doublement menacée.»
Le Quotidien a tenté de faire réagir MM. Baïdy Agne et Hamidou Diop, qui dirigent l’autre structure patronale, le Cnp. Malheureusement, leurs téléphones sonnaient dans le vide. Des messages leur ont été laissés dans leur boîte, ainsi qu’un numéro de téléphone portable pour qu’ils rappellent. Ce qu’ils n’ont pas fait, avant le bouclage du journal.
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