François Hollande a donné les grandes lignes concernant la composition du gouvernement lors de son intervention télévisée lundi soir : le chef de l'Etat souhaite un gouvernement de combat, une équipe resserrée, cohérente, soudée. Et c'est ce à quoi travaille depuis lors le nouveau Premier ministre Manuel Valls.
Un Manuel Valls qui consulte à tout-va. Dans la journée de mardi, on a assisté à un défilé Place Bauveau d'abord, puis à Matignon ensuite, après la passation de pouvoir avec Jean-Marc Ayrault. L'actuel ministre de la Défense Jean-Yves le Drian, les représentants des parlementaires écologistes, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, puis des ministres comme Arnaud Montebourg et Vincent Peillon et le Premier secrétaire du PS Harlem Désir se sont succédé tout au long de la journée auprès de Manuel Valls.
Sans les écologistes
Des entrants, des sortants, mais aucune certitude mis à part que les écologistes ont refusé de participer.
→ A (RE)LIRE : Les écologistes décident de ne pas participer au nouveau gouvernement
Ne restent donc que des hypothèses : Ségolène Royal pourrait entrer au gouvernement, Christiane Taubira en sortir, comme Vincent Peillon. Le sort de Pierre Moscovici à Bercy fait partie des grandes incertitudes. Laurent Fabius, Arnaud Montebourg, Benoit Hamon, Stéphane Le Foll, Michel Sapin, Marisol Touraine devraient eux rester au sein d'une équipe organisée en grands pôles autour d'une quinzaine de ministres, épaulés par des secrétaires d'Etat. Le tout à parité hommes-femmes. Un vrai défi.
■ ZOOM : Une majorité fragilisée
C'est du jamais-vu sous la Vème République : le nouveau Premier ministre doit faire face dès sa prise de fonction à une fronde dans sa propre majorité. Les écologistes refusent de participer à son gouvernement et même au PS, l'aile gauche et une partie des « aubristes » font monter les enchères. Les conséquences de l'arrivée de l'ancien ministre de l'Intérieur s'annoncent très délicates à gérer à l’Assemblée nationale.
Négocier chaque loi
Une majorité qui ne tient plus qu’à un fil - deux voix socialistes -, c’est le scénario qui a en effet inquiété les « hollandistes » du palais Bourbon tout l’après-midi de ce mardi. Leurs craintes sont donc confirmées : ils vont devoir négocier chaque loi avec les « aubristes », demandeurs de plus de justice sociale et avec les députés de l’aile gauche du PS. Certains de ces derniers rêvent même d’avoir la peau du pacte de responsabilité.
Un cadre socialiste s’énerve : « Hollande a joué à la roulette russe en nommant Valls, il voulait mener une politique réaliste et, au final, il va se retrouver otage de la gauche du parti ». D’autres piliers du groupe se rassurent en rapportant cette anecdote : lorsque le ministre de l’Intérieur Manuel Valls avait froissé des députés, il y a quelque temps, il s’était débrouillé dès le lendemain pour les rencontrer discrètement et apaiser la situation. Les proches du président le répètent, Manuel Valls l’a en tête : pour gouverner, il va devoir « cimenter » la majorité.
Source:Rfi
Un Manuel Valls qui consulte à tout-va. Dans la journée de mardi, on a assisté à un défilé Place Bauveau d'abord, puis à Matignon ensuite, après la passation de pouvoir avec Jean-Marc Ayrault. L'actuel ministre de la Défense Jean-Yves le Drian, les représentants des parlementaires écologistes, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, puis des ministres comme Arnaud Montebourg et Vincent Peillon et le Premier secrétaire du PS Harlem Désir se sont succédé tout au long de la journée auprès de Manuel Valls.
Sans les écologistes
Des entrants, des sortants, mais aucune certitude mis à part que les écologistes ont refusé de participer.
→ A (RE)LIRE : Les écologistes décident de ne pas participer au nouveau gouvernement
Ne restent donc que des hypothèses : Ségolène Royal pourrait entrer au gouvernement, Christiane Taubira en sortir, comme Vincent Peillon. Le sort de Pierre Moscovici à Bercy fait partie des grandes incertitudes. Laurent Fabius, Arnaud Montebourg, Benoit Hamon, Stéphane Le Foll, Michel Sapin, Marisol Touraine devraient eux rester au sein d'une équipe organisée en grands pôles autour d'une quinzaine de ministres, épaulés par des secrétaires d'Etat. Le tout à parité hommes-femmes. Un vrai défi.
■ ZOOM : Une majorité fragilisée
C'est du jamais-vu sous la Vème République : le nouveau Premier ministre doit faire face dès sa prise de fonction à une fronde dans sa propre majorité. Les écologistes refusent de participer à son gouvernement et même au PS, l'aile gauche et une partie des « aubristes » font monter les enchères. Les conséquences de l'arrivée de l'ancien ministre de l'Intérieur s'annoncent très délicates à gérer à l’Assemblée nationale.
Négocier chaque loi
Une majorité qui ne tient plus qu’à un fil - deux voix socialistes -, c’est le scénario qui a en effet inquiété les « hollandistes » du palais Bourbon tout l’après-midi de ce mardi. Leurs craintes sont donc confirmées : ils vont devoir négocier chaque loi avec les « aubristes », demandeurs de plus de justice sociale et avec les députés de l’aile gauche du PS. Certains de ces derniers rêvent même d’avoir la peau du pacte de responsabilité.
Un cadre socialiste s’énerve : « Hollande a joué à la roulette russe en nommant Valls, il voulait mener une politique réaliste et, au final, il va se retrouver otage de la gauche du parti ». D’autres piliers du groupe se rassurent en rapportant cette anecdote : lorsque le ministre de l’Intérieur Manuel Valls avait froissé des députés, il y a quelque temps, il s’était débrouillé dès le lendemain pour les rencontrer discrètement et apaiser la situation. Les proches du président le répètent, Manuel Valls l’a en tête : pour gouverner, il va devoir « cimenter » la majorité.
Source:Rfi