Franchement, je n’ai pas aimé le Discours de Monsieur François Hollande, je ne l’ai trouvé ni moderne, ni à la hauteur des défis du moment. Les dirigeants français et occidentaux sont atteints d’une profonde cécité mentale face à ce qui doit être leur responsabilité dans un monde qui échappe, progressivement, à leur contrôle. François Hollande a défendu l’antithèse du fameux discours de son prédécesseur en disant ce qu’il croit que les africains voulaient entendre pour plaire et en prononçant un discours superficiel sur notre pays et sur les relations entre nos deux peuples. Non, Monsieur le Président de la république française, les relations entre le Sénégal et la France n’ont jamais été belle, cruelle, oui sans doute. Où est la beauté dans trois siècles de commerce triangulaire, dans plus de deux siècles de colonisation ou de néo colonisation faites d’assassinats, d’humiliation, de persécutions et d’infantilisation de nos dirigeants, de notre peuple et de nos cultures. Comment peut-on imaginer faire plaisir aux sénégalais en venant leur chanter les honneurs de vrais « collabos », tel ce Blaise Diagne qui nous a été chanté par Monsieur Hollande, comme s’il était concevable que l’on puisse s’adresser aux députés français en faisant l’éloge des pétainistes. Notre histoire, celle qu’il urge de dire et de rappeler est celle des El Hadji Omar Tall, Lat Dior NGoné Latyr Diop, Demba War Sall, Cheikh Ahmadou Bamba MBacké, Aline Sitoe Diatta…tous assassinés ou persécutés par un monstre colonial dénommé …France !
Monsieur le Président de la république française, vous aurez mieux fait d’écouter le Président Macky Sall quand il vous a affirmé qu’il n’est pas un féru de faits historiques vous tendant ainsi l’occasion ratée de ne point remuer le couteau dans la plaie, notre plaie coloniale.
En effet, Monsieur le Président, à mon sens, toute évocation du passé comporte le risque de légitimer ou d’embellir l’insoutenable barbarie de vos ancêtres au détriment des nôtres.
Dès lors, il aurait fallu, Cher François, que vous ne parliez que du présent et de l’avenir et non point, comme vous le fûtes, d’un passé qui ne fait que vous enfoncer …davantage.
Et, pourquoi insister sur la vitalité de la démocratie sénégalaise qui est et restera le fait du peuple sénégalais et de lui seul : vous et vos différents prédécesseurs n’y étant, naturellement, pour rien. La vérité, Monsieur le Président de la république française, est que votre pays n’a rien à faire du bien être des populations africaines, seuls comptent les intérêts mesquins de vos lobbies.
Heureusement, les sénégalais, de plus en plus, apprennent à ne compter que sur eux-mêmes pour faire face à leurs défis personnels. Hey cher François, on a tout compris, les nègres banana c’est fini, arrêtez de nous mener en bateau avec vos discours pompeux et vides de sens.
Je serai convaincu du changement de la politique française en Afrique lorsque les autorités françaises arrêteront d'exploiter, sans vergogne, les richesses africaines naturelles ou humaines pour leur seul intérêt ...national. Lorsqu'elles renonceront à utiliser le CFA pour combler leur déficit budgétaire et qu'elles combattront le racisme dans les pratiques de leur administration : pour quelles raisons le visa est-il refusé à des étudiants, à des artistes et à des intellectuels africains par de petits fonctionnaires à qui on donne trop de pouvoir pour mieux nous humilier?
Les présidents en France, de gauche ou de droite, passent et repassent, mais les politiques africaines restent, toujours, les mêmes, hypocrites, pernicieuses, sans égards pour les africains et fondées sur les mensonges d’état. Mais, qui vivra verra, un jour quand l’Afrique se réveillera, et elle se réveillera, mieux, elle se réveille déjà, elle pourrait faire payer très cher, à ses bourreaux d’hier et d’aujourd’hui, les injustices et les barbaries jamais reconnues ou comme pour paraphraser la Maheude, dans Germinal d’Emile Zola, quand nous serons des milliards d’africains, jeunes et dynamiques face à des millions de vieux français riches mais grabataires, nous finiront par triompher.
Comment éviter que la France ne finisse par devenir pour des millions d’africains présents dans son « pré-carré » de potentiels bourreaux ou ennemis mortels. Là se trouvait les vrais questionnements auxquels le Discours de Monsieur Hollande n’a su, malheureusement, pu répondre. Tant pis pour la France et pour le futur de ses relations avec l’Afrique qui commence à se doter de des dirigeants décomplexés avec une mentalité, totalement, décolonisée.
Tamba Danfakha
Président MIRA
talantamba@yahoo.fr
Monsieur le Président de la république française, vous aurez mieux fait d’écouter le Président Macky Sall quand il vous a affirmé qu’il n’est pas un féru de faits historiques vous tendant ainsi l’occasion ratée de ne point remuer le couteau dans la plaie, notre plaie coloniale.
En effet, Monsieur le Président, à mon sens, toute évocation du passé comporte le risque de légitimer ou d’embellir l’insoutenable barbarie de vos ancêtres au détriment des nôtres.
Dès lors, il aurait fallu, Cher François, que vous ne parliez que du présent et de l’avenir et non point, comme vous le fûtes, d’un passé qui ne fait que vous enfoncer …davantage.
Et, pourquoi insister sur la vitalité de la démocratie sénégalaise qui est et restera le fait du peuple sénégalais et de lui seul : vous et vos différents prédécesseurs n’y étant, naturellement, pour rien. La vérité, Monsieur le Président de la république française, est que votre pays n’a rien à faire du bien être des populations africaines, seuls comptent les intérêts mesquins de vos lobbies.
Heureusement, les sénégalais, de plus en plus, apprennent à ne compter que sur eux-mêmes pour faire face à leurs défis personnels. Hey cher François, on a tout compris, les nègres banana c’est fini, arrêtez de nous mener en bateau avec vos discours pompeux et vides de sens.
Je serai convaincu du changement de la politique française en Afrique lorsque les autorités françaises arrêteront d'exploiter, sans vergogne, les richesses africaines naturelles ou humaines pour leur seul intérêt ...national. Lorsqu'elles renonceront à utiliser le CFA pour combler leur déficit budgétaire et qu'elles combattront le racisme dans les pratiques de leur administration : pour quelles raisons le visa est-il refusé à des étudiants, à des artistes et à des intellectuels africains par de petits fonctionnaires à qui on donne trop de pouvoir pour mieux nous humilier?
Les présidents en France, de gauche ou de droite, passent et repassent, mais les politiques africaines restent, toujours, les mêmes, hypocrites, pernicieuses, sans égards pour les africains et fondées sur les mensonges d’état. Mais, qui vivra verra, un jour quand l’Afrique se réveillera, et elle se réveillera, mieux, elle se réveille déjà, elle pourrait faire payer très cher, à ses bourreaux d’hier et d’aujourd’hui, les injustices et les barbaries jamais reconnues ou comme pour paraphraser la Maheude, dans Germinal d’Emile Zola, quand nous serons des milliards d’africains, jeunes et dynamiques face à des millions de vieux français riches mais grabataires, nous finiront par triompher.
Comment éviter que la France ne finisse par devenir pour des millions d’africains présents dans son « pré-carré » de potentiels bourreaux ou ennemis mortels. Là se trouvait les vrais questionnements auxquels le Discours de Monsieur Hollande n’a su, malheureusement, pu répondre. Tant pis pour la France et pour le futur de ses relations avec l’Afrique qui commence à se doter de des dirigeants décomplexés avec une mentalité, totalement, décolonisée.
Tamba Danfakha
Président MIRA
talantamba@yahoo.fr