Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a été le premier reçu à l'Elysée, suivi par le président du Mouvement démocrate, François Bayrou, le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, et le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen, Jean-Pierre Chevènement.
Les consultations des chefs des grands partis, à l'exception notable du Front national, se poursuivront toute la semaine. Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, fermera la marche vendredi matin.
Même la droite a salué le principe de ces consultations, dont François Hollande avait fait une promesse de campagne.
Cela "fait partie de la tradition républicaine, je la salue tout à fait, c'est ce qui explique d'ailleurs que sur la forme notre échange ait été courtois mais sur le fond, très franc, compte tenu des divergences qui nous opposent sur de nombreux sujets, tant sur le plan économique et social que sur le plan de l'autorité de l'Etat", a dit Jean-François Copé à sa sortie.
Il a suggéré au chef de l'Etat que "sur les grands sujets internationaux, on transgresse les divergences partisanes habituelles pour parler d'une seule et même voix".
François Bayrou a trouvé "bien que le président de la République ait choisi ce chemin de réflexion et de consultation".
"De ma part, il n'y a aucune ambiguïté : ce à quoi je travaille, c'est à un nouvel équilibre de la politique française, de la démocratie française. Ce n'est pas parce qu'on n'a pas les mêmes idées qu'on ne peut pas travailler ensemble", a dit le leader centriste, qui a voté Hollande au deuxième tour de l'élection présidentielle, sans donner de consigne.
Pierre Laurent a salué "une rencontre constructive".
"Nous nous sommes écoutés et maintenant j'espère qu'elle sera suivie d'effets. Il faut attendre les sommets en question et j'espère que le dialogue continuera", a-t-il dit à sa sortie.
Le prédécesseur de François Hollande, Nicolas Sarkozy, avait cessé en cours de mandat de consulter systématiquement les chefs de partis, se contentant de recevoir à l'Elysée les parlementaires de la majorité - une pratique à laquelle François Hollande a mis fin.
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Sur le fond des dossiers, l'UMP reste critique sur l'orientation des premières semaines de la présidence de François Hollande. Jean-François Copé s'est ainsi déclaré "très préoccupé de l'avenir du lien entre la France et l'Allemagne".
A six jours du premier tour des législatives, "nous avons parlé de politique intérieure", a ajouté le leader de l'opposition, qui a notamment exposé au président ses "préoccupations en matière de sécurité intérieure".
La Grèce était au menu des discussions entre le chef de l'Etat et Pierre Laurent.
"J'ai insisté auprès de lui sur la nécessité de refuser tous les discours qui font du chantage à la sortie de l'euro sur la Grèce", a dit le secrétaire national du PCF.
En matière environnementale, Pierre Laurent a lancé l'idée d'un "débat public national sur la question de la transition énergétique". Une Conférence environnementale abordant ce sujet est d'ores et déjà programmée pour juillet.
François Bayrou a dit avoir défendu pour sa part l'idée de produire en France - "garder des producteurs sur notre sol, des emplois sur notre sol, des usines sur notre sol, des entreprises sur notre sol" - et celle "que la taxe sur les transactions financières puisse être allouée, au moins en partie, au développement des plus pauvres de la planète".
Le prochain sommet du G20 se tiendra à Los Cabos au Mexique les 18 et 19 juin et la conférence des Nations unies sur le développement durable, dite "Rio+20", du 20 au 22 juin à Rio de Janeiro.
SOURCE:Avec Chine Labbé, édité par Patrick Vignal
Les consultations des chefs des grands partis, à l'exception notable du Front national, se poursuivront toute la semaine. Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, fermera la marche vendredi matin.
Même la droite a salué le principe de ces consultations, dont François Hollande avait fait une promesse de campagne.
Cela "fait partie de la tradition républicaine, je la salue tout à fait, c'est ce qui explique d'ailleurs que sur la forme notre échange ait été courtois mais sur le fond, très franc, compte tenu des divergences qui nous opposent sur de nombreux sujets, tant sur le plan économique et social que sur le plan de l'autorité de l'Etat", a dit Jean-François Copé à sa sortie.
Il a suggéré au chef de l'Etat que "sur les grands sujets internationaux, on transgresse les divergences partisanes habituelles pour parler d'une seule et même voix".
François Bayrou a trouvé "bien que le président de la République ait choisi ce chemin de réflexion et de consultation".
"De ma part, il n'y a aucune ambiguïté : ce à quoi je travaille, c'est à un nouvel équilibre de la politique française, de la démocratie française. Ce n'est pas parce qu'on n'a pas les mêmes idées qu'on ne peut pas travailler ensemble", a dit le leader centriste, qui a voté Hollande au deuxième tour de l'élection présidentielle, sans donner de consigne.
Pierre Laurent a salué "une rencontre constructive".
"Nous nous sommes écoutés et maintenant j'espère qu'elle sera suivie d'effets. Il faut attendre les sommets en question et j'espère que le dialogue continuera", a-t-il dit à sa sortie.
Le prédécesseur de François Hollande, Nicolas Sarkozy, avait cessé en cours de mandat de consulter systématiquement les chefs de partis, se contentant de recevoir à l'Elysée les parlementaires de la majorité - une pratique à laquelle François Hollande a mis fin.
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Sur le fond des dossiers, l'UMP reste critique sur l'orientation des premières semaines de la présidence de François Hollande. Jean-François Copé s'est ainsi déclaré "très préoccupé de l'avenir du lien entre la France et l'Allemagne".
A six jours du premier tour des législatives, "nous avons parlé de politique intérieure", a ajouté le leader de l'opposition, qui a notamment exposé au président ses "préoccupations en matière de sécurité intérieure".
La Grèce était au menu des discussions entre le chef de l'Etat et Pierre Laurent.
"J'ai insisté auprès de lui sur la nécessité de refuser tous les discours qui font du chantage à la sortie de l'euro sur la Grèce", a dit le secrétaire national du PCF.
En matière environnementale, Pierre Laurent a lancé l'idée d'un "débat public national sur la question de la transition énergétique". Une Conférence environnementale abordant ce sujet est d'ores et déjà programmée pour juillet.
François Bayrou a dit avoir défendu pour sa part l'idée de produire en France - "garder des producteurs sur notre sol, des emplois sur notre sol, des usines sur notre sol, des entreprises sur notre sol" - et celle "que la taxe sur les transactions financières puisse être allouée, au moins en partie, au développement des plus pauvres de la planète".
Le prochain sommet du G20 se tiendra à Los Cabos au Mexique les 18 et 19 juin et la conférence des Nations unies sur le développement durable, dite "Rio+20", du 20 au 22 juin à Rio de Janeiro.
SOURCE:Avec Chine Labbé, édité par Patrick Vignal