C'était la 59e de ses promesses de campagne, formulée lors de son grand meeting au Bourget en janvier dernier: le retrait des troupes françaises d'Afghanistan, d'ici fin 2012, après dix ans de guerre. Pour «expliquer lui-même» les raisons de ce départ anticipé aux soldats français, François Hollande est arrivé vendredi matin à 8 h 40, heure de Kaboul, (6 h10, heure de Paris) pour une visite éclair de six heures en Afghanistan.
Le retrait des troupes françaises se fera de manière «ordonnée» et «coordonnée» avec les alliés de la coalition de l'Otan en Afghanistan, a déclaré le président. Un Conseil de défense tenu mercredi à l'Élysée a permis de dresser un calendrier: selon les informations de BFM TV, François Hollande va annoncer un retrait des troupes en trois étapes.
«Le désengagement sera mis en oeuvre «en bonne intelligence avec nos alliés», notamment avec le président américain Barack Obama, a ajouté François Hollande depuis la base de Nijrab, en Kapisa, où sont stationnés la plupart des 3.550 militaires français dans le pays. La Kapisa, point d'accès stratégique à Kaboul, est une province décrite par une source sécurtaire occidentale comme «un coupe-gorge» que les trafiquants se disputent aux talibans et où l'organisation d'un retrait sera compliqué pour les Français et problématique pour Kaboul.
«La menace terroriste jugulée»
François Hollande atterit sur la base de Nirjab dans la province de Kapisa, au nord Est du pays. Crédits photo : POOL/REUTERS
«La menace terroriste qui visait notre territoire comme celui de nos alliés en provenance de l'Afghanistan, sans avoir totalement disparue, a été en partie jugulée», a également justifié François Hollande. Arrivée fin 2001 en Afghanistan pour traquer Oussama ben Laden et chasser du pouvoir les talibans la coalition a effectivement réussi à se défaire de la majeure partie des éléments d'al-Qaida qui y étaient basés, en partie car ceux-ci sont partis vers d'autres zones de conflit (Yémen, etc.).
«La France maintient ses liens avec ce pays. Nous poursuivrons nos projets de développement» en Kapisa et Surobi, deux territoires dont la sécurité est depuis longtemps sous le contrôle de l'armée française au sein de la force de l'Otan (Isaf), a observé François Hollande. «Ce n'est pas aux alliés de définir l'avenir de l'Afghanistan» mais «aux Afghans et à seuls de prendre le chemin qu'ils choisiront librement», a-t-il lancé.
Le président est accompagné de Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius, ministres de la Défense et des Affaires étrangères, de l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées et du général Benoît Puga, chef d'état-major particulier du président.
Une décision défendue depuis plusieurs mois
Depuis le début du mois de mars, Jean-Yves Le Drian était allé défendre cette position dans les principaux pays de l'Alliance atlantique. Le chef de l'Etat a ensuite exposé sa décision la semaine dernière devant le président américain Barack Obama, lors du G8 de Camp David, puis au sommet de l'Otan à Chicago, avant d'aboutir à compromis: la France s'est engagée à rapatrier les seules «troupes combattantes».
«En 2013, demeureront uniquement des formateurs pour les forces de police et pour les cadres de l'armée afghane, et ça se fera dans le cadre de l'opération de l'Isaf (Force internationale d'assistance et de sécurité, Ndlr)», a vait ainsi déclaré le président à l'issue du sommet de l'Otan.
Par le passé, d'autres pays ont déjà engagé une politique de retrait: en août 2010, suite à un changement de majorité, les Pays-Bas ont décidé de retirer leurs troupes de la province de l' Oruzgan (centre de l'Afganistan), le Canada a mis un terme à sa mission en juillet 2011 et les troupes britanniques sont en train de mettre en place leur désengagement. Les craintes que le pays ne s'embrase à nouveau au départ de troupes de l'Otan sont d'ailleurs très répandues en Afghanistan. Les négociations entre belligérants n'avancent guère. Plus de 3.000 civils sont morts en 2011 des suites du conflit.
Par lefigaro.fr
Le retrait des troupes françaises se fera de manière «ordonnée» et «coordonnée» avec les alliés de la coalition de l'Otan en Afghanistan, a déclaré le président. Un Conseil de défense tenu mercredi à l'Élysée a permis de dresser un calendrier: selon les informations de BFM TV, François Hollande va annoncer un retrait des troupes en trois étapes.
«Le désengagement sera mis en oeuvre «en bonne intelligence avec nos alliés», notamment avec le président américain Barack Obama, a ajouté François Hollande depuis la base de Nijrab, en Kapisa, où sont stationnés la plupart des 3.550 militaires français dans le pays. La Kapisa, point d'accès stratégique à Kaboul, est une province décrite par une source sécurtaire occidentale comme «un coupe-gorge» que les trafiquants se disputent aux talibans et où l'organisation d'un retrait sera compliqué pour les Français et problématique pour Kaboul.
«La menace terroriste jugulée»
François Hollande atterit sur la base de Nirjab dans la province de Kapisa, au nord Est du pays. Crédits photo : POOL/REUTERS
«La menace terroriste qui visait notre territoire comme celui de nos alliés en provenance de l'Afghanistan, sans avoir totalement disparue, a été en partie jugulée», a également justifié François Hollande. Arrivée fin 2001 en Afghanistan pour traquer Oussama ben Laden et chasser du pouvoir les talibans la coalition a effectivement réussi à se défaire de la majeure partie des éléments d'al-Qaida qui y étaient basés, en partie car ceux-ci sont partis vers d'autres zones de conflit (Yémen, etc.).
«La France maintient ses liens avec ce pays. Nous poursuivrons nos projets de développement» en Kapisa et Surobi, deux territoires dont la sécurité est depuis longtemps sous le contrôle de l'armée française au sein de la force de l'Otan (Isaf), a observé François Hollande. «Ce n'est pas aux alliés de définir l'avenir de l'Afghanistan» mais «aux Afghans et à seuls de prendre le chemin qu'ils choisiront librement», a-t-il lancé.
Le président est accompagné de Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius, ministres de la Défense et des Affaires étrangères, de l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées et du général Benoît Puga, chef d'état-major particulier du président.
Une décision défendue depuis plusieurs mois
Depuis le début du mois de mars, Jean-Yves Le Drian était allé défendre cette position dans les principaux pays de l'Alliance atlantique. Le chef de l'Etat a ensuite exposé sa décision la semaine dernière devant le président américain Barack Obama, lors du G8 de Camp David, puis au sommet de l'Otan à Chicago, avant d'aboutir à compromis: la France s'est engagée à rapatrier les seules «troupes combattantes».
«En 2013, demeureront uniquement des formateurs pour les forces de police et pour les cadres de l'armée afghane, et ça se fera dans le cadre de l'opération de l'Isaf (Force internationale d'assistance et de sécurité, Ndlr)», a vait ainsi déclaré le président à l'issue du sommet de l'Otan.
Par le passé, d'autres pays ont déjà engagé une politique de retrait: en août 2010, suite à un changement de majorité, les Pays-Bas ont décidé de retirer leurs troupes de la province de l' Oruzgan (centre de l'Afganistan), le Canada a mis un terme à sa mission en juillet 2011 et les troupes britanniques sont en train de mettre en place leur désengagement. Les craintes que le pays ne s'embrase à nouveau au départ de troupes de l'Otan sont d'ailleurs très répandues en Afghanistan. Les négociations entre belligérants n'avancent guère. Plus de 3.000 civils sont morts en 2011 des suites du conflit.
Par lefigaro.fr