La police a annoncé avoir abattu le tireur, qui se serait posté devant la synagogue vers 20h15, attendant que les fidèles qui s'y trouvaient en sortent, après la prière marquant le début du shabbat. Il aurait ensuite tenté de quitter les lieux et aurait été intercepté quelques centaines de mètres plus loin par la police, qui l'aurait abattu alors qu'il lui tirait dessus.
Doron Turgeman, le commandant du district de Jérusalem, a indiqué que le tueur est un habitant de Beit Hanina, un quartier Palestinien de Jérusalem-Est, âgé de 21 ans. Vendredi soir, le quartier de Neeve Yaakov était bouclé par la police.
Cet attentat survient au lendemain d'une opération de l'armée israélienne, jeudi matin à Djénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, qui a fait neuf morts. Les porte-paroles du Hamas et du Djihad Islamique se sont conjointement félicités de l'attaque, «une action héroïque en vengeance du massacre de Djénine.» L'attentat a été célébré dans toute la Cisjordanie, à Gaza et dans des quartiers palestiniens de Jérusalem.
À Djénine, dans une cour où les proches d'une des victimes de l'attaque de jeudi matin commémoraient sa mémoire, une vidéo montre comment le deuil s'est transformé en fête. Des centaines jeunes gens sont aussi descendus dans les rues de Djénine ou de Naplouse pour célébrer l'attentat. À Gaza, les hauts-parleurs des mosquées ont annoncé l'attaque, en la saluant au cri de «Allah Akbar». Des rafales de fusils-mitrailleurs ont été tirées vers le ciel. À Shuafat, un quartier arabe de Jérusalem-Est, des Palestiniens ont distribué des pâtisseries aux passants.
L'opération israélienne de jeudi à Djénine est une des plus meurtrières enregistrées par les Nations Unies depuis 2005. Depuis le début du mois de janvier, le nombre de Palestiniens tués par l'armée israélienne s'élève à 30. En 2022, ils étaient 144, ce qui faisait de cette année la plus sanglante depuis la fin de la seconde intifada. Cette escalade des tensions en Cisjordanie a lieu alors que l'Autorité Palestinienne y est de plus en plus décrédibilisée. Jeudi, son président, Mahmoud Abbas, a annoncé la fin de la coopération sécuritaire avec Israël.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, six roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza. Quatre d'entre elles ont été interceptées par le «Dôme de Fer», les deux autres sont retombées sans faire de victimes. L'armée israélienne a ensuite bombardé deux sites militaires du Hamas, sans faire de victimes.
Vendredi soir, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a «fermement» condamné l'attentat, «particulièrement abjecte» en ce jour de commémoration de l'Holocauste, a déclaré son porte-parole dans un communiqué. La France a, elle, dénoncé une «effroyable attaque terroriste». Les États-Unis ont également condamné l'attaque «épouvantable» de la synagogue. Lundi et mardi, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est attendu à Jérusalem et Ramallah. Il doit y évoquer «les mesures à prendre pour une désescalade des tensions.»
lefigarofr
Doron Turgeman, le commandant du district de Jérusalem, a indiqué que le tueur est un habitant de Beit Hanina, un quartier Palestinien de Jérusalem-Est, âgé de 21 ans. Vendredi soir, le quartier de Neeve Yaakov était bouclé par la police.
Cet attentat survient au lendemain d'une opération de l'armée israélienne, jeudi matin à Djénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, qui a fait neuf morts. Les porte-paroles du Hamas et du Djihad Islamique se sont conjointement félicités de l'attaque, «une action héroïque en vengeance du massacre de Djénine.» L'attentat a été célébré dans toute la Cisjordanie, à Gaza et dans des quartiers palestiniens de Jérusalem.
À Djénine, dans une cour où les proches d'une des victimes de l'attaque de jeudi matin commémoraient sa mémoire, une vidéo montre comment le deuil s'est transformé en fête. Des centaines jeunes gens sont aussi descendus dans les rues de Djénine ou de Naplouse pour célébrer l'attentat. À Gaza, les hauts-parleurs des mosquées ont annoncé l'attaque, en la saluant au cri de «Allah Akbar». Des rafales de fusils-mitrailleurs ont été tirées vers le ciel. À Shuafat, un quartier arabe de Jérusalem-Est, des Palestiniens ont distribué des pâtisseries aux passants.
L'opération israélienne de jeudi à Djénine est une des plus meurtrières enregistrées par les Nations Unies depuis 2005. Depuis le début du mois de janvier, le nombre de Palestiniens tués par l'armée israélienne s'élève à 30. En 2022, ils étaient 144, ce qui faisait de cette année la plus sanglante depuis la fin de la seconde intifada. Cette escalade des tensions en Cisjordanie a lieu alors que l'Autorité Palestinienne y est de plus en plus décrédibilisée. Jeudi, son président, Mahmoud Abbas, a annoncé la fin de la coopération sécuritaire avec Israël.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, six roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza. Quatre d'entre elles ont été interceptées par le «Dôme de Fer», les deux autres sont retombées sans faire de victimes. L'armée israélienne a ensuite bombardé deux sites militaires du Hamas, sans faire de victimes.
Vendredi soir, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a «fermement» condamné l'attentat, «particulièrement abjecte» en ce jour de commémoration de l'Holocauste, a déclaré son porte-parole dans un communiqué. La France a, elle, dénoncé une «effroyable attaque terroriste». Les États-Unis ont également condamné l'attaque «épouvantable» de la synagogue. Lundi et mardi, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, est attendu à Jérusalem et Ramallah. Il doit y évoquer «les mesures à prendre pour une désescalade des tensions.»
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