C’est au moment du lancement de la «Goana 2» que le Président de la République s’est réellement rendu compte que la première phase de la «Goana1» a été, en partie, un échec. D’abord, les 370 milliards avancés par l’ancien Ministre de l’Agriculture et les 200 millions destinés au volet de la communication de la Goana n’ont jamais été effectifs. L’Etat est sorti de ce programme avec près de 30 milliards de dette.
Pour cette seconde édition ; des dispositions auraient été prises pour solder ces ardoises. Des avances auraient été faites à certains fournisseurs, en plus de certaines dispositions qui auraient été prises pour mettre hors circuit, les opérateurs véreux qui peuplent le secteur.
Avant le remaniement ministériel, l’ancien Premier Ministre, Haguibou Soumaré avait présidé un Conseil interministériel sur la question de la seconde phase de la Goana. Lors de cette réunion, des recommandations ont été données pour solder la dette de l’Etat vis-à-vis des fournisseurs qui ont financé la première phase de la Goana. La dette, selon certaines estimations s’élèverait à près de 30 milliards dépensés pour la fourniture des semences, les engrais et les intrants. Des instructions auraient été aussi données au Ministère des Finances et le paiement aurait démarré quelques semaines après
Aujourd’hui, l’actuelle Ministre de l’Agriculture, Mme Fatou Gaye Sarr a hérité d’une situation presque confuse marquée de difficultés qui secouent le secteur. Connaissant le terrain et étant familière aux paysans, la Ministre de l’Agriculture et de la Pisciculture a engagé une discussion avec les partenaires de la Goana et les acteurs agricoles pour apporter une solution durable aux problèmes que rencontre le monde rural. Pour l’hivernage 2009/2010, des mesures ont été prises avec les partenaires traditionnels que sont les : Organisations paysannes, les transporteurs, les producteurs, les Industriels…
Dans le cadre de l’acquisition, de la mise en place et de la cession des semences, il est décidé par l’Etat d’augmenter le stock semencier arachidier de 30.000 tonnes à 50.000 tonnes de base de coques et de baisser le prix de cession au producteur. Ainsi, des mesures ont été prises au niveau du Ministère de l’Agriculture avec Suneor et Novasen pour identifier des opérateurs semenciers dans le cadre de la fourniture des semences aux producteurs
. Par ailleurs, concernant l’arachide, les opérations de mise en place des semences sont en cours sur toute l’étendue du territoire depuis le 31 mai dernier. Et le taux atteint au niveau national, pour le moment, est de 55,65%, selon les statistiques du département. Mais là aussi, il faut préciser que ce taux cache quelques disparités dans certaines régions du pays qui attendent une couverture globale. Selon nos sources, la situation de la distribution des semences d’arachide sur la base de 30.000 tonnes dans le pays se présente comme suit : Kédougou 95,32%, Louga 90,69%, Saint-Louis 100%, Dakar 100% ? Tambacounda 74,18%, Diourbel 72,32%, Fatick 69,92%. Certaines régions sont juste au niveau de la moyen. C’est le cas de la région de Thiès avec 61,16%, Kaffrine 41,17%, Kolda 54, 76%, d’autres sont à faible niveau. Il s’agit de Kaolack 32,99%, Ziguinchor 33,96%, Sédhiou et Matam sont elles à 00%. Face à cette situation, l’Etat a pris des mesures pour accélérer le processus et permettre aux producteurs d’accéder aux semences avant l’installation effective de l’hivernage
Ainsi, certains opérateurs ont été substitués à d’autres dont les stocks sont plus proches des localités ciblées. Suneor a été également interpellée pour diligenter dans les plus brefs délais «ses opérations de distribution compte tenu du fait qu’elle constitue le seul attributaire des lots de graines destinés aux régions de Sédhiou, de Ziguinchor, de Kédougou et une bonne partie de Kolda ».
Au vu des statistiques, la Suneor devrait encore faire des efforts dans le cadre de la distribution des semences. Seulement, «compte tenu de la grève des transporteurs, le processus de mutation des stocks a été retardé et une substitution de la Suneor par d’autres opérateurs est envisagée » avance une source du Ministère de l’Agriculture.
Cette décision devrait être prise le 5 juin dernier si effectivement, comme le dit la source, «cette situation devrait rester en l’état malgré des mesures prises par la Suneor pour corriger ».
Sur un autre registre, Le Ministère de l’Agriculture entend « sensibiliser des Comités locaux pour accéder aux cessions dans le seul but d’accélérer la mise en place par les fournisseurs, des stocks déjà reçus au lieu d’attendre la livraison de rallonge prévue avec les 20.000 tonnes » informe la même source.
Des dettes de 30 milliards
Selon une source proche des dossiers, il faut non seulement payer les arriérés dus aux fournisseurs au titre de la Goana 1, mais il faut aussi accélérer le processus. Ce qui pourrait constituer «une solution rapide pour dénouer cette situation » car la plupart des opérateurs se heurtent à «des difficultés pour la prise en charge de frais liés à la mise en disposition des semences». Toujours concernant la dette qui s’élève selon certaines estimations à prés de 30 milliards, il a été reconnu l’urgence «d’envoyer à la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (Cncas) des lettres de confort au profit des Entreprises sélectionnées à la suite de l’appel d’offres pour mettre en œuvre le programme engrais».
Ce qui permettra à «la Cncas d’examiner favorablement les demandes de crédit formulées par ces Entreprises et conséquemment, l’ouverture de lettres de crédit pour la mise à disposition de l’engrais, notamment pour les spéculations d’hivernage».
Par ailleurs, au niveau du Ministère de l’Agriculture, il est exprimé « le souhait pour que les dispositions nécessaires soient prises, à temps opportun, pour accorder des ressources complémentaires aux chapitres budgétaires qui ont fait l’objet de prélèvements», d’une part, «et à la couverture de la subvention sur l’engrais Tomate d’un montant de 398.000.000 F Cfa dont les opérateurs de cession débuteront au mois d’octobre 2009, d’autre part».
PROGRAMME NATIONAL D’AUTOSUFFISANCE EN RIZ (PNAR)
«Pour la contre saison 2008-2009, le crédit alloué pour la campagne rizicole s’est accru de 52%, passant de 1.106.393.822 F Cfa à 1.685.038.945 F Cfa, même si la plupart des dossiers étaient retenus sous réserve de remboursement des engagements échus ou de consignation des stocks du paddy de l’hivernage 2008-2009 » confie une source. Selon des estimations, les prévisions de mise en valeur portaient sur 27.540 hectares dont 91% sont réservés à la riziculture. Et là, les superficies emblavées, au titre de la contre saison 2008-2009, s’élèvent à 23.437 ha contre 14.846 ha à la même période en 2007-2008, soit un accroissement de 58%. Pour cette année, les prévisions de la Saed portent sur 98.518 hectares sur l’ensemble de la rive gauche du Fleuve Sénégal, dont 63.800 hectares (64,76%) pour la riziculture.
rewmi
Pour cette seconde édition ; des dispositions auraient été prises pour solder ces ardoises. Des avances auraient été faites à certains fournisseurs, en plus de certaines dispositions qui auraient été prises pour mettre hors circuit, les opérateurs véreux qui peuplent le secteur.
Avant le remaniement ministériel, l’ancien Premier Ministre, Haguibou Soumaré avait présidé un Conseil interministériel sur la question de la seconde phase de la Goana. Lors de cette réunion, des recommandations ont été données pour solder la dette de l’Etat vis-à-vis des fournisseurs qui ont financé la première phase de la Goana. La dette, selon certaines estimations s’élèverait à près de 30 milliards dépensés pour la fourniture des semences, les engrais et les intrants. Des instructions auraient été aussi données au Ministère des Finances et le paiement aurait démarré quelques semaines après
Aujourd’hui, l’actuelle Ministre de l’Agriculture, Mme Fatou Gaye Sarr a hérité d’une situation presque confuse marquée de difficultés qui secouent le secteur. Connaissant le terrain et étant familière aux paysans, la Ministre de l’Agriculture et de la Pisciculture a engagé une discussion avec les partenaires de la Goana et les acteurs agricoles pour apporter une solution durable aux problèmes que rencontre le monde rural. Pour l’hivernage 2009/2010, des mesures ont été prises avec les partenaires traditionnels que sont les : Organisations paysannes, les transporteurs, les producteurs, les Industriels…
Dans le cadre de l’acquisition, de la mise en place et de la cession des semences, il est décidé par l’Etat d’augmenter le stock semencier arachidier de 30.000 tonnes à 50.000 tonnes de base de coques et de baisser le prix de cession au producteur. Ainsi, des mesures ont été prises au niveau du Ministère de l’Agriculture avec Suneor et Novasen pour identifier des opérateurs semenciers dans le cadre de la fourniture des semences aux producteurs
. Par ailleurs, concernant l’arachide, les opérations de mise en place des semences sont en cours sur toute l’étendue du territoire depuis le 31 mai dernier. Et le taux atteint au niveau national, pour le moment, est de 55,65%, selon les statistiques du département. Mais là aussi, il faut préciser que ce taux cache quelques disparités dans certaines régions du pays qui attendent une couverture globale. Selon nos sources, la situation de la distribution des semences d’arachide sur la base de 30.000 tonnes dans le pays se présente comme suit : Kédougou 95,32%, Louga 90,69%, Saint-Louis 100%, Dakar 100% ? Tambacounda 74,18%, Diourbel 72,32%, Fatick 69,92%. Certaines régions sont juste au niveau de la moyen. C’est le cas de la région de Thiès avec 61,16%, Kaffrine 41,17%, Kolda 54, 76%, d’autres sont à faible niveau. Il s’agit de Kaolack 32,99%, Ziguinchor 33,96%, Sédhiou et Matam sont elles à 00%. Face à cette situation, l’Etat a pris des mesures pour accélérer le processus et permettre aux producteurs d’accéder aux semences avant l’installation effective de l’hivernage
Ainsi, certains opérateurs ont été substitués à d’autres dont les stocks sont plus proches des localités ciblées. Suneor a été également interpellée pour diligenter dans les plus brefs délais «ses opérations de distribution compte tenu du fait qu’elle constitue le seul attributaire des lots de graines destinés aux régions de Sédhiou, de Ziguinchor, de Kédougou et une bonne partie de Kolda ».
Au vu des statistiques, la Suneor devrait encore faire des efforts dans le cadre de la distribution des semences. Seulement, «compte tenu de la grève des transporteurs, le processus de mutation des stocks a été retardé et une substitution de la Suneor par d’autres opérateurs est envisagée » avance une source du Ministère de l’Agriculture.
Cette décision devrait être prise le 5 juin dernier si effectivement, comme le dit la source, «cette situation devrait rester en l’état malgré des mesures prises par la Suneor pour corriger ».
Sur un autre registre, Le Ministère de l’Agriculture entend « sensibiliser des Comités locaux pour accéder aux cessions dans le seul but d’accélérer la mise en place par les fournisseurs, des stocks déjà reçus au lieu d’attendre la livraison de rallonge prévue avec les 20.000 tonnes » informe la même source.
Des dettes de 30 milliards
Selon une source proche des dossiers, il faut non seulement payer les arriérés dus aux fournisseurs au titre de la Goana 1, mais il faut aussi accélérer le processus. Ce qui pourrait constituer «une solution rapide pour dénouer cette situation » car la plupart des opérateurs se heurtent à «des difficultés pour la prise en charge de frais liés à la mise en disposition des semences». Toujours concernant la dette qui s’élève selon certaines estimations à prés de 30 milliards, il a été reconnu l’urgence «d’envoyer à la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (Cncas) des lettres de confort au profit des Entreprises sélectionnées à la suite de l’appel d’offres pour mettre en œuvre le programme engrais».
Ce qui permettra à «la Cncas d’examiner favorablement les demandes de crédit formulées par ces Entreprises et conséquemment, l’ouverture de lettres de crédit pour la mise à disposition de l’engrais, notamment pour les spéculations d’hivernage».
Par ailleurs, au niveau du Ministère de l’Agriculture, il est exprimé « le souhait pour que les dispositions nécessaires soient prises, à temps opportun, pour accorder des ressources complémentaires aux chapitres budgétaires qui ont fait l’objet de prélèvements», d’une part, «et à la couverture de la subvention sur l’engrais Tomate d’un montant de 398.000.000 F Cfa dont les opérateurs de cession débuteront au mois d’octobre 2009, d’autre part».
PROGRAMME NATIONAL D’AUTOSUFFISANCE EN RIZ (PNAR)
«Pour la contre saison 2008-2009, le crédit alloué pour la campagne rizicole s’est accru de 52%, passant de 1.106.393.822 F Cfa à 1.685.038.945 F Cfa, même si la plupart des dossiers étaient retenus sous réserve de remboursement des engagements échus ou de consignation des stocks du paddy de l’hivernage 2008-2009 » confie une source. Selon des estimations, les prévisions de mise en valeur portaient sur 27.540 hectares dont 91% sont réservés à la riziculture. Et là, les superficies emblavées, au titre de la contre saison 2008-2009, s’élèvent à 23.437 ha contre 14.846 ha à la même période en 2007-2008, soit un accroissement de 58%. Pour cette année, les prévisions de la Saed portent sur 98.518 hectares sur l’ensemble de la rive gauche du Fleuve Sénégal, dont 63.800 hectares (64,76%) pour la riziculture.
rewmi