Le président de la République n’a pas délivré son traditionnel message, hier, à l’occasion de la fête de Korité. Pourtant, des Sénégalais étaient venus nombreux prendre part au rituel de la prière de l’Aïd El Fitr à la mosquée Gouye Mouride. Mais aussitôt après la fin du sermon de l’imam, le Président Abdoulaye Wade, drapé dans un boubou en bazin bleu ciel assorti d’un foulard blanc autour du cou, s’est rapidement engouffré dans sa rutilante Mercedes de couleur noire. Il en fut ainsi, on se le rappelle, lors de la fête de Korité de l’année dernière.
Une attitude jugée d’autant plus incompréhensible que la fête de rupture du jeûne intervient dans un contexte de crise sociale aigüe qui rime avec inondations, délestages tous azimuts, renchérissement incontrôlé du coût de la vie, menaces sur l’année scolaire qui s’ouvre dans quelques jours… Mais persuadé qu’il ne pouvait peut-être pas échapper aux sujets qui «fâchent» - les mandats d’arrêt d’un juge français contre des autorités sénégalaises ou encore le projet de destitution de Macky Sall du Perchoir de l’Assemblée nationale - le secrétaire général du Parti démocratique dénégalais (Pds) a cru bon d’adopter la loi du silence. Un silence bien mimé, d’ailleurs, par Pape Diop, le maire de Dakar, et non moins président du Sénat. Interpellé par les confrères qui ne savaient plus à quelles… autorités se tourner, M. Diop, entouré de Me Madické Niang, ministre de la Justice et de son homme de confiance Mbackiou Faye, a simplement lancé à leur intention : «Ren à dire comme l’a dit le Président.»
Les fidèles, eux, ont dû se contenter du sermon de l’Imam Serigne Falilou Mbacké, axé, comme de coutume, sur le respect des préceptes de l’Islam durant le mois de Ramadan, non sans exhorter à une plus grande solidarité entre les musulmans.
gbaya@lequotidien.sn
Une attitude jugée d’autant plus incompréhensible que la fête de rupture du jeûne intervient dans un contexte de crise sociale aigüe qui rime avec inondations, délestages tous azimuts, renchérissement incontrôlé du coût de la vie, menaces sur l’année scolaire qui s’ouvre dans quelques jours… Mais persuadé qu’il ne pouvait peut-être pas échapper aux sujets qui «fâchent» - les mandats d’arrêt d’un juge français contre des autorités sénégalaises ou encore le projet de destitution de Macky Sall du Perchoir de l’Assemblée nationale - le secrétaire général du Parti démocratique dénégalais (Pds) a cru bon d’adopter la loi du silence. Un silence bien mimé, d’ailleurs, par Pape Diop, le maire de Dakar, et non moins président du Sénat. Interpellé par les confrères qui ne savaient plus à quelles… autorités se tourner, M. Diop, entouré de Me Madické Niang, ministre de la Justice et de son homme de confiance Mbackiou Faye, a simplement lancé à leur intention : «Ren à dire comme l’a dit le Président.»
Les fidèles, eux, ont dû se contenter du sermon de l’Imam Serigne Falilou Mbacké, axé, comme de coutume, sur le respect des préceptes de l’Islam durant le mois de Ramadan, non sans exhorter à une plus grande solidarité entre les musulmans.
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