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GRAND PARTI PRÉSIDENTIEL OPÉRATION À HAUT RISQUE

Le Parti démocratique sénégalais (Pds) prépare sa mue. Un projet de grand parti présidentiel, qui devra regrouper les alliés et les mouvements satellites, est dans les limbes. Cette mutation, diversement appréciée par les Etats-majors concernés, est soumise à des conditions, les unes plus contraignantes que les autres. Celles-ci enveloppent d’un épais voile de mystère le profil des hommes et femmes qui doivent diriger le nouvel appareil politique. Lequel est, aux yeux de nombreux observateurs, conçu pour légitimer un sournois projet successoral. À tort ou à raison. En effet, les attaques et contre-offensives s’organisent. Les positions des uns et les arguments des autres mettent à nu les intérêts et ambitions politiques. Le jeu est mortel. Car, l’enjeu est énorme.


Rédigé par leral.net le Mardi 14 Juillet 2009 à 13:52 | | 1 commentaire(s)|

GRAND PARTI PRÉSIDENTIEL OPÉRATION À HAUT RISQUE
QUEL PARTI POUR REMPLACER LE PDS ? : Les exigences d’une mutation à hauts risques

Il faut une mutation profonde pour instaurer le grand parti annoncé par Me Wade. Les responsables érigent le fondement et évoquent les sacrifices à consentir.

Quel format faut-il au Pds pour répondre aux exigences du monde politique actuel ? C’est pour répondre à cette question que le secrétaire général national de ce parti, par ailleurs président de la République, a ébauché la création d’un grand parti présidentiel. Les contours de cette nouvelle formation politique sont diversement appréciés aussi bien par les libéraux que par les alliés. La position du porte-parole du Pds, Babacar Gaye, est sans ambages : «Il faut une consultation à la base pour définir le type de parti qu’on voudrait instituer, les modalités de son fonctionnement et le mode de dévolution des responsabilités.» Selon M. Gaye, «ces préalables sont indispensables avant de procéder à la vente des cartes pour jauger de la représentativité de chaque responsable».

Ce jeu démocratique évoqué par le porte-parole épouse la conviction de Modou Diagne Fada qui exige «des discussions à la base, ce qui permettrait aux militants de s’approprier le nouveau parti». «C’est une fois l’idée acceptée, qu’il faudra bâtir le parti.» Comment ? Fada explique : «La tenue d’un séminaire national sur la refonte des textes du parti s’impose.» Ces textes devront, selon lui, trancher nombre de questions dont «les pouvoirs de la personne morale, les mécanismes de dévolution des responsabilités, les mécanismes de désignation des candidats aux élections et la formule de la vente des cartes». Après quoi, poursuit-il, il faut doter le parti de structures.

Tout sauf Wade

Du côté de la Direction des structures du Pds, son leader, Ousmane Masseck Ndiaye, fait l’esquisse de la nouvelle formation à mettre en place. Il appelle au regroupement de «tous les partis et mouvements qui s’identifient à Me Wade et qui ont la même vision et la même démarche politique. M. Ndiaye plaide ainsi pour l’ouverture aux différentes forces, et un esprit de dépassement. «Nous devons taire les querelles et ne plus faire la différence entre les libéraux de lait et les nouveaux venus. Dès lors qu’on accepte de changer le Pds en un grand parti, toutes ces considérations ne sont plus prises en compte. Nous partons sur un nouvel élan tout en clarifiant la mission de chacun des responsables.» Seulement, aucun des arguments défendus par les libéraux ne semble convaincre Me Doudou Ndoye. D’entrée, il trouve «l’idée d’un parti présidentiel incongrue». Il explique sa position par une conviction : «Le président de la République est l’homme le plus grand. Dès lors, il n’a pas besoin d’un parti et n’a rien à voir avec un parti politique, sauf à soutenir avec élégance celui ou ceux qui l’ont porté au pouvoir.»

De l’avis de Me Ndoye, «le problème du Pds, c’est Wade. C’est pourquoi, le Pds n’a jamais répondu aux exigences d’un parti politique. Il a toujours été l’affaire de Wade et cela doit changer.» Partant de son constat, l’avocat tire sa conclusion : «Quel que soient le format et l’appellation qui seront retenus pour ce parti, tant que Abdoulaye Wade sera à la tête, ça ne marchera pas.» Et de raisonner : «Il doit laisser les gens mener le parti politique. Et puis, ce n’est pas à lui se changer le format du Pds, un parti qui se respecte et qui respecte la loi a des procédures. Sinon, nous verrons.»

Se passer de Wade après 2012

Pour contourner cette difficulté évoquée par Doudou Ndoye, les responsables libéraux se sont accordés sur la nécessité d’instaurer un jeu démocratique et l’option d’une compétition à la base pour régler le mode de dévolution des responsabilités dans les structures. Il s’agit de faire en sorte que la personne morale et les autres responsables aient la même légitimité et la même légalité, au lieu d’un parti où une personne décide de vie ou de mort sur les autres membres. Toutefois, Modou Diagne Fada précise que tout devra se faire sous la supervision de Me Wade en ce qu’il est «le lien et le liant au sein du Pds». Une position, du reste, partagée par ses frères de parti, Seydou Diouf et Thierno Lô. D’où l’obligation faite au Président à «aider le Pds à se passer de lui après 2012», pense Fada.

QUELS HOMMES POUR DIRIGER LE NOUVEAU PARTI ? : Verrouillage autour d’un leadership très convoité

La bataille pour le contrôle du grand parti présidentiel se livre, pour le moment, par procuration. Les prétendants sont avertis, car il faut faire sauter des cadenas de conditions pour y accéder.

A peine l’idée du grand parti est-elle émise par le Président Wade que les rumeurs enflent au sujet de celui ou ceux qui devront gérer cette nouvelle formation politique. Même si des noms circulent sous les chaumières libérales, le mystère enveloppe la future tête de file de la prochaine version du Pds ainsi que ses potentiels animateurs. Mais, des profils sont déjà dressés par des libéraux parmi lesquels l’on note l’actuel Directeur des structures du Pds, Ousmane Masseck Ndiaye. Il exige du leader de ce parti «la capacité de s’élever au dessus des contingences et d’être à équidistance des querelles intestines». «Il doit être un bon manager», résume l’actuel président du Conseil économique et social.

A ces critères édictés par M. Ndiaye, s’ajoutent d’autres comme «la représentativité et la crédibilité», énumère le député Seydou Diouf, devenu libéral à la faveur de la fusion entre l’ex-Ppc et le Pds. Le fils spirituel de Me Mbaye-Jacques Diop prône «une gestion collégiale du grand parti avec des hommes politiquement fieffés, mais aussi capables de porter une réflexion politique et à anticiper sur les mutations à venir». A son avis, ces qualités sont d’autant plus essentielles qu’elles permettent au parti de mener «une communication politique et d’apporter, au besoin, la réplique qui sied aux adversaires». Et pour cela, explique-t-il, «le parti doit créer les conditions d’un leadership dans les localités».

Modou Diagne Fada va plus loin en dressant le profil des responsables à qui l’on doit confier la gestion politique du grand parti présidentiel. En effet, il pose trois conditions : «La crédibilité, la légitimité politique et une ouverture sur l’avenir.» Des explications fournies par M. Diagne, il ressort implicitement que la relève générationnelle doit être un des critères qui dictent le choix des futurs responsables.

Cette ouverture préconisée par les responsables n’est pas synonyme de reniement des valeurs qui avaient motivé la création du Pds en 1974. En effet, s’il est permis à tout citoyen d’intégrer le nouveau parti et de solliciter des postes de responsabilité, il y a, par contre, une condition que Modou Diagne Fada et le porte-parole du Pds, Babacar Gaye, jurent ne jamais négocier : c’est la croyance des hommes et des femmes à «l’idéologie libérale». «Les choix seront portés sur les personnes les plus représentatives, mais nous ne devons jamais oublier que nous sommes des libéraux du centre. Nous ne sommes pas des communistes, encore moins des féodaux. Le parti est d’obédience libérale et les hommes qui doivent le conduire doivent s’identifier à cette idéologie», recadre M. Gaye. C’est le même sentiment qui habite Modou Diagne Fada qui, tout en restant ouvert à tout le monde, fait de cette appartenance idéologique un préalable à toute adhésion.

POSITION DES PARTIS DE LA MOUVANCE PRÉSIDENTIELLE: Les alliés entre blues et méfiance

Les partis alliés qui devront se mouvoir dans le Pds pour former le grand parti présidentiel ne sont pas encore prêts à franchir le pas aussi facilement. Car, à leurs yeux, un brouillard enveloppe le projet.

L’existence du grand parti présidentiel ébauché par le Pds dépend, en majeure partie, de l’apport des partis alliés au régime libéral. Car, leur adhésion au projet indique une large fusion devant aboutir à la mise en place de ce parti présidentiel. Seulement, depuis que l’idée a été agitée, aucun des partis de la mouvance présidentielle n’a encore donné son consentement. Bien au contraire, la méfiance et le doute semblent envahir les alliés. En effet, au sein de la Cap 21, l’adhésion au projet est pour le moment suspendue à l’audience que le Secrétaire général national du Pds, Me Wade, devra accorder à la conférence des leaders de la Cap 21. C’est la révélation faite par le porte-parole, Matar Guèye.

Il explique que cette rencontre est d’autant plus importante qu’elle doit définir la place des alliés dans le grand parti annoncé. Mais, il tient à préciser que «l’affaire n’a pas un caractère contraignant, car le choix est libre. Tout parti est libre d’adhérer ou de se retirer, même s’il plaide pour «l’unité, qui est une nécessité pour faire face à Benno Siggil Senegaal». De l’avis de M. Guèye, après que toutes les contraintes seront levées, «la mise en place de ce parti devra se faire à partir d’un socle comme le Pds ou la Cap 21». Et de préconiser l’organisation d’un Congrès constitutif à l’issue duquel les responsabilités sont définies et les dirigeants choisis.

A l’Union pour le renouveau démocratique (Urd), on joue à cache-cache. M. Pouye, un des responsables que nous avons interpellé sur la question, se désole de ne pouvoir donner la position du parti à la place du porte-parole, Diégane Sène. Ce dernier que nous avons joint au téléphone confie que le parti n’a pas encore abordé la question en réunion. Toutefois, le leader de l’Urd avait profité du congrès des élèves et étudiants de son parti pour donner son avis sur la question. M. Kâ pense qu’il serait «plus judicieux d’avoir l’avis des autres alliés avant de donner une position tranchée». Mais, s’empresse-t-il de préciser : «Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. On ne peut pas encore savoir qui va diriger ce grand parti. L’alliance entre l’Urd et le Pds est toujours d’actualité.»

Même s’il fait preuve de prudence, Djibo Kâ ne semble pas se démarquer de l’idée qu’il juge «très noble». Non sans nuancer ses propos : «La participation du Renouveau dépend des discussions que nous aurons avec les partis alliés.» Ces précisions faites, le Rénovateur en chef annonce qu’il viendra, le moment venu, avec «des propositions». «Il y a beaucoup de modalités. Nous avons beaucoup de propositions précises à faire. Elles sont prêtes et nous attendons de voir.»

Pour une saine compétition à la base

L’adoption d’un jeu démocratique et d’une compétition à la base est une condition posée par les responsables pour la dévolution des postes de responsabilités dans le nouveau parti. A ce sujet, la position du Seydou Diouf est claire : «Une saine compétition pour un nouvel élan et une nouvelle émulation libérale. Il y a un besoin de souffle nouveau qui doit être défini par la représentativité des uns et des autres». Cette réorganisation est, à ses yeux, «une voie ouverte au positionnement des vrais responsables car, il appartient à la base de désigner les porteurs de voix à travers des renouvellements démocratiques et transparents.»

Même son de cloche chez l’ancien responsable de l’ex-Cdp/Garab-gui, Thierno Lô qui se fait des soucis par rapport à la mise en place du grand parti. Son sentiment s’explique par la décsion de certains responsables de ne jamais se mettre derrière les gens, alors que «les positions doivent être définies par des renouvellements supervisés par Me Wade lui-même». «Pas de parachutage et lobbying dans le positionnement des nouveaux responsables», supplie-t-il. Son frère de parti, Modou Diagne Fada rassure en évoquant «l’adoption d’un suffrage universel pour la désignation des responsables à la base». «Je suis pour l’organisation d’un scrutin dans toutes les localités, un scrutin qui met en compétition tous les militants et sympathisants du nouveau parti, détenteurs de la carte de membre, de la carte d’électeur et d’une pièce d’identité.» A son avis, tout schéma qui se démarque de celui-là risque de fausser le jeu démocratique. Parallèlement à cette exigence de transparence dans le choix des hommes, le concours de Me Wade n’est pas écarté pour dresser le profil des hommes et même décider du format de parti qu’il faut au Pds. Ce point de vue est défendu par Ousmane Masseck Ndiaye et Thierno Lô.

STRATEGIE DES PRO-KARIM: Une tentative de récupération concrète

Après de vaines tentatives d’infiltration, voilà, pour la Génération du concret, l’occasion rêvée de récupérer le Pds avec le projet de grand parti. Même si les amis de Karim Wade disent disposer de moyens humains pour arriver à leur fin, ils doivent résoudre une équation à plusieurs inconnues : Idrissa Seck.

Peut-on évoquer le sujet sur le grand parti libéral sans penser à la place de la Génération du concret dans ce nouveau dispositif politique ? Difficile de répondre par la négative, compte tenu du lien qui existe entre le Pds de Me Wade et le mouvement de son fils, Karim. Il a été toujours prêté à Me Wade la volonté de se faire succéder par son fils à la tête de l’Etat et cela nécessite un appareil politique sur lequel il doit s’adosser pour y arriver. C’est pourquoi, d’aucuns ont vite fait de déduire que l’idée du grand parti n’est qu’une voie explorée pour doter à Karim Wade d’un mécanisme de gestion des militant du Pds.

Cette thèse est, en effet, confirmée par la contribution faite par le conseiller en communication de Karim Wade, Cheikh Diallo, donnant ainsi les arguments qui attestent du bien fondé de la mort programmée du Pds et son remplacement par un vaste mouvement qui prend en compte tous ses composants. Mais, sous une nouvelle forme. Cette sortie de M. Diallo est considérée, en haut lieu, comme une préparation psychologique de la masse sur l’éventuelle récupération du Pds par la Gc. Si Cheikh Diallo a été subtil dans son propos, ce n’est pas le cas pour Mamadou Diallo, bien introduit dans la galaxie des «concrétistes». Sans porter de gants, il lâche : «L’avenir de ce parti dont on parle, c’est la Génération du concret. Les libéraux ont fait leurs temps, ils l’ont marqué de fort belle manière. Nous leur tirons le chapeau. Maintenant, le temps est venu pour que nous, les jeunes, qui symbolisons l’espoir, prenons les choses en main pour donner une image plus positive au parti qui sera mis en place.» Loin de vouloir écarter les partisans de Me Wade, Mamadou Diallo précise que le nouveau parti devra «se bâtir autour des ressources humaines de la Gc en ce sens qu’elles ont réussi à montrer une belle image au peuple. Mais, l’on n’exclut personne, il y a des responsables libéraux méritants sur qui il faut compter et ils sont nombreux».

Même si la Gc revendique le leadership naturel, M. Diallo veut que cette place soit le résultat d’une consultation électorale à la base. «Nous ne sommes pas pour un quelconque parachutage aux postes de responsabilités. La promotion politique doit se faire en fonction de la représentativité.» En effet, le responsable de la Gc est pour une vente de cartes, seul moyen pour savoir la valeur des gens sur le terrain politique. Sous ce rapport, Mamadou Diallo dit compter sur les masses qui déferlent pour rejoindre la Gc. Le secret : «C’est que notre leader, Karim Wade, incarne le renouveau politique avec plus d’actions à la place des discours. Les populations se reconnaissent en notre façon de faire la politique.»

Pourtant, cette volonté affichée de la Gc de diriger le nouveau parti ne semble pas déranger certains libéraux. «Karim Wade est un militant comme tout le monde, il peut avoir des ambitions internes, mais seulement à l’intérieur du parti. C’est dire que la Gc, tout comme les alliés, doivent intégrer le nouveau parti», raisonne Modou Diagne Fada. Quid du leadership réclamé ? Fada renvoie à la base : «Si quelqu’un accepte la compétition dans les règles édictées, on ne peut pas s’y opposer.»

C’est presque la même position affichée par le porte-parole du Pds, Babacar Gaye, au sujet de la tentative de récupération prêtée à d’autres : «Si cela doit aboutir à la création d’un parti politique moderne capable de prendre en charge les préoccupations des Sénégalais, pourquoi pas ?»

Idy, un cas «Seck» à régler

«La question de ce grand parti n’est pas encore évoquée au sein des instances régulières du parti. Nous nous référons à Idrissa Seck pour être toujours en phase avec la résolution qui avait sanctionné le Congrès de Rufisque. Mandat lui a été donné de discuter avec Wade des modalités et des conditions de notre retour au Pds.» Cette réponse du responsable des jeunes de Rewmi, Yankhoba Diattara, suffit pour comprendre la position des partisans de Idrissa Seck dans le projet annoncé de mutation du Pds. Même si dans certains cercles de Rewmi, l’on semble récuser l’idée de grand parti pour préférer «une restructuration ou refondation du Pds», il reste que le dernier mot revient encore au chef, Idrissa Seck, dont le silence a plongé son parti dans un isolement politique inquiétant. Cette lecture d’observateurs jure d’avec le génie politique de M. Seck qui a réussi à se positionner au rang des dauphins politiques du Secrétaire général national du Pds. Cette place va-t-elle se traduire en une position privilégiée dans le nouveau dispositif ? Les rivalités commencent et les manœuvres prennent forme, avec un plan concocté pour minorer la place de Idrissa Seck et ses amis dans le nouveau parti ébauché. Cette entreprise s’annonce difficile car, M. Seck n’a jamais caché sa volonté de réaliser son rêve présidentiel en s’adossant sur le Pds, sa «famille naturelle». La constance ayant marqué sa démarche, l’ancien Premier ministre constitue un élément majeur dans la composition de ce dispositif politique, quels que soient son format et son appellation. Surtout que ses discussions secrètes avec Me Wade se poursuivent. Sous un épais brouillard.




source lobservateur

Pape Alé Niang


1.Posté par diallo diallo le 15/07/2009 11:28 | Alerter
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je me trouve dans les propos de Modou diagne fada il est vraiment constant

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