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GREVE DES TRANSPORTEURS DES HYDROCARBURES AUJOURD’HUI ET DEMAIN : Ni livraison de fuel, ni livraison de gaz sur toute l’étendue du territoire

La grève des 4 et 5 novembre risque de perturber le circuit énergétique. Selon le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du pétrole et gaz du Sénégal (Sntpgs), Mamadou Thioune les Sénégalais devraient s’attendre à de sérieuses perturbations dans la livraison du gaz butane. Les stations services aussi ne seront pas épargnées dans la fourniture du fuel.


Rédigé par leral.net le Jeudi 4 Novembre 2010 à 17:12 | | 0 commentaire(s)|

GREVE DES TRANSPORTEURS DES HYDROCARBURES AUJOURD’HUI ET DEMAIN : Ni livraison de fuel, ni livraison de gaz sur toute l’étendue du territoire
Avec la recrudescence persistante des coupures d’électricité, les Sénégalais devraient s’attendre à une nouvelle pénurie du gaz. Idem pour les stations services dans la livraison du fuel. En assemblée générale mercredi à 17h, le Syndicat national des travailleurs du pétrole et gaz du Sénégal (Sntpgs) dirigé par Mamadou Thioune, va mettre à exécution sa menace de grève d’aujourd’hui et de demain pour paralyser le secteur de l’énergie.

« Cette grève que nous allons mener ne va pas arranger les choses. Tout le circuit de distribution du pétrole et du gaz va être perturbé », râle au bout du fil le secrétaire général du Sntpgs, au sortir de leur assemblée générale.

Selon lui, si la situation en est arrivée à ce point de non retour, c’est dû à l’autisme de l’Etat qui n’a pas été du tout réceptif à leur cahier de doléances. En effet, depuis le 30 septembre dernier, le syndicat avait prévenu par voie épistolaire que si ses revendications n’étaient pas satisfaites, il allait sévir. Un mois plus tard, le 14 octobre dernier, les travailleurs avaient au cours d’une conférence de presse réitéré leurs menaces de croiser les bras.

« Depuis que nous avons mis sur la table nos revendications, nous n’avons eu aucun écho venant des autorités », poursuit-il. « Ni le ministère de l’Energie, ni le ministère du Travail n’ont daigné donner suite à nos revendications », regrette-t-il.

Les principales revendications des travailleurs évoluant dans le secteur des hydrocarbures tournent autour de deux points : la réévaluation de leur prime de risque et une hausse substantielle de leur indemnité de logement. Pour ce qui est de l’indemnité de logement, un accord avait été trouvé entre les travailleurs et leurs directions respectives, pour que chaque partie mette la main à la poche. Mais jusque là, rien. Les seuls fonds disponibles et qui avoisinent 100.000 FCfa sont le fruit des cotisations des travailleurs.

« Nos directions respectives avaient pris l’engagement de nous accompagner dans l’établissement d’une coopérative d’habitat, mais elles n’ont jusque là rien versé », informe-t-il. S’agissant des primes de risque, là aussi les différentes directions concernées ont fait le mort. Estimées à 25.000 F Cfa en 2006, elles devaient être réévaluées, souligne Mamadou Thioune, annuellement.

Sur ces revendications d’ordre existentiel, les travailleurs avaient obtenu de l’Etat que des inspecteurs du travail fassent des descentes régulières dans les différentes entreprises, pour vérifier si les directions versaient pour leurs employés les cotisations à l’Institut de prévoyance retraite (Ipres) et à la Caisse de sécurité sociale(Css).

« Tous ces différents points qui figurent dans notre mémorandum ne sont pas des professions de foi ; l’Etat et le patronat avaient pris l’engagement de les satisfaire en les signant », révèle Mamadou Thioune. Qui poursuit en notant qu’ils ne baisseront pas la garde tant que l’Etat persiste dans sa logique d’insouciance. « Nous n’allons pas livrer le gaz, ni le fuel aux stations services, si nos revendications ne sont pas satisfaites », menace-t-il.

Papa Ismaïla KEITA l'asquotidien

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