Il vient de passer à la vitesse supérieure, en présentant lors d'une conférence avec les donateurs, en fin de semaine dernière, un projet détaillé sur la mise en place de cette justice transitionnelle et a obtenu les premières promesses de financement, mais il reste du chemin à faire.
Ce plan prévoit la création d'un bureau d'un procureur spécial indépendant qui devra enquêter et poursuivre les crimes de l'ère Yahya Jammeh et celle d'un tribunal mixte hybride entre la Gambie et la Cédéao, à l'image de celui qui avait été mis en place par le Sénégal et l'Union africaine pour juger Hissein Habré du Tchad. Mais tout cela va coûter très cher, 43 millions de dollars américains pour mettre en place ce double mécanisme et financer les enquêtes selon Banjul.
L'Union européenne s'est engagé pour 9 millions d'euros au cours de cette conférence des donateurs, le Royaume-Uni, les États-Unis ou encore le Qatar, ont promis de leur côté des contributions, sans annoncer de chiffres. Pour Reed Brody, avocat de la Commission internationale de juristes qui appuie les victimes de Yahya Jammeh, la Gambie est sur la bonne voie, même s'il reste du chemin à parcourir.
« Ça fait déjà six ans que Yahya Jammeh n'est plus au pouvoir. On a eu une commission Vérité excellente qui a presque tout dévoilé. Mais ça ne va pas être tout de suite. La mise en place de ces structures va prendre du temps, malheureusement pour les victimes, qui attendent déjà pour certaines depuis vingt ans. Mais c'est un premier pas vraiment important qu'on vient de franchir. »
On n'en est pas encore là, mais certains se posent déjà la question de savoir si Yahya Jammeh pourra un jour être jugé. Il faudrait pour cela obtenir de la Guinée équatoriale, qui n'a pas de traité d'extradition avec la Gambie, qu'elle livre l'ancien dictateur qui a été accueilli et, est protégé jusqu'ici par Teodoro Obiang Nguema.
Le Grand Panel
Ce plan prévoit la création d'un bureau d'un procureur spécial indépendant qui devra enquêter et poursuivre les crimes de l'ère Yahya Jammeh et celle d'un tribunal mixte hybride entre la Gambie et la Cédéao, à l'image de celui qui avait été mis en place par le Sénégal et l'Union africaine pour juger Hissein Habré du Tchad. Mais tout cela va coûter très cher, 43 millions de dollars américains pour mettre en place ce double mécanisme et financer les enquêtes selon Banjul.
L'Union européenne s'est engagé pour 9 millions d'euros au cours de cette conférence des donateurs, le Royaume-Uni, les États-Unis ou encore le Qatar, ont promis de leur côté des contributions, sans annoncer de chiffres. Pour Reed Brody, avocat de la Commission internationale de juristes qui appuie les victimes de Yahya Jammeh, la Gambie est sur la bonne voie, même s'il reste du chemin à parcourir.
« Ça fait déjà six ans que Yahya Jammeh n'est plus au pouvoir. On a eu une commission Vérité excellente qui a presque tout dévoilé. Mais ça ne va pas être tout de suite. La mise en place de ces structures va prendre du temps, malheureusement pour les victimes, qui attendent déjà pour certaines depuis vingt ans. Mais c'est un premier pas vraiment important qu'on vient de franchir. »
On n'en est pas encore là, mais certains se posent déjà la question de savoir si Yahya Jammeh pourra un jour être jugé. Il faudrait pour cela obtenir de la Guinée équatoriale, qui n'a pas de traité d'extradition avec la Gambie, qu'elle livre l'ancien dictateur qui a été accueilli et, est protégé jusqu'ici par Teodoro Obiang Nguema.
Le Grand Panel