Essuyons nos larmes. Le problème de Guéi Robert, le problème de son enterrement au village se posait à l’intérieur de la famille, avec des désaccords. Ce désaccord est maintenant réglé. Tout le monde est d’accord sur la dernière semaine d’août. Donc on viendra l’enterrer. Je serai avec vous pour l’enterrement». Cette déclaration du Chef de l’Etat, Président de la République, Laurent Gbagbo, après 13h, dans la cour de l’ex-Chef de l’Etat, juste après le huis clos qui a duré de 12h15 à 13h entre la famille et la délégation présidentielle et qui a été sanctionné par une photo de famille, met fin à un long débat, à des malentendus et à une crise qui dure depuis sept ans. Une décision qui cadre avec la proposition de la famille.
Puisque, comme l’a dit Touré Vessou, porte-canne du chef de Kabacouma et porte-parole de la famille, lors de la mission spéciale qu’avait conduite le 12 septembre dernier, au nom du Président Gbagbo, l’ancien président du Conseil économique et social, Maurice Séri Gnoléba, représenté, hier, par l’ancien ministre Denis Bra Kanon, avait affirmé que leur fils, «le général Robert Guéi n’était pas rebelle». Répondant ainsi à l’exigence qui était que la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de l’ex-Chef de l’Etat, accusé au début de la crise, de fomenter un coup d’Etat contre le régime de Laurent Gbagbo alors en mission en Italie et favorablement à la demande de réhabilitation de Guéi. Dès lors, Laurent Gbagbo ne pouvait que leur souhaiter de «se préparer pour enterrer un grand homme. Très bientôt, fin août. Nous aussi, nous allons nous préparer. Nous allons vous envoyer ce qu’il faut. Mais que Dieu nous garde, que Dieu nous bénisse, qu’il bénisse toute la Côte d’Ivoire, et que demain, Guéi repose en paix dans la terre de ses pères».
Pour M. Touré, le fait que Guéi soit reconnu comme n’étant pas rebelle «a soulagé quelque peu» la famille car «sa mort nous a consternés». Toutefois, il a plaidé que cette cérémonie soit également l’occasion d’inhumer sept autres membres de la famille Guéi décédées et dont les funérailles n’ont pas encore été faites. «Nous voudrions donc profiter de la date de fin août que nous avons décidée pour faire les funérailles de tout ce monde. Nous comptons sur vous pour mener à bien cette opération», a plaidé le porte-parole. En attendant, il a exprimé sa gratitude au Président pour tous le soutien apporté aux enfants Guéi depuis la disparition de leur géniteur.
Pour Bra Kanon, il ne lui revenait plus de parler, le concerné étant lui-même présent. Il n’a fait que remercier la famille et le village pour l’accueil qui a été réservé au Président de la République tant par la qualité que par la mobilisation.
Il faut le dire, l’atmosphère était lourde, faite surtout de silence, en dépit de la musique distillée jusqu’à l’arrivée du Président Gbagbo et du Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro, à 12h15. Lesquels avaient été devancés par les présidents d’institution : Tia Koné (Cour suprême), Yssouf Koné (Grand chancelier de l’Ordre national), Sangaré Aboudrahamane (Inspecteur général d’Etat), le président du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, les membres du gouvernement, les élus et cadres, la famille et la population. Ainsi que les deux chefs d’état-major des Fds et Fafn, et des responsables de tous les chefs des forces nationales.
Cependant, les consignes (?) données à l’assemblée de ne pas acclamer le Chef de l’Etat et les autorités en raison du deuil qui frappe le village n’ont pu être suivies. Les mains se sont levées, des doigts ont surgi mais aussi certains avaient les larmes aux yeux. L’accueil, lui, était digne de celui d’une cérémonie festive avec des majorettes vêtues aux couleurs nationales.
Le général Guéi a été assassiné le 19 septembre 2002, à Abidjan, aux premières heures de la tentative de coup d’Etat qui s’est muée en rébellion. La famille politique de feu le général Robert Guéi, l’Union pour la démocratie et la paix (Udpci), présidée par le ministre des Transports, Mabri Toikeusse et la grande famille du défunt exigeaient le transfert de son corps dans son village natal à Kabacouma. Cette question avait donné lieu à une polémique aux relents politiques et était susceptible de créer un autre problème sécuritaire. Aussi, le fils aîné du général Guéi, Franck Guéi, avait-il pris la décision de faire inhumer son père dans un caveau familial, dans sa résidence de l’Indénié, à Abidjan. En attendant le moment propice pour que la dépouille puisse être transférée au village. Ce qui sera fait.
Paulin N. Zobo
Envoyé spécial à Kabacouma
Puisque, comme l’a dit Touré Vessou, porte-canne du chef de Kabacouma et porte-parole de la famille, lors de la mission spéciale qu’avait conduite le 12 septembre dernier, au nom du Président Gbagbo, l’ancien président du Conseil économique et social, Maurice Séri Gnoléba, représenté, hier, par l’ancien ministre Denis Bra Kanon, avait affirmé que leur fils, «le général Robert Guéi n’était pas rebelle». Répondant ainsi à l’exigence qui était que la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de l’ex-Chef de l’Etat, accusé au début de la crise, de fomenter un coup d’Etat contre le régime de Laurent Gbagbo alors en mission en Italie et favorablement à la demande de réhabilitation de Guéi. Dès lors, Laurent Gbagbo ne pouvait que leur souhaiter de «se préparer pour enterrer un grand homme. Très bientôt, fin août. Nous aussi, nous allons nous préparer. Nous allons vous envoyer ce qu’il faut. Mais que Dieu nous garde, que Dieu nous bénisse, qu’il bénisse toute la Côte d’Ivoire, et que demain, Guéi repose en paix dans la terre de ses pères».
Pour M. Touré, le fait que Guéi soit reconnu comme n’étant pas rebelle «a soulagé quelque peu» la famille car «sa mort nous a consternés». Toutefois, il a plaidé que cette cérémonie soit également l’occasion d’inhumer sept autres membres de la famille Guéi décédées et dont les funérailles n’ont pas encore été faites. «Nous voudrions donc profiter de la date de fin août que nous avons décidée pour faire les funérailles de tout ce monde. Nous comptons sur vous pour mener à bien cette opération», a plaidé le porte-parole. En attendant, il a exprimé sa gratitude au Président pour tous le soutien apporté aux enfants Guéi depuis la disparition de leur géniteur.
Pour Bra Kanon, il ne lui revenait plus de parler, le concerné étant lui-même présent. Il n’a fait que remercier la famille et le village pour l’accueil qui a été réservé au Président de la République tant par la qualité que par la mobilisation.
Il faut le dire, l’atmosphère était lourde, faite surtout de silence, en dépit de la musique distillée jusqu’à l’arrivée du Président Gbagbo et du Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro, à 12h15. Lesquels avaient été devancés par les présidents d’institution : Tia Koné (Cour suprême), Yssouf Koné (Grand chancelier de l’Ordre national), Sangaré Aboudrahamane (Inspecteur général d’Etat), le président du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, les membres du gouvernement, les élus et cadres, la famille et la population. Ainsi que les deux chefs d’état-major des Fds et Fafn, et des responsables de tous les chefs des forces nationales.
Cependant, les consignes (?) données à l’assemblée de ne pas acclamer le Chef de l’Etat et les autorités en raison du deuil qui frappe le village n’ont pu être suivies. Les mains se sont levées, des doigts ont surgi mais aussi certains avaient les larmes aux yeux. L’accueil, lui, était digne de celui d’une cérémonie festive avec des majorettes vêtues aux couleurs nationales.
Le général Guéi a été assassiné le 19 septembre 2002, à Abidjan, aux premières heures de la tentative de coup d’Etat qui s’est muée en rébellion. La famille politique de feu le général Robert Guéi, l’Union pour la démocratie et la paix (Udpci), présidée par le ministre des Transports, Mabri Toikeusse et la grande famille du défunt exigeaient le transfert de son corps dans son village natal à Kabacouma. Cette question avait donné lieu à une polémique aux relents politiques et était susceptible de créer un autre problème sécuritaire. Aussi, le fils aîné du général Guéi, Franck Guéi, avait-il pris la décision de faire inhumer son père dans un caveau familial, dans sa résidence de l’Indénié, à Abidjan. En attendant le moment propice pour que la dépouille puisse être transférée au village. Ce qui sera fait.
Paulin N. Zobo
Envoyé spécial à Kabacouma