Genesis a payé 13 milliards
On en sait davantage sur la vente des actions de l’IPRES. C’est donc bien GENESIS qui a acquis les actions de l’IPRES cédées lors d’une transaction conduite par BICIBOURSE, la filiale de la BICIS. L’IPRES a vendu 75.000 actions, soit la moitié de son portefeuille au prix unitaire de 180.000 francs l’action. En engrangeant quelques 13 milliards de francs CFA, l’IPRES met une croix, en revanche, sur de juteux dividendes régulièrement en hausse depuis l’introduction de l’action SONATEL à la BRVM.
En effet, l’IPRES a encaissé cette année 1,4 milliard de francs CFA grâce à ses dividendes. Si l’année prochaine, la SONATEL génère le même bénéfice et distribue le même montant en dividende, l’IPRES sera privée de 0,7 milliard de francs sans pourtant en gagner autant avec les 13 milliards encaissés après la vente. L’acheteur, lui, encaissera une belle somme. Sans doute aussi quelques intermédiaires.
Thierno Ousmane Sy, l’acheteur
La belle affaire a été réalisée par Thierno Ousmane Sy. La société GENESIS, sans doute c’est une société offshore de même nom domiciliée dans un paradis fiscal sous tutelle britannique qui a généreusement bénéficié de cette vente, lui appartient. Sa filiale locale est actuellement dirigée par son frère Arona Sy.
Ce n’est sans doute pas celle sise à Dakar à l’immeuble Fayçal où elle est voisine de la société anglaise Delarue qui a aussi un juteux marché, celui des cartes d’identité et cartes d’électeur numérisées. Thierno Ousmane Sy est conseiller du chef de l’Etat pour les NTICs et qu’il a sous sa tutelle l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE) et siège au conseil d’administration de la SONATEL où il représente l’Etat du Sénégal. Apparemment, cette qualité n’a pas gêné l’agent milliardaire de l’Etat, conseiller du président Wade et fils du ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy, dans cette affaire d’achat des actions de l’IPRES au détriment des retraités sénégalais.
Dans les milieux financiers, on a beaucoup parlé de fortes pressions sur le ministère de l’Economie et des Finances pour que l’Etat se déleste de ses actions SONATEL. Un opérateur boursier (Banque Rothschild) avait été même choisi et payé 1,5 millions d’euros pour évaluer les actions de l’Etat et les vendre avec une commission rondelette de 1,5%.
Apparemment, la pression des bailleurs pour surseoir à une opération désastreuse pour le Sénégal a empêché les initiateurs de cette opération d’aller jusqu’au bout. Se seraient-ils rabattus sur les entreprises publiques détentrices d’un portefeuille intéressant d’actions de la SONATEL pour entrer dans le capital de la compagnie nationale de téléphonie ?
Les retraités spoliés
Les grands perdants de cette opération sont les 70 mille retraités sénégalais qui émargent à l’IPRES dont les biens ont été spoliés au bénéfice du propriétaire de GENESIS. Cette affaire a été dénoncée par Fayçal Sharara, un administrateur de la CNES siégeant au conseil d’administration de l’IPRES. Celui-ci a accusé le président du conseil d’administration, Racine Sy, d’avoir vendu les actions sans s’en référer au conseil d’administration comme le stipulent les statuts, alors même que son mandat d’administrateur est expiré.
Le recours administratif de Sharara n’a pas obtenu de réponse claire des autorités qui ont semblé douter de l’effectivité de la vente en demandant au requérant de prouver qu’effectivement il y a vente. Maintenant que c’est un fait incontestable, sans doute, les auteurs de cette vente au détriment des retraités sénégalais vont expliquer pourquoi ils ont vendu les bijoux de la famille et pourquoi avoir violé les statuts de l’IPRES en prenant une telle décision qui ne relève que du conseil d’administration de l’institution.
Certains observateurs avisés soulignent qu’une telle opération n’a pu se faire que parce que l’IPRES n’a pas institué de comité d’investissement qui aurait la charge, en pareilles circonstances, de décider des choix stratégiques pour aliéner, par exemple, certains biens mobiliers ou immobiliers de l’institution.
Mais l’absence de comité d’investissement, selon d’autres experts, n’expliquerait pas que l’on vende les actions car, les dépôts à terme pouvaient servir aux investissements immobiliers, argument de ceux qui ont vendu les actions pour se justifier.
L’IPRES est, en effet, assez liquide pour investir dans l’immobilier sans se dépouiller de la moitié de son portefeuille d’actions SONATEL pour se faire de l’argent frais. La Caisse de Sécurité Sociale, citée comme l’autre société publique devant vendre ses actions SONATEL, n’a pas encore franchi le pas.
On en sait davantage sur la vente des actions de l’IPRES. C’est donc bien GENESIS qui a acquis les actions de l’IPRES cédées lors d’une transaction conduite par BICIBOURSE, la filiale de la BICIS. L’IPRES a vendu 75.000 actions, soit la moitié de son portefeuille au prix unitaire de 180.000 francs l’action. En engrangeant quelques 13 milliards de francs CFA, l’IPRES met une croix, en revanche, sur de juteux dividendes régulièrement en hausse depuis l’introduction de l’action SONATEL à la BRVM.
En effet, l’IPRES a encaissé cette année 1,4 milliard de francs CFA grâce à ses dividendes. Si l’année prochaine, la SONATEL génère le même bénéfice et distribue le même montant en dividende, l’IPRES sera privée de 0,7 milliard de francs sans pourtant en gagner autant avec les 13 milliards encaissés après la vente. L’acheteur, lui, encaissera une belle somme. Sans doute aussi quelques intermédiaires.
Thierno Ousmane Sy, l’acheteur
La belle affaire a été réalisée par Thierno Ousmane Sy. La société GENESIS, sans doute c’est une société offshore de même nom domiciliée dans un paradis fiscal sous tutelle britannique qui a généreusement bénéficié de cette vente, lui appartient. Sa filiale locale est actuellement dirigée par son frère Arona Sy.
Ce n’est sans doute pas celle sise à Dakar à l’immeuble Fayçal où elle est voisine de la société anglaise Delarue qui a aussi un juteux marché, celui des cartes d’identité et cartes d’électeur numérisées. Thierno Ousmane Sy est conseiller du chef de l’Etat pour les NTICs et qu’il a sous sa tutelle l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE) et siège au conseil d’administration de la SONATEL où il représente l’Etat du Sénégal. Apparemment, cette qualité n’a pas gêné l’agent milliardaire de l’Etat, conseiller du président Wade et fils du ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane Sy, dans cette affaire d’achat des actions de l’IPRES au détriment des retraités sénégalais.
Dans les milieux financiers, on a beaucoup parlé de fortes pressions sur le ministère de l’Economie et des Finances pour que l’Etat se déleste de ses actions SONATEL. Un opérateur boursier (Banque Rothschild) avait été même choisi et payé 1,5 millions d’euros pour évaluer les actions de l’Etat et les vendre avec une commission rondelette de 1,5%.
Apparemment, la pression des bailleurs pour surseoir à une opération désastreuse pour le Sénégal a empêché les initiateurs de cette opération d’aller jusqu’au bout. Se seraient-ils rabattus sur les entreprises publiques détentrices d’un portefeuille intéressant d’actions de la SONATEL pour entrer dans le capital de la compagnie nationale de téléphonie ?
Les retraités spoliés
Les grands perdants de cette opération sont les 70 mille retraités sénégalais qui émargent à l’IPRES dont les biens ont été spoliés au bénéfice du propriétaire de GENESIS. Cette affaire a été dénoncée par Fayçal Sharara, un administrateur de la CNES siégeant au conseil d’administration de l’IPRES. Celui-ci a accusé le président du conseil d’administration, Racine Sy, d’avoir vendu les actions sans s’en référer au conseil d’administration comme le stipulent les statuts, alors même que son mandat d’administrateur est expiré.
Le recours administratif de Sharara n’a pas obtenu de réponse claire des autorités qui ont semblé douter de l’effectivité de la vente en demandant au requérant de prouver qu’effectivement il y a vente. Maintenant que c’est un fait incontestable, sans doute, les auteurs de cette vente au détriment des retraités sénégalais vont expliquer pourquoi ils ont vendu les bijoux de la famille et pourquoi avoir violé les statuts de l’IPRES en prenant une telle décision qui ne relève que du conseil d’administration de l’institution.
Certains observateurs avisés soulignent qu’une telle opération n’a pu se faire que parce que l’IPRES n’a pas institué de comité d’investissement qui aurait la charge, en pareilles circonstances, de décider des choix stratégiques pour aliéner, par exemple, certains biens mobiliers ou immobiliers de l’institution.
Mais l’absence de comité d’investissement, selon d’autres experts, n’expliquerait pas que l’on vende les actions car, les dépôts à terme pouvaient servir aux investissements immobiliers, argument de ceux qui ont vendu les actions pour se justifier.
L’IPRES est, en effet, assez liquide pour investir dans l’immobilier sans se dépouiller de la moitié de son portefeuille d’actions SONATEL pour se faire de l’argent frais. La Caisse de Sécurité Sociale, citée comme l’autre société publique devant vendre ses actions SONATEL, n’a pas encore franchi le pas.