Génocide Arménien 1915
« La reconnaissance du génocide n'est pas l'hommage rendu par le monde au peuple arménien et à nos martyrs, la reconnaissance du génocide est un triomphe de la conscience humaine et de la justice sur l'intolérance et la haine », a déclaré le président arménien, Serge Sarkissian à Erevan, ce vendredi, cent ans après le début du génocide arménien. Une soixantaine de pays étaient représentés à Erevan pour cette cérémonie à laquelle ont assisté les présidents chypriote, serbe, russe et français et de nombreuses autres manifestations dans le monde. Même en Turquie, qui refuse cependant toujours de parler de génocide.
Plus encore que les années précédentes, la commémoration sur la place Taksim a été grave, suivie par des milliers de Turcs, qu’ils aient été arméniens ou pas, mais aussi des centaines de membres de la diaspora, plus nombreux que jamais à faire le déplacement, rapporte notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion.
Brigitte Leloire-Kérackian, de l’association France-Arménie, n’avait par exemple jamais osé jusque là revenir sur la terre de ses aïeux. « Cela fait 15 ans..., explique t-elle à RFI. Je me suis dit : l’année 2015, celle du centenaire du génocide, symboliquement je veux être présente à Istanbul pour la commémoration. Pour moi c’est important d’être là à ce moment là. Et j’ai compris que la société turque, oui, est violente et que ses minorités sont réprimées et ont peur. On a envie de soutenir les personnes ici qui souhaitent un peu plus de liberté, de démocratie, d’humanité et de justice ».
Marquées désormais dans toutes les grandes villes de Turquie hormis Istanbul, comme Izmir, Ankara ou Diyarbakir, ces cérémonies du souvenir se sont partout déroulées dans le calme, malgré une présence policière importante. Rappellons que le génocide, lancé le 24 avril 1915, fit 1 million 500.000 morts, tués sur ordre du gouvernement ottoman. Le gouvernement turc se retrouve sous une pression populaire en même temps que diplomatique, accrue, mais, hormis la répétition de ses condoléances, ne dévie pas de sa politique de déni.
L'Arménie oeuvre pour une reconnaissance universelle du génocide - une vingtaine de pays seulement ont reconnu le qualificatif de génocide - mais ses efforts sont souvent torpillés par la Turquie. Ankara a d'ailleurs vivement réagi aux propos de Vladimir Poutine à Erevan vendredi. Au président russe qui déclarait que « rien ne pouvait justifier des massacres de masse » et qualifiait le massacre des Arméniens de « génocide », les autorités turques ont riposté en condamnant les « pratiques inhumaines » de la Russie visant « les peuples turcs et musulmans ».
Par RFI
media
Plus encore que les années précédentes, la commémoration sur la place Taksim a été grave, suivie par des milliers de Turcs, qu’ils aient été arméniens ou pas, mais aussi des centaines de membres de la diaspora, plus nombreux que jamais à faire le déplacement, rapporte notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion.
Brigitte Leloire-Kérackian, de l’association France-Arménie, n’avait par exemple jamais osé jusque là revenir sur la terre de ses aïeux. « Cela fait 15 ans..., explique t-elle à RFI. Je me suis dit : l’année 2015, celle du centenaire du génocide, symboliquement je veux être présente à Istanbul pour la commémoration. Pour moi c’est important d’être là à ce moment là. Et j’ai compris que la société turque, oui, est violente et que ses minorités sont réprimées et ont peur. On a envie de soutenir les personnes ici qui souhaitent un peu plus de liberté, de démocratie, d’humanité et de justice ».
Marquées désormais dans toutes les grandes villes de Turquie hormis Istanbul, comme Izmir, Ankara ou Diyarbakir, ces cérémonies du souvenir se sont partout déroulées dans le calme, malgré une présence policière importante. Rappellons que le génocide, lancé le 24 avril 1915, fit 1 million 500.000 morts, tués sur ordre du gouvernement ottoman. Le gouvernement turc se retrouve sous une pression populaire en même temps que diplomatique, accrue, mais, hormis la répétition de ses condoléances, ne dévie pas de sa politique de déni.
L'Arménie oeuvre pour une reconnaissance universelle du génocide - une vingtaine de pays seulement ont reconnu le qualificatif de génocide - mais ses efforts sont souvent torpillés par la Turquie. Ankara a d'ailleurs vivement réagi aux propos de Vladimir Poutine à Erevan vendredi. Au président russe qui déclarait que « rien ne pouvait justifier des massacres de masse » et qualifiait le massacre des Arméniens de « génocide », les autorités turques ont riposté en condamnant les « pratiques inhumaines » de la Russie visant « les peuples turcs et musulmans ».
Par RFI
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