Les arrestations ont commencé au soir du 24 avril 1915, à Constantinople. Sur ordre de Talaat Pacha, le tout-puissant ministre de l’intérieur ottoman, 250 intellectuels arméniens sont faits prisonniers. Des ecclésiastiques, des avocats, des professeurs, des journalistes et même quelques députés.
La capture de ces hommes faisait partie d’un plan établi, minutieusement élaboré, un mois plus tôt, par plusieurs responsables du Comité union et progrès, la branche politique des Jeunes-Turcs, et visant à décapiter une des plus importantes minorités de l’empire pour mieux entreprendre sa déportation, préalable à son extermination.
Deux mois plus tôt, les 120 000 soldats arméniens de l’armée impériale avaient été éloignés du front, puis désarmés. Tout était en place. La mécanique du génocide était enclenchée, rien ne pouvait plus l’arrêter. Longtemps, le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman n’a été considéré que comme un chapitre parmi d’autres de l’histoire de la première guerre mondiale. Il faut dire que l’époque était riche en événements tragiques. Sur le front de l’Ouest, deux jours avant ce tragique 24 avril 1915, dans les tranchées d’Ypres, en Belgique, les armes chimiques venaient de faire leur toute première apparition, semant la terreur et la mort chez les poilus.
Le Monde
La capture de ces hommes faisait partie d’un plan établi, minutieusement élaboré, un mois plus tôt, par plusieurs responsables du Comité union et progrès, la branche politique des Jeunes-Turcs, et visant à décapiter une des plus importantes minorités de l’empire pour mieux entreprendre sa déportation, préalable à son extermination.
Deux mois plus tôt, les 120 000 soldats arméniens de l’armée impériale avaient été éloignés du front, puis désarmés. Tout était en place. La mécanique du génocide était enclenchée, rien ne pouvait plus l’arrêter. Longtemps, le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman n’a été considéré que comme un chapitre parmi d’autres de l’histoire de la première guerre mondiale. Il faut dire que l’époque était riche en événements tragiques. Sur le front de l’Ouest, deux jours avant ce tragique 24 avril 1915, dans les tranchées d’Ypres, en Belgique, les armes chimiques venaient de faire leur toute première apparition, semant la terreur et la mort chez les poilus.
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