Il y a de bonnes raisons de pense que ce complot est avéré. Vasambeg Bokov, 38 ans, originaire de la république russe du Caucase du Nord de l’Ingouchie, a été arrêté le 15 juin. Même la présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, et le Premier ministre, Guiorgui Gakharia, ont confirmé qu’un crime grave était en préparation.
Malgré la féroce bataille que se livrent le pouvoir géorgien et la chaîne d’opposition Mtavari, ni Mme Zourabichvili ni M. Gakharia n’ont démenti les propos du directeur de la chaîne, lequel lui accuse en outre le chef de la Tchétchénie d’avoir commandité le meurtre.
De quoi venger le président russe des insultes, très crues, que le présentateur vedette de la chaîne a prononcé à son adresse en direct à l’antenne il y a un an, alors que la Géorgie et la Russie entraient dans une nouvelle crise dans leurs relations.
Des meurtres commandités depuis la Russie ou la Tchétchénie
Ces derniers mois, plusieurs pays ont accusé la Russie ou le chef de la Tchétchénie Ramzan Kadyrov d’avoir commandité des meurtres de Tchétchènes eu Europe. Difficile de dire si l’assassinat de Guiorgui Gabounia s’inscrit dans cette lignée. L’enquête est en cours et les autorités géorgiennes sont très prudentes, alors qu’elles mènent une politique de normalisation des relations avec Moscou.
Mais on ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec d’autres meurtres ou tentatives de meurtre commis en Europe ces derniers temps. Comme l’assassinat dans un parc de Berlin, le 23 août dernier, de Zelimkhan Khangochvili, qui avait combattu contre la Russie lors de la guerre d’indépendance en Tchétchénie puis dans les forces géorgiennes notamment lors de la guerre russo-géorgienne de l’été 2008. Les enquêtes pointent clairement vers les services spéciaux russes.
« Ennemi personnel »
On pense aussi à l’étrange meurtre d’un blogueur tchétchène à Lille, dans le nord de la France, en début d’année. Irman Aliev était une figure critique du régime dictatorial de Ramzan Kadyrov.
Dans le cas de Guiorgui Gabounia en Géorgie, les preuves restent à établir mais une chose est sûre : Ramzan Kadyrov a écrit qu’il restait son « ennemi personnel ». La relation Kadyrov-Poutine est en réalité complexe, du fait notamment que les services de sécurité russes détestent le leader tchétchène, ce qui l’amène à davantage chercher la protection du président russe.
Dans les nombreux meurtres liés à la Tchétchénie, ou impliquant des Tchétchènes, on retrouve souvent cette dimension. Comme lors de l’assassinat le 7 octobre 2006 de la journaliste Anna Politkovskaïa, critique à la fois de la politique de Moscou et de celle du président Kadyrov, et qui a été tuée le jour de l’anniversaire de Vladimir Poutine, en guise de cadeau, dont on ne sait s’il visait à lui plaire ou à lui nuire.
Rfi
Malgré la féroce bataille que se livrent le pouvoir géorgien et la chaîne d’opposition Mtavari, ni Mme Zourabichvili ni M. Gakharia n’ont démenti les propos du directeur de la chaîne, lequel lui accuse en outre le chef de la Tchétchénie d’avoir commandité le meurtre.
De quoi venger le président russe des insultes, très crues, que le présentateur vedette de la chaîne a prononcé à son adresse en direct à l’antenne il y a un an, alors que la Géorgie et la Russie entraient dans une nouvelle crise dans leurs relations.
Des meurtres commandités depuis la Russie ou la Tchétchénie
Ces derniers mois, plusieurs pays ont accusé la Russie ou le chef de la Tchétchénie Ramzan Kadyrov d’avoir commandité des meurtres de Tchétchènes eu Europe. Difficile de dire si l’assassinat de Guiorgui Gabounia s’inscrit dans cette lignée. L’enquête est en cours et les autorités géorgiennes sont très prudentes, alors qu’elles mènent une politique de normalisation des relations avec Moscou.
Mais on ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec d’autres meurtres ou tentatives de meurtre commis en Europe ces derniers temps. Comme l’assassinat dans un parc de Berlin, le 23 août dernier, de Zelimkhan Khangochvili, qui avait combattu contre la Russie lors de la guerre d’indépendance en Tchétchénie puis dans les forces géorgiennes notamment lors de la guerre russo-géorgienne de l’été 2008. Les enquêtes pointent clairement vers les services spéciaux russes.
« Ennemi personnel »
On pense aussi à l’étrange meurtre d’un blogueur tchétchène à Lille, dans le nord de la France, en début d’année. Irman Aliev était une figure critique du régime dictatorial de Ramzan Kadyrov.
Dans le cas de Guiorgui Gabounia en Géorgie, les preuves restent à établir mais une chose est sûre : Ramzan Kadyrov a écrit qu’il restait son « ennemi personnel ». La relation Kadyrov-Poutine est en réalité complexe, du fait notamment que les services de sécurité russes détestent le leader tchétchène, ce qui l’amène à davantage chercher la protection du président russe.
Dans les nombreux meurtres liés à la Tchétchénie, ou impliquant des Tchétchènes, on retrouve souvent cette dimension. Comme lors de l’assassinat le 7 octobre 2006 de la journaliste Anna Politkovskaïa, critique à la fois de la politique de Moscou et de celle du président Kadyrov, et qui a été tuée le jour de l’anniversaire de Vladimir Poutine, en guise de cadeau, dont on ne sait s’il visait à lui plaire ou à lui nuire.
Rfi