En effet une inondation est un débordement d'un plan ou d’un cours d’eau, qui submerge les terrains voisins. Le terme est souvent étendu aux débordements d'ouvrages artificiels tels que les retenues ou les réseaux d’assainissement. Le constat dans les quartiers sinistrés est qu’il n’y a pas de cours d’eau mais que les habitations qui sont dans les eaux ne sont pas victimes des débordements, la zone étant très peu maillée par le réseau d’assainissement. Ces habitations sont logées au cœur des plans d’eau, anciens ou actuels, donc en zone non aedificadi. Cette expression a été utilisée par les autorités au cours du conseil présidentiel mais il existe des lois et règlements bien définis qui empêchent cette forfaiture. Et les responsables de cette forfaiture ne sont pas seulement les spéculateurs fonciers ou les populations innocentes, avides de logements, mais des fonctionnaires bien au fait de ces lois et règlements au niveau de ces zones où des autorisations de construire en bonne et due forme sont délivrées. Il est temps d’impliquer de manière formelle dans ce processus de délivrance des autorisations d’implantation et de construire d’autres institutions comme la Direction de l’Aménagement du Territoire qui a une bonne cartographie de ces zones non constructibles. Ce qui permettrait de réduire considérablement les catastrophes auxquelles notre pays est confronté depuis quelques années. En effet selon l’institut international de l’eau de Stocholm (SIWI), pour la période 1996-2005, environ 80% des catastrophes naturelles étaient d'origine météorologique ou hydraulique, et les inondations auraient lors de cette décennie affecté en moyenne 66 millions de personnes par an. Ainsi ce n’est pas à l’eau d’être pompée au niveau de ces dépressions qui sont leurs lieux de rendez-vous naturels, mais aux populations de regagner d’autres surfaces aménageables. En effet la recharge de nos nappes souterraines à travers ces zones qualifiées « d’inondation » est plus que nécessaire pour permettre le respect du cycle naturel de l’eau et en même temps le maintien de nos équilibres environnementaux. Les ressources en eau douce ne sont que de 35 millions de km³, soit 2.5% du total mondial.
Au total le stock d'eau disponible pour les humains, mais aussi pour le reste de l'écosystème, n'est donc que d'environ 200 000 km³, ce qui représente moins de 1% du volume total d'eau douce sur terre. Et la quantité effectivement utilisable se situe entre 12500km³ et 14000km³ si l'on ne veut pas compromettre le renouvellement des ressources.
Enfin la résolution du problème des inondations passe nécessairement par une maitrise foncière renforcée et une meilleure gestion des eaux pluviales et par la réactualisation des textes juridiques. Cependant si les solutions à nos difficultés doivent être locales, il est important de bien cerner les tenants et les aboutissants de toute décision. La perspective de jeter les eaux à la mer, qui est entrain de se faire depuis fort longtemps et qui n’as pas encore produit de résultat, mérite réflexion. Les eaux pluviales qui sont des eaux douces sont une richesse nationale qu’il faudrait utiliser rationnellement Il est effet inconcevable pour un pays qui se veut respectable, et qui prétend vouloir faire partie des pays émergents, de répéter les mêmes erreurs pour une même problématique. Les eaux pluviales ne sont pas des eaux usées mais une richesse que nous devons voir quelles utilisations en faire ?
Il est possible de faire de ces zones sinistrées de futurs lacs et marigots nécessaires à la recharge de nos nappes souterraines, des parcs et parcours naturels car on est plus à l’heure de la ville « Tout bâti ». Une gestion durable des eaux pluviales urbaines nécessite des mesures urgentes mais aussi de long terme qui portent sur le système hydrographique, la conception de l’habitat, l’organisation et l’usage de l’espace.
Il a toujours plu au Sénégal avec des intensités diverses. Il continuera de pleuvoir avec ces mêmes intensités diverses. Ceci pour dire que la problématique des inondations chez nous a pour cause les Sénégalais et c’est aux Sénégalais de s’en sortir. S’il est vrai que nous ne pouvons ni empêcher la pluie, ni empêcher l’écoulement des eaux une fois à la surface terrestre, la vraie cause qui vaille une mobilisation, et à l’échelle nationale, est la gestion rationnelle des eaux pluviales en zones urbaines.
Espérons qu’il ne sera plus procédé, dans les années à venir, à la mobilisation de nos maigres richesses nationales pour jeter à la mer une richesse nationale très précieuse : l’eau !!!
Ce défi lié à l’eau concerne non seulement la communauté de l’eau, mais également les décideurs ainsi que chaque Sénégalais.
Mbaye Babacar DIAGNE
Spécialiste en Eau, Assainissement
BP 7719 Dakar – Médina / Tél : 776562810
E-mail : ababacarmbaye@yahoo.fr / babacar.diagne@imsp-uac.org
Au total le stock d'eau disponible pour les humains, mais aussi pour le reste de l'écosystème, n'est donc que d'environ 200 000 km³, ce qui représente moins de 1% du volume total d'eau douce sur terre. Et la quantité effectivement utilisable se situe entre 12500km³ et 14000km³ si l'on ne veut pas compromettre le renouvellement des ressources.
Enfin la résolution du problème des inondations passe nécessairement par une maitrise foncière renforcée et une meilleure gestion des eaux pluviales et par la réactualisation des textes juridiques. Cependant si les solutions à nos difficultés doivent être locales, il est important de bien cerner les tenants et les aboutissants de toute décision. La perspective de jeter les eaux à la mer, qui est entrain de se faire depuis fort longtemps et qui n’as pas encore produit de résultat, mérite réflexion. Les eaux pluviales qui sont des eaux douces sont une richesse nationale qu’il faudrait utiliser rationnellement Il est effet inconcevable pour un pays qui se veut respectable, et qui prétend vouloir faire partie des pays émergents, de répéter les mêmes erreurs pour une même problématique. Les eaux pluviales ne sont pas des eaux usées mais une richesse que nous devons voir quelles utilisations en faire ?
Il est possible de faire de ces zones sinistrées de futurs lacs et marigots nécessaires à la recharge de nos nappes souterraines, des parcs et parcours naturels car on est plus à l’heure de la ville « Tout bâti ». Une gestion durable des eaux pluviales urbaines nécessite des mesures urgentes mais aussi de long terme qui portent sur le système hydrographique, la conception de l’habitat, l’organisation et l’usage de l’espace.
Il a toujours plu au Sénégal avec des intensités diverses. Il continuera de pleuvoir avec ces mêmes intensités diverses. Ceci pour dire que la problématique des inondations chez nous a pour cause les Sénégalais et c’est aux Sénégalais de s’en sortir. S’il est vrai que nous ne pouvons ni empêcher la pluie, ni empêcher l’écoulement des eaux une fois à la surface terrestre, la vraie cause qui vaille une mobilisation, et à l’échelle nationale, est la gestion rationnelle des eaux pluviales en zones urbaines.
Espérons qu’il ne sera plus procédé, dans les années à venir, à la mobilisation de nos maigres richesses nationales pour jeter à la mer une richesse nationale très précieuse : l’eau !!!
Ce défi lié à l’eau concerne non seulement la communauté de l’eau, mais également les décideurs ainsi que chaque Sénégalais.
Mbaye Babacar DIAGNE
Spécialiste en Eau, Assainissement
BP 7719 Dakar – Médina / Tél : 776562810
E-mail : ababacarmbaye@yahoo.fr / babacar.diagne@imsp-uac.org