Le globale vol que le régime libéral a décidé de légaliser sera, certainement, le dernier grand méfait des Wade, père et fils. Ce sera leur chant du cygne, leur dernier hold-up avant, pensent-ils, de s’offrir le repos du brigand. Le casse que s’apprête à effectuer Globale Voice devait rapporter plusieurs milliards de FCFA au clan Wade et permettre à ses porteurs de valises de se payer des nuitées arrosées, par des litres de champagnes dans de somptueux palaces à travers le monde, en compagnie non de belles diongoma, mais de poupées russes. Mais, si la mobilisation s’organise à travers le monde, le casse du siècle tant espéré ne s’accomplira pas. Nous avons, pour la première fois -depuis l’arrivée de ces mafiosi-, la possibilité de contrer une opération organisée de brigandage. Le choix de se faire voler ou pas. Contrairement à ce qui s’est passé à la Sonacos, à la Sénélec, aux Ics où de ténébreux groupes d’amis ont pu mettre nos entreprises à genou, le projet de chapardage de nos maigres sous, mis en place par le régime, nécessite notre concours, notre assistance, notre complicité passive. Sans vous et moi, le Globale vol est voué à l’échec.
Pour rentabiliser son deal, Globale Voice a besoin de nous. C’est sur chaque appel effectué du pays ou depuis l’étranger vers le Sénégal que Globale Voice va gagner de l’argent, et en faire empocher aux Wade. Ces appels, c’est nous, Sénégalais de la diaspora et nos familles restées au pays, qui les émettons. Si nous ne refusons d’appeler ou de recevoir des appels du Sénégal, cette société de voleurs –le mot est de son propre patron- ne pourra jamais nous détrousser. Elle n’atteindra jamais ses objectifs qu’il a fait miroiter au parrain Wade. Boycottons le téléphone international. Il ne s’agit pas de faire comme Samba Ousmane Kâ -c’est un de mes potes, l’un des plus anciens immigrés en France- qui a installé un magnétophone chez lui, à Wawoundé, et avec lequel toute sa famille se fait enregistrer, sur radiocassette, pour lui donner des nouvelles du pays. Encore moins comme mon frère, Fara Mendy, qui a décidé ne de plus communiquer, avec les siens, que par courriers postaux. On doit utiliser les moyens de notre temps. Des moyens rapides de communication et, de surcroit, gratuits ou à faibles coûts.
Skype, MSN, Voipwise etc. La communication à l’intérieur du Sénégal comme avec l’extérieur est libre et gratuite comme le sont les mails. Chaque utilisateur de téléphonie mobile peut s’offrir les services d’Internet, dont les coûts sont largement inférieurs à ceux du cellulaire. Il suffit juste de se procurer un ordinateur et une connexion Internet. Et demander aux siens d’installer, gratuitement, des logiciels d’appels. Ça paraitra hilarant pour certains, mais c’est bel et bien réalisable. Comme l’a été la révolution du téléphone portable, jusque dans les villages les plus reculés du Sénégal. Jusqu’à Manga-Ngoulane.
Pour une fois, on réalisera de belles prouesses. Priver Wade de ses entrées d’argent, l’empêcher de jouir des fruits de nos labeurs et on fera de grosses économies. Nous nous débarrasserons de ces grosses factures téléphoniques qui nous ruinent. Aussi on permettra à de nombreux parents qui n’ont jusque-là pas eu la chance de connaitre les NTIC d’avoir une belle occasion de découvrir ce lieu magique qu’est la toile. Et elle nous permettra -si la Sénélec ne s’invite pas dans la danse avec ses coupures- de nous débarrasser de ces grandes oreilles qui épient nos conversations et permettent aux gouvernants de tout savoir de nous.
Ce sera une grande révolution, comme l’a été l’arrivée du téléphone portable dans nos maisons. Une œuvre salutaire; à encourager. Partout. Elle portera un rude coup au fossé numérique qui subsiste entre le Nord et le Sud. Elle demandera d’énormes sacrifices, nous en sommes conscients ! Des chamboulements grandioses. Mais, ne dit-on pas qu’il n’y a jamais d’opération chirurgicale sans écoulement sang?
Si nous réussissons ce boycott du téléphone, pour l’internet, on aura, pour une fois, réussi une œuvre majeure, dont nous serons les premiers bénéficiaires. Wade reculera sur son projet de rapine et renverra Globale Voice hors des gazons du palais. Ce sera une belle victoire de la société civile, pas celle de ses collabos d’associations de consuméristes qui ne représentent qu’elles mêmes. Et les générations futures nous en seront reconnaissantes. On formera de nouveaux utilisateurs des Nouvelles Technologies de la Communication et l’Information. Et on fera mieux que nos différents gouvernements depuis bientôt 50 ans.
J’ai lu pas mal de papiers sur cette affaire, recueillis les avis de nombreux spécialistes de la question. Et j’ai été écœuré d’entendre certains leaders, comme Abdoulaye Bathily, nous demander de soutenir la Sonatel. Comme si la sauvegarde des intérêts pécuniaires de la Sonatel était une œuvre de salubrité publique, un devoir patriotique. Le refus d’accepter cette infamie -que constitue l’installation de Globale Voice-, au Sénégal, n’est nullement un soutien à la Sonatel. C’est la protection de nos propres intérêts, la défense de notre poche. La Sonatel est une société commerciale constituée, en majorité, par des capitaux français, avec ses atouts et ses lacunes. Et, à ma connaissance, elle n’a jamais rien fait de gratuit pour les Sénégalais. Alors pourquoi devons-nous nous battre pour elle?
Au nom de quoi devons-nous soutenir cette société qui a toujours collaboré avec les Wade –la mise à disposition de fichiers qui a permis à Karim, en mars 2009, d’envoyer des demandes de soutien aux usagers du GSM, mais aussi, et surtout, l’identification et la mise sous écoute de nombreux leaders d’opinion- et qui, de surcroit, n’a cessé de nous saigner pour engraisser sa patronne, France Telecom?
Globale Vol... Pardon Voice et Sonatel, c’est kif kif. «C’est, comme l’a dit le patron de Globale Voice, le voleur qui crie au voleur». Mbourou Feuf ko Feurigne: Tout pain est fait de farine, disent mes parents Peuls.
Bacary Touré
Journaliste-écrivain
kimikikiko@yahoo.fr
Pour rentabiliser son deal, Globale Voice a besoin de nous. C’est sur chaque appel effectué du pays ou depuis l’étranger vers le Sénégal que Globale Voice va gagner de l’argent, et en faire empocher aux Wade. Ces appels, c’est nous, Sénégalais de la diaspora et nos familles restées au pays, qui les émettons. Si nous ne refusons d’appeler ou de recevoir des appels du Sénégal, cette société de voleurs –le mot est de son propre patron- ne pourra jamais nous détrousser. Elle n’atteindra jamais ses objectifs qu’il a fait miroiter au parrain Wade. Boycottons le téléphone international. Il ne s’agit pas de faire comme Samba Ousmane Kâ -c’est un de mes potes, l’un des plus anciens immigrés en France- qui a installé un magnétophone chez lui, à Wawoundé, et avec lequel toute sa famille se fait enregistrer, sur radiocassette, pour lui donner des nouvelles du pays. Encore moins comme mon frère, Fara Mendy, qui a décidé ne de plus communiquer, avec les siens, que par courriers postaux. On doit utiliser les moyens de notre temps. Des moyens rapides de communication et, de surcroit, gratuits ou à faibles coûts.
Skype, MSN, Voipwise etc. La communication à l’intérieur du Sénégal comme avec l’extérieur est libre et gratuite comme le sont les mails. Chaque utilisateur de téléphonie mobile peut s’offrir les services d’Internet, dont les coûts sont largement inférieurs à ceux du cellulaire. Il suffit juste de se procurer un ordinateur et une connexion Internet. Et demander aux siens d’installer, gratuitement, des logiciels d’appels. Ça paraitra hilarant pour certains, mais c’est bel et bien réalisable. Comme l’a été la révolution du téléphone portable, jusque dans les villages les plus reculés du Sénégal. Jusqu’à Manga-Ngoulane.
Pour une fois, on réalisera de belles prouesses. Priver Wade de ses entrées d’argent, l’empêcher de jouir des fruits de nos labeurs et on fera de grosses économies. Nous nous débarrasserons de ces grosses factures téléphoniques qui nous ruinent. Aussi on permettra à de nombreux parents qui n’ont jusque-là pas eu la chance de connaitre les NTIC d’avoir une belle occasion de découvrir ce lieu magique qu’est la toile. Et elle nous permettra -si la Sénélec ne s’invite pas dans la danse avec ses coupures- de nous débarrasser de ces grandes oreilles qui épient nos conversations et permettent aux gouvernants de tout savoir de nous.
Ce sera une grande révolution, comme l’a été l’arrivée du téléphone portable dans nos maisons. Une œuvre salutaire; à encourager. Partout. Elle portera un rude coup au fossé numérique qui subsiste entre le Nord et le Sud. Elle demandera d’énormes sacrifices, nous en sommes conscients ! Des chamboulements grandioses. Mais, ne dit-on pas qu’il n’y a jamais d’opération chirurgicale sans écoulement sang?
Si nous réussissons ce boycott du téléphone, pour l’internet, on aura, pour une fois, réussi une œuvre majeure, dont nous serons les premiers bénéficiaires. Wade reculera sur son projet de rapine et renverra Globale Voice hors des gazons du palais. Ce sera une belle victoire de la société civile, pas celle de ses collabos d’associations de consuméristes qui ne représentent qu’elles mêmes. Et les générations futures nous en seront reconnaissantes. On formera de nouveaux utilisateurs des Nouvelles Technologies de la Communication et l’Information. Et on fera mieux que nos différents gouvernements depuis bientôt 50 ans.
J’ai lu pas mal de papiers sur cette affaire, recueillis les avis de nombreux spécialistes de la question. Et j’ai été écœuré d’entendre certains leaders, comme Abdoulaye Bathily, nous demander de soutenir la Sonatel. Comme si la sauvegarde des intérêts pécuniaires de la Sonatel était une œuvre de salubrité publique, un devoir patriotique. Le refus d’accepter cette infamie -que constitue l’installation de Globale Voice-, au Sénégal, n’est nullement un soutien à la Sonatel. C’est la protection de nos propres intérêts, la défense de notre poche. La Sonatel est une société commerciale constituée, en majorité, par des capitaux français, avec ses atouts et ses lacunes. Et, à ma connaissance, elle n’a jamais rien fait de gratuit pour les Sénégalais. Alors pourquoi devons-nous nous battre pour elle?
Au nom de quoi devons-nous soutenir cette société qui a toujours collaboré avec les Wade –la mise à disposition de fichiers qui a permis à Karim, en mars 2009, d’envoyer des demandes de soutien aux usagers du GSM, mais aussi, et surtout, l’identification et la mise sous écoute de nombreux leaders d’opinion- et qui, de surcroit, n’a cessé de nous saigner pour engraisser sa patronne, France Telecom?
Globale Vol... Pardon Voice et Sonatel, c’est kif kif. «C’est, comme l’a dit le patron de Globale Voice, le voleur qui crie au voleur». Mbourou Feuf ko Feurigne: Tout pain est fait de farine, disent mes parents Peuls.
Bacary Touré
Journaliste-écrivain
kimikikiko@yahoo.fr