Confronté au scandale des notes de frais qui secoue la Grande-Bretagne depuis plusieurs semaines, le Premier ministre Gordon Brown a annoncé, vendredi 5 juin, un remaniement. Le ministre britannique des Finances Alistair Darling a été reconduit à son poste, comme son confrère Peter Mandelson la tête du ministère du Commerce, avec des compétences élargies qui prend aussi le rang de numéro un des ministres. Downing street a aussi annoncé le maintien de David Miliband au ministère des Affaires étrangères. Parmi les nouveaux arrivants, Bob Ainsworth est nommé au ministère de la Défense. De son côté, Gordon Brown a confirmé qu'il "ne quitterait pas" son poste.
Parmi les autres changements, finalement peu nombreux, John Denham prend le portefeuille des Collectivités locales, en remplacement de Hazel Blears, et Andy Burnham la Santé. Yvette Cooper prend le ministère du Travail et des Retraites, en remplacement de James Purnell, qui a démisionné avec fracas jeudi soir, appelant Gordon Brown à l'imiter.
Le remaniement est vu par la presse comme un moyen pour Gordon Brown de sauver son poste tandis que se multiplient les appels à sa démission, jusqu'au sein de son parti, et après le départ de huit ministres de son gouvernement.
8 démissions au total
La secrétaire d'Etat britannique à l'Europe, Caroline Flint, a démissionné vendredi, et a été immédiatement remplacée par Glenys Kinnock, a annoncé le Premier ministre Gordon Brown. Un départ qui porte à huit le nombre de démissions du gouvernement.
Dans une lettre de démission très sévère, Caroline Flint reproche notamment à Gordon Brown d'avoir déclaré qu'elle n'était qu'une femme "faisant tapisserie" au sein du gouvernement".
Glenys Kinnock, l'épouse de Neil Kinnock, l'ancien dirigeant du parti travailliste, ne détient aucun mandat électif et sera nommée à la chambre des Lords.
Geoff Hoon, le ministre britannique des Transports, avait également grossi vendredi la liste des départs du gouvernement de Gordon Brown. Il s'agissait du septième membre du gouvernement, et du cinquième membre du Cabinet - qui regroupe les principaux ministres - à claquer la porte en quatre jours.
Le dirigeant travailliste fait l'objet d'appels répétés à sa démission, notamment d'un des ministres démissionnaires. Une pétition circule par ailleurs au sein du Labour appelant à son départ.
Appel au départ de Gordon Brown
Ces nouvelles démissions accentuent aussi la pression sur le Premier ministre britannique, dont la survie politique est déjà suspendue aux résultats des élections européennes et locales. Au moment exact où les bureaux de vote fermaient, jeudi à 22h (21h GMT), plusieurs journaux publiaient par avance leur Une de vendredi. Elles affichaient une lettre du ministre du Travail et des Retraites, James Purnell, annonçant sa démission mais appelant également Gordon Brown à faire de même. De tous les ministres démissionnaires, aucun n'avait jusqu'à présent appelé ouvertement au départ de Gordon Brown.
Remaniement
Ces départs en série ont sérieusement compliqué la tâche de Gordon Brown qui mettait la dernière main à un remaniement ministériel destiné à contrer la déroute électorale que lui prédisaient les sondages aux européennes et locales de jeudi. Il a d'ailleurs reconnu que le parti travailliste avait subi une "défaite douloureuse" aux élections locales et européennes de jeudi.
Les Britanniques ont désigné 72 députés européens et 2.318 représentants dans une trentaine de collectivités locales d'Angleterre, ainsi que trois maires. Ce sont les premières élections depuis le retentissant scandale des notes de frais. Elles représentent un dernier test avant des élections législatives attendues au plus tard en juin 2010.
Elections
L'essentiel des résultats des élections locales devaient être divulgués vendredi après-midi. Ceux des européennes devront attendre dimanche soir, afin de coïncider avec les résultats des autres pays européens.
Un sondage YouGov, publié jeudi dans le Daily Telegraph, place le Labour dans une humiliante troisième position aux européennes, avec 16% des voix seulement, derrière le petit parti Ukip (18%), qui demande que le Royaume-Uni quitte l'UE. L'opposition conservatrice sortirait grand vainqueur, avec 26%.
Le chef des conservateurs David Cameron a une nouvelle fois appelé à des élections législatives. "La population britannique veut pouvoir rendre un jugement sur ses députés", a-t-il estimé. "On ne devrait jamais passer trop de temps à étudier les sondages", a quant à lui estimé le ministre des Affaires étrangères David Miliband.
(Nouvelobs.com)
Parmi les autres changements, finalement peu nombreux, John Denham prend le portefeuille des Collectivités locales, en remplacement de Hazel Blears, et Andy Burnham la Santé. Yvette Cooper prend le ministère du Travail et des Retraites, en remplacement de James Purnell, qui a démisionné avec fracas jeudi soir, appelant Gordon Brown à l'imiter.
Le remaniement est vu par la presse comme un moyen pour Gordon Brown de sauver son poste tandis que se multiplient les appels à sa démission, jusqu'au sein de son parti, et après le départ de huit ministres de son gouvernement.
8 démissions au total
La secrétaire d'Etat britannique à l'Europe, Caroline Flint, a démissionné vendredi, et a été immédiatement remplacée par Glenys Kinnock, a annoncé le Premier ministre Gordon Brown. Un départ qui porte à huit le nombre de démissions du gouvernement.
Dans une lettre de démission très sévère, Caroline Flint reproche notamment à Gordon Brown d'avoir déclaré qu'elle n'était qu'une femme "faisant tapisserie" au sein du gouvernement".
Glenys Kinnock, l'épouse de Neil Kinnock, l'ancien dirigeant du parti travailliste, ne détient aucun mandat électif et sera nommée à la chambre des Lords.
Geoff Hoon, le ministre britannique des Transports, avait également grossi vendredi la liste des départs du gouvernement de Gordon Brown. Il s'agissait du septième membre du gouvernement, et du cinquième membre du Cabinet - qui regroupe les principaux ministres - à claquer la porte en quatre jours.
Le dirigeant travailliste fait l'objet d'appels répétés à sa démission, notamment d'un des ministres démissionnaires. Une pétition circule par ailleurs au sein du Labour appelant à son départ.
Appel au départ de Gordon Brown
Ces nouvelles démissions accentuent aussi la pression sur le Premier ministre britannique, dont la survie politique est déjà suspendue aux résultats des élections européennes et locales. Au moment exact où les bureaux de vote fermaient, jeudi à 22h (21h GMT), plusieurs journaux publiaient par avance leur Une de vendredi. Elles affichaient une lettre du ministre du Travail et des Retraites, James Purnell, annonçant sa démission mais appelant également Gordon Brown à faire de même. De tous les ministres démissionnaires, aucun n'avait jusqu'à présent appelé ouvertement au départ de Gordon Brown.
Remaniement
Ces départs en série ont sérieusement compliqué la tâche de Gordon Brown qui mettait la dernière main à un remaniement ministériel destiné à contrer la déroute électorale que lui prédisaient les sondages aux européennes et locales de jeudi. Il a d'ailleurs reconnu que le parti travailliste avait subi une "défaite douloureuse" aux élections locales et européennes de jeudi.
Les Britanniques ont désigné 72 députés européens et 2.318 représentants dans une trentaine de collectivités locales d'Angleterre, ainsi que trois maires. Ce sont les premières élections depuis le retentissant scandale des notes de frais. Elles représentent un dernier test avant des élections législatives attendues au plus tard en juin 2010.
Elections
L'essentiel des résultats des élections locales devaient être divulgués vendredi après-midi. Ceux des européennes devront attendre dimanche soir, afin de coïncider avec les résultats des autres pays européens.
Un sondage YouGov, publié jeudi dans le Daily Telegraph, place le Labour dans une humiliante troisième position aux européennes, avec 16% des voix seulement, derrière le petit parti Ukip (18%), qui demande que le Royaume-Uni quitte l'UE. L'opposition conservatrice sortirait grand vainqueur, avec 26%.
Le chef des conservateurs David Cameron a une nouvelle fois appelé à des élections législatives. "La population britannique veut pouvoir rendre un jugement sur ses députés", a-t-il estimé. "On ne devrait jamais passer trop de temps à étudier les sondages", a quant à lui estimé le ministre des Affaires étrangères David Miliband.
(Nouvelobs.com)