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Gouvernance APR : Un pouvoir performant en...contre-performances

Le pouvoir Apr est très performant en contre-performances. Après nous avoir vendu un «Yonnu Yokkuté» accompagné d'une gouvernance «sobre et vertueuse», le tout dans un «Sénégal de tous pour tous», il a rebroussé chemin, pour emprunter le chemin de l’émergence, où n’émergent au final, que les contre-valeurs, comme le non-respect de la parole donnée, l'impunité, la transhumance, dans un Sénégal de tous, pour…quelques privilégiés. "Tribune"


Rédigé par leral.net le Mercredi 11 Mai 2022 à 10:37 | | 0 commentaire(s)|

Lors du dernier classement mondial de la liberté de la presse, le Sénégal a chuté de 24 places. Mais cela n'est guère surprenant, car depuis l'accession du Président Sall au pouvoir en 2012, la seule performance - ô combien réussie ! -, c’est le crash du modèle démocratique sénégalais. Tous les acquis démocratiques engrangés au fil du temps, depuis l’avocat métis de Saint-Louis, François Carpot, élu député du Sénégal entre 1902 et 1914, ont rétréci comme peau de chagrin.

Mais le plus cocasse dans cette affaire, est que les thuriféraires du régime feignent de ne pas voir la réalité, en criant sur tous les toits que «le Président Sall a fait dans ce pays ce qu'aucun de ses prédécesseurs n'a fait».

Mai, à bien y regarder, ils n'ont pas tout faux. Parce qu'effectivement, le Président Sall a été le seul président sénégalais à avoir sillonné le monde entier, pour dire à qui voulait l'entendre, qu'il allait réduire le septennat en quinquennat et se l'appliquer, avant de se renier.

Le Président Sall a été le seul président qui a osé regarder son peuple dans le blanc des yeux, pour lui dire qu'il a mis les dossiers compromettant ses proches, sous le coude. Il a aussi été le seul président à avoir pris la défense avant de le nommer ministre, un ancien Directeur général accusé de malversations et dont les vérificateurs avaient recommandé qu'il ne lui soit plus confié une quelconque fonction publique.

Non seulement, il a promu son ami, mais aussi, il a viré la vérificatrice en chef. Et pour couronner le tout, en «bon démocrate», il a fait la promesse ferme aux Sénégalais, de «réduire l’opposition à sa plus simple expression», au rythme d’un..."fañine fañ fañ ta wathiathia" endiablé.

Autant d'exemples pour montrer que le régime Apr, qui passe tout son temps à encenser son leader, allant jusqu'à le qualifier de génie politique, a beau se cacher derrière son petit doigt, mais les faits sont têtus.

Et la question que l'on ne peut s’empêcher de poser, est de savoir de quoi le génie de Macky Sall est-il le nom ? Regarder ses compatriotes les yeux dans les yeux, après avoir gagné des élections et leur dire, «je ne suis plus dans les njucc njacc» (magouilles» ? Débaucher des transhumants à tour de bras, après les avoir qualifiés de rats ? Promettre une rupture assaisonnée de gestion sobre et vertueuse et faire le contraire ? Est-cela le génie ?

En tout cas, le génie dont les populations ont besoin, est celui-là qui mettra en branle son génie créateur, pour vaincre le problème de la demande sociale qui a eu à terrasser tous ses prédécesseurs. Et aujourd'hui, les seules performances attendues sont celles de la restauration des valeurs, du respect des institutions, de l’accessibilité au logement, d’une école performante, des hôpitaux performants avec une accessibilité aux soins, d’un coût de la vie décent, etc.

Surtout pas un génie qui, après avoir déclaré à qui voulait l'entendre, qu'on ne le verrait jamais dans ces histoires de troisième mandat, pose de plus en plus des actes allant dans ce sens, et qui pourraient, au finish, priver le Sénégal de sa seule vraie richesse : sa paix et sa stabilité.

Faut-il lier ce constat à la récente sortie de Birahime Seck du Forum civil, qui interpelle le premier d’entre les Sénégalais, en ces termes : «Monsieur le président de la République, vous ne pouvez pas vous défausser sur les procédures en début du premier mandat et le refaire à la fin de votre ultime mandat, alors que vous avez, pourtant, eu 10 ans pour réformer et digitaliser les procédures en profondeur. Êtes-vous en train de confesser que le Pse est un échec ?».

«Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse» ! Pour dire que les slogans pompeux et artifices blingbling de la gouvernance Macky Sall, ont fini de lasser Gorgoorlou, qui n’en peut plus et réclame d’autres compétences et d’autres façons de gérer la cité. Vivement 2024 ! Etc..







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