Dans le communiqué du conseil des ministres du jeudi 15 mai dernier, « le Président de la République a évoqué et déploré les nombreux décès causés par les accidents de la route survenus au cours de la semaine écoulée » ayant causé la mort de plusieurs personnes dont trois gendarmes, sans compter les blessés ». On lit également dans le document que « le Chef de l’Etat s’est incliné devant la mémoire des disparus, avant d’adresser ses condoléances attristées à leurs familles et à la Nation ».
A vrai dire, la recrudescence des accidents de la route au cours de ce mois de mai est juste la goutte d’eau qui « a fait déborder le vase ». Mais les accidents de circulation constituent des causes importantes de morts au Sénégal.
En effet, si on en croit les services de la protection civile, près de 20 morts sont dues à des accidents de circulation depuis le début de l’année. Les routes – notamment dans le transport public dit « en commun » – sont particulièrement meurtrières au Sénégal. Selon un rapport de la Direction des transports terrestres, entre 2002 et 2011, les accidents de circulation ont causé la mort de 3177 personnes (soit 350 morts/an en moyenne) et en ont blessé 49747. C’est trop !
Les solutions pour éradiquer ces drames de la route résident, si on en croit les préconisations du président Macky Sall, dans le développement de campagne vigoureuses et efficaces de communication et de sensibilisation, la généralisation des contrôles techniques, le renouvellement du parc automobile et la modification du code de la route. Mais cela suffit-il ?
Car, en ce qui concerne le code de la route par exemple, l’actuel ne doit pas être aussi caduque que cela. Le plus dur est surtout de s’assurer de son respect strict et général. Qu’est-ce qui est fait dans ce sens actuellement ? J’aimerais bien savoir…
D’ailleurs, j’attendais plus le président sur un aspect important et qui semblait surtout jusque-là le préoccuper : le sens du civisme.
Dans ce cas précis, il s’agit d’agir pour un comportement irréprochable des conducteurs professionnels ou particuliers. Cet appel n’apparaît à aucun moment dans le communiqué. Pourtant, le manque de civisme au volant est un facteur important dans l’accroissement des accidents.
Mais les responsabilités des pouvoirs publics sont aussi entièrement engagées. En effet, le manque d’infrastructures routières adéquates et la vétusté de celles qui existent posent également question. La corruption touche profondément les gendarmes de la route au point de fermer les yeux sur des infractions graves.
Enfin les sanctions doivent être à la hauteur des dégâts commis. Mais il semble qu’il y a encore du pain sur la planche.
MD, diopthemayor@gmail.com
A vrai dire, la recrudescence des accidents de la route au cours de ce mois de mai est juste la goutte d’eau qui « a fait déborder le vase ». Mais les accidents de circulation constituent des causes importantes de morts au Sénégal.
En effet, si on en croit les services de la protection civile, près de 20 morts sont dues à des accidents de circulation depuis le début de l’année. Les routes – notamment dans le transport public dit « en commun » – sont particulièrement meurtrières au Sénégal. Selon un rapport de la Direction des transports terrestres, entre 2002 et 2011, les accidents de circulation ont causé la mort de 3177 personnes (soit 350 morts/an en moyenne) et en ont blessé 49747. C’est trop !
Les solutions pour éradiquer ces drames de la route résident, si on en croit les préconisations du président Macky Sall, dans le développement de campagne vigoureuses et efficaces de communication et de sensibilisation, la généralisation des contrôles techniques, le renouvellement du parc automobile et la modification du code de la route. Mais cela suffit-il ?
Car, en ce qui concerne le code de la route par exemple, l’actuel ne doit pas être aussi caduque que cela. Le plus dur est surtout de s’assurer de son respect strict et général. Qu’est-ce qui est fait dans ce sens actuellement ? J’aimerais bien savoir…
D’ailleurs, j’attendais plus le président sur un aspect important et qui semblait surtout jusque-là le préoccuper : le sens du civisme.
Dans ce cas précis, il s’agit d’agir pour un comportement irréprochable des conducteurs professionnels ou particuliers. Cet appel n’apparaît à aucun moment dans le communiqué. Pourtant, le manque de civisme au volant est un facteur important dans l’accroissement des accidents.
Mais les responsabilités des pouvoirs publics sont aussi entièrement engagées. En effet, le manque d’infrastructures routières adéquates et la vétusté de celles qui existent posent également question. La corruption touche profondément les gendarmes de la route au point de fermer les yeux sur des infractions graves.
Enfin les sanctions doivent être à la hauteur des dégâts commis. Mais il semble qu’il y a encore du pain sur la planche.
MD, diopthemayor@gmail.com