Capturé en 2004 au Pakistan et expédié à Guantanamo en 2006, ce terroriste présumé d'origine tanzanienne, soupçonné d'avoir été le garde du corps de Ben Laden, est arrivé mardi à New York dans une prison du district Sud avant d'être transféré dans l'après-midi devant un tribunal de droit commun. Ghailani sera le premier détenu de Guantanamo à être jugé aux États-Unis par une cour fédérale ordinaire et non par un tribunal militaire d'exception. Il a plaidé hier soir non coupable et risque la peine de mort.
Devant les tribunaux de droit commun
Son cas sera un test pour l'Administration américaine. Le président Barack Obama a pris la décision de fermer la prison spéciale de Guantanamo d'ici à janvier 2010 et tente de convaincre l'opinion qu'il est nécessaire de transférer ses embarrassants prisonniers vers des prisons fédérales de haute sécurité et de les juger devant des tribunaux de droit commun.
« Le ministère de la Justice a une longue histoire en matière d'emprisonnement et jugement de suspects terroristes… Nous utiliserons cette expérience pour faire justice », a déclaré hier le garde des Sceaux, Éric Holder.
Le mois dernier, le président avait souligné qu'empêcher Ghailani de venir sur le sol américain reviendrait à empêcher son procès et sa condamnation. Les familles des victimes des attentats de 1998, lasses d'attendre un jugement, sont très favorables au transfert. La CIA a demandé à ce que les scripts des interrogatoires qu'il a subis restent secrets, voyant dans leur divulgation une menace pour l'Amérique.
Devant les tribunaux de droit commun
Son cas sera un test pour l'Administration américaine. Le président Barack Obama a pris la décision de fermer la prison spéciale de Guantanamo d'ici à janvier 2010 et tente de convaincre l'opinion qu'il est nécessaire de transférer ses embarrassants prisonniers vers des prisons fédérales de haute sécurité et de les juger devant des tribunaux de droit commun.
« Le ministère de la Justice a une longue histoire en matière d'emprisonnement et jugement de suspects terroristes… Nous utiliserons cette expérience pour faire justice », a déclaré hier le garde des Sceaux, Éric Holder.
Le mois dernier, le président avait souligné qu'empêcher Ghailani de venir sur le sol américain reviendrait à empêcher son procès et sa condamnation. Les familles des victimes des attentats de 1998, lasses d'attendre un jugement, sont très favorables au transfert. La CIA a demandé à ce que les scripts des interrogatoires qu'il a subis restent secrets, voyant dans leur divulgation une menace pour l'Amérique.
Scepticisme et hostilité
Mais dans la classe politique américaine, le scepticisme et l'hostilité règnent. Les démocrates ont réclamé un plan précis de fermeture de Guantanamo et de transfert des détenus avant tout vote d'un budget ad hoc. Quant aux conservateurs, ils ont dénoncé la naïveté de la nouvelle Administration et appelé à maintenir ouverte la prison spéciale, jugeant que le transfert des prisonniers vers des prisons de haute sécurité fédérales mettrait en danger la sécurité des citoyens américains. L'opinion est tout aussi réservée. C'est pourtant l'option que continue de défendre Barack Obama en tentant aussi de convaincre ses alliés, notamment européens, d'accueillir des détenus libérés.
Jusqu'ici, seule la France, parmi les pays de l'UE, a répondu positivement. Elle a accueilli récemment l'Algérien Lakhdar Boumediene, qui n'est ni résident ni citoyen français. Lors de son récent passage à Dresde, Obama a discuté de l'accueil en Allemagne d'ex-prisonniers ouïgours avec Angela Merkel, qui a promis, sans enthousiasme, de réfléchir. La façon de « gérer » le problème du terrorisme continue de manière plus générale de faire débat aux États-Unis. Hier, répondant aux critiques d'une organisation musulmane, le FBI a affirmé qu'il poursuivrait ses efforts pour recruter jusque dans les mosquées américaines.
Mais dans la classe politique américaine, le scepticisme et l'hostilité règnent. Les démocrates ont réclamé un plan précis de fermeture de Guantanamo et de transfert des détenus avant tout vote d'un budget ad hoc. Quant aux conservateurs, ils ont dénoncé la naïveté de la nouvelle Administration et appelé à maintenir ouverte la prison spéciale, jugeant que le transfert des prisonniers vers des prisons de haute sécurité fédérales mettrait en danger la sécurité des citoyens américains. L'opinion est tout aussi réservée. C'est pourtant l'option que continue de défendre Barack Obama en tentant aussi de convaincre ses alliés, notamment européens, d'accueillir des détenus libérés.
Jusqu'ici, seule la France, parmi les pays de l'UE, a répondu positivement. Elle a accueilli récemment l'Algérien Lakhdar Boumediene, qui n'est ni résident ni citoyen français. Lors de son récent passage à Dresde, Obama a discuté de l'accueil en Allemagne d'ex-prisonniers ouïgours avec Angela Merkel, qui a promis, sans enthousiasme, de réfléchir. La façon de « gérer » le problème du terrorisme continue de manière plus générale de faire débat aux États-Unis. Hier, répondant aux critiques d'une organisation musulmane, le FBI a affirmé qu'il poursuivrait ses efforts pour recruter jusque dans les mosquées américaines.