J'ai été écœuré ! Non pas par l'utilisation supposée d'armes chimiques encore moins par les morts qu'elle aurait entraînées. Mais plutôt par l’instrumentalisation manifeste de cette information pour légitimer le soutien aux rebelles face à l'armée de Bachar qui en réalité est l'armée régulière. Eh oui ! Même l’armée nationale est attribuée à Bachar, qui est devenu subitement infréquentable alors qu’il était l’allié des occidentaux dans un passé très récent. Pour dénigrer les médias occidentaux choisissent savamment les mots. Au Mali, par exemple, on ne parle pas de l'armée de Dioncounda mais plutôt de l'armée malienne. Les rebelles n’y sont pas des insurgés mais plutôt des terroristes djihadistes. Loin de moi l'idée de faire un parallèle entre la situation au Mali et celle de la Syrie. Mais je veux seulement montrer comment les mots sont judicieusement choisis pour manipuler l'opinion.
J’ai été choqué d’entendre les américains dire que la ligne rouge est franchie parce que Bachar a tué près de 150 personnes avec des armes chimiques. J’ai été choqué parce que quelque part cela voudrait dire que la centaine de milliers de morts que ce conflit a engendrée serait tout au plus négligeable. Oui ! Même avec le nombre astronomique de victimes annoncé la ligne n’était pas rouge elle l’est seulement maintenant, lorsque la chimie s’est introduite dans la guerre. Certainement peut être parce qu’une mort chimique est plus mortelle qu’une mort par balle ou par bombardement. Qui sait ? Encore que ceux qui dénoncent les armes chimiques sont les mêmes qui les fabriquent et les mêmes qui ont répandu l’agent orange dans tout le Viêtnam.
Pour en revenir à l’information du jour, personnellement j’ai de sérieuses raisons d’en douter. D’abord parce que ce n’est pas la première fois que cette histoire d’arme chimique nous est sortie et à chaque fois c’est toujours dans un contexte bien précis et le tout donne un imbroglio total. C’est d’abord un officiel européen qui déclare que les rebelles utilisent des armes chimiques, un démenti est aussitôt fait par les autres membres de sa mission. Ensuite ceux sont les journalistes du Monde qui s’y mettent, jusqu’à maintenant beaucoup doutent de leurs sincérités.
Pendant ce temps sur le terrain l’armée régulière gagne du terrain et a récupéré des mains des rebelles plusieurs villes dont celle de Homs. Et Alep, qui avec Homs étaient les bastions de la rébellion ,risque aussi de tomber. Il n’en fallait pas plus pour créer un alibi de franchissement de la ligne rouge. Les français comme à l’accoutumé sont les premiers à s’agiter. Avec les anglais ils décident de lever l’embargo sur les armes en se servant de l’UE. Ils ne cachent pas non plus leur dessein plus que explicite d’armer les rebelles. Ne pouvant s’engager dans une telle entreprise sans le parrain américain, celui-ci fabrique sa preuve (on se souvient des armes de destructions massives que Bush avait photographiées en Irak) et s’empresse d’ajouter qu’il va « soutenir militairement les rebelles ».
Bien évidemment il faut faire accepter tout cela à la « communauté internationale » qui n’est rien d’autre qu’un terme galvaudé, en réalité cela ne désigne qu’une oligarchie politique pour dicter la vision occidentale du monde. Qu’importe ! Leurs médias vont s’en charger et la formule adoptée et toute simple : « qui veut tuer son chien l’accuse de rage ». Bachar est accusé d’avoir franchi la ligne rouge, il est devenu enragé et il faut l’éliminer à tout prix. Heureusement, la Russie, l’Iran et le Hezbollah sont là pour leur rappeler que nous ne sommes pas des chiens !
Eli Diop
diopeli@hotmail.fr
J’ai été choqué d’entendre les américains dire que la ligne rouge est franchie parce que Bachar a tué près de 150 personnes avec des armes chimiques. J’ai été choqué parce que quelque part cela voudrait dire que la centaine de milliers de morts que ce conflit a engendrée serait tout au plus négligeable. Oui ! Même avec le nombre astronomique de victimes annoncé la ligne n’était pas rouge elle l’est seulement maintenant, lorsque la chimie s’est introduite dans la guerre. Certainement peut être parce qu’une mort chimique est plus mortelle qu’une mort par balle ou par bombardement. Qui sait ? Encore que ceux qui dénoncent les armes chimiques sont les mêmes qui les fabriquent et les mêmes qui ont répandu l’agent orange dans tout le Viêtnam.
Pour en revenir à l’information du jour, personnellement j’ai de sérieuses raisons d’en douter. D’abord parce que ce n’est pas la première fois que cette histoire d’arme chimique nous est sortie et à chaque fois c’est toujours dans un contexte bien précis et le tout donne un imbroglio total. C’est d’abord un officiel européen qui déclare que les rebelles utilisent des armes chimiques, un démenti est aussitôt fait par les autres membres de sa mission. Ensuite ceux sont les journalistes du Monde qui s’y mettent, jusqu’à maintenant beaucoup doutent de leurs sincérités.
Pendant ce temps sur le terrain l’armée régulière gagne du terrain et a récupéré des mains des rebelles plusieurs villes dont celle de Homs. Et Alep, qui avec Homs étaient les bastions de la rébellion ,risque aussi de tomber. Il n’en fallait pas plus pour créer un alibi de franchissement de la ligne rouge. Les français comme à l’accoutumé sont les premiers à s’agiter. Avec les anglais ils décident de lever l’embargo sur les armes en se servant de l’UE. Ils ne cachent pas non plus leur dessein plus que explicite d’armer les rebelles. Ne pouvant s’engager dans une telle entreprise sans le parrain américain, celui-ci fabrique sa preuve (on se souvient des armes de destructions massives que Bush avait photographiées en Irak) et s’empresse d’ajouter qu’il va « soutenir militairement les rebelles ».
Bien évidemment il faut faire accepter tout cela à la « communauté internationale » qui n’est rien d’autre qu’un terme galvaudé, en réalité cela ne désigne qu’une oligarchie politique pour dicter la vision occidentale du monde. Qu’importe ! Leurs médias vont s’en charger et la formule adoptée et toute simple : « qui veut tuer son chien l’accuse de rage ». Bachar est accusé d’avoir franchi la ligne rouge, il est devenu enragé et il faut l’éliminer à tout prix. Heureusement, la Russie, l’Iran et le Hezbollah sont là pour leur rappeler que nous ne sommes pas des chiens !
Eli Diop
diopeli@hotmail.fr