Sur l'écran télé, dans le salon de la maison de retraite Les Bords de Marne à Bonneuil-sur-Marne près de Paris, défilent les images de chars et de Vladimir Poutine. Des images d'une guerre que suivent de près Françoise Jacques, 93 ans, Jean-Pierre, 86 ans, et Georgette, 90 ans. Le bruit des bombes en Ukraine leur rappelle de mauvais souvenirs, vieux de 80 ans.
"Bien sûr, on n'en dort plus. Nous, dans notre petit fauteuil roulant, on est impuissants", commente Georgette. Françoise, volontaire de la Croix-Rouge en 1945, ressent " une immense tristesse". Pour mieux comprendre, elle suit les informations un atlas de l'Europe de l'Est à la main. Difficile, pour celle qui a connu l'exode de Paris en 1940, puis des bombardements dans la Nièvre, de revoir ce qu'elle a déjà vécu : "Je suis anxieuse à l'idée de revivre une guerre et surtout, à l'idée de cette arme atomique. Pendant la guerre de 1940, on pouvait avoir des abris pour espérer se protéger. Maintenant, on sait que personne ne sera protégé." Elle applaudit les sanctions prises contre la Russie, et espère une révolte intérieure contre Vladimir Poutine.
Des réticences sur l'accueil des réfugiés et la crainte des rationnements
Campé dans son fauteuil, Jean-Pierre, ex-officier de gendarmerie, est plus distant. Il était à Berlin lors de la construction du mur. Il rappelle que "les Ukrainiens étaient dans l'empire soviétique". "Donc c'est un retour à la situation antérieure" juge-t-il. "L'Ukraine, c'est loin. Ça ne me pose pas de problème existentiel. Il ne faut pas aller mettre les pieds dans ce bourbier."
"Bien sûr, on n'en dort plus. Nous, dans notre petit fauteuil roulant, on est impuissants", commente Georgette. Françoise, volontaire de la Croix-Rouge en 1945, ressent " une immense tristesse". Pour mieux comprendre, elle suit les informations un atlas de l'Europe de l'Est à la main. Difficile, pour celle qui a connu l'exode de Paris en 1940, puis des bombardements dans la Nièvre, de revoir ce qu'elle a déjà vécu : "Je suis anxieuse à l'idée de revivre une guerre et surtout, à l'idée de cette arme atomique. Pendant la guerre de 1940, on pouvait avoir des abris pour espérer se protéger. Maintenant, on sait que personne ne sera protégé." Elle applaudit les sanctions prises contre la Russie, et espère une révolte intérieure contre Vladimir Poutine.
Des réticences sur l'accueil des réfugiés et la crainte des rationnements
Campé dans son fauteuil, Jean-Pierre, ex-officier de gendarmerie, est plus distant. Il était à Berlin lors de la construction du mur. Il rappelle que "les Ukrainiens étaient dans l'empire soviétique". "Donc c'est un retour à la situation antérieure" juge-t-il. "L'Ukraine, c'est loin. Ça ne me pose pas de problème existentiel. Il ne faut pas aller mettre les pieds dans ce bourbier."