La junte militaire du président Moussa ‘Dadis’ Camara poursuit sa croisade contre les narcotrafiquants et leurs complices. Des proches de la famille de feu le président Conté, viennent d’en faire les frais. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés, ces derniers jours, à Conakry par une unité spéciale de l’armée guinéenne placée sous la coupole du Commandant Moussa Tiegbéro Camara. Il est ministre à la présidence de la République, chargé des Services spéciaux, de la lutte anti-drogue et du grand banditisme, selon le site africaguinee.com. Parmi les personnes interpellées, il y a un Franco-guinéen, un Franco-congolais et un Guinéen, tous proches de Moussa Conté, fils de l’ancien chef de l’Etat guinéen, le général Lansana Conté, décédé le 22 décembre dernier, à la suite d’une longue maladie.
Ces personnes, dont les identités n’ont pas été révélées, sont accusées d’implication dans le trafic et la fabrication clandestine de la drogue en Guinée, aujourd’hui devenue une véritable plaque tournante dans la sous région. On se rappelle que le fils aîné de l’ancien président, Ousmane Conté, qui s’était illustré dans la répression sanglante contre les manifestations populaires des mois de janvier et de février 2007 en Guinée, est détenu depuis le début de l’année 2009 à la prison civile de Conakry pour sa participation présumée aux réseaux des trafiquants de cocaïne. Des militaires et d’autres proches de la famille Conté seraient aussi dans le collimateur du Conseil national pour la démocratie et le développement (Cndd), qui cherche à faire le ménage dans ses rangs, rapporte la même source.
Selon africaguinee.com, la junte militaire a fait état de la découverte de plusieurs laboratoires clandestins spécialisés dans la fabrication de la drogue à Conakry, au cours de ces dernières semaines. Ces opérations ont été menées par les services du tout puissant Commandant Moussa Tiegbéro Camara, la véritable bête noire des narcotrafiquants et autres petits dealers qui s’enrichissent en empoisonnant la vie des millions de Guinéens. L’existence de ces sites clandestins de fabrication de drogue a, par ailleurs, été confirmée par des experts de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc). L’institution onusienne avait dépêché récemment une mission à Conakry pour vérifier les allégations de la junte militaire dirigée par le tonitruant capitaine Moussa ‘Dadis’ Camara.
Les experts auraient ainsi découvert, lors d’une visite dans les sites incriminés, tout un arsenal d’équipements et des produits chimiques destinés à la fabrication de la cocaïne mais aussi de l’héroïne et de l’ecstasy. ‘Les contrôles des experts de l’Onudc et d’Interpol ont confirmé, à l’issue de leur visite, que les quantités et la nature des produits chimiques découverts sur ces sites dépassaient largement les besoins de la Guinée en matière de consommation de drogue. Ils ont, par ailleurs, déclaré que ‘certaines substances sont des précurseurs chimiques entrant dans la fabrication des produits tels que l’ecstasy et des solvants souvent utilisés pour la production de la cocaïne et de l’héroïne’, souligne le communiqué rendu public à l’issue de la visite des experts des Nations unies en Guinée. C’est la première fois que l’Onu apporte une preuve tangible de l’existence de laboratoires clandestins de fabrication de drogue en Afrique de l’Ouest.
Les experts de l’Onudc se disent inquiets face à l’ampleur du trafic de la drogue dans ce pays et des risques liés à sa fabrication dans des laboratoires clandestins, notamment à Conakry. C’est dire que la Guinée est en passe de devenir le plus grand narco-Etat de la sous région ouest africaine. Et les militaires sont très impliqués dans ce trafic. On apprend, par ailleurs, que plus de 300 Kg de chanvre indien ont été saisis, au cours de ces dernières semaines à Forécariah, une petite bourgade située non loin de la frontière avec la Sierra Léone. La majorité des convoyeurs interpellés seraient des militaires. C’est le cas notamment de ce Sergent-chef, arrêté le 2 août dernier avec 60 Kg de cette herbe dangereuse pour la santé humaine.
L’ARMEE DEROULE UNE OPERATION DE PURGE HUIT MOIS DURANT : Des dizaines d’Officiers et de Sous-officiers arrêtés
Une douzaine d’Officiers de l’armée guinéenne auraient été transférés, au cours de ces dernières semaines, du camp Alpha Yaya Diallo (principale garnison militaire du pays, qui sert en même temps de Quartier général à la junte militaire), vers l’Ile de Kassa, située à une vingtaine de kilomètres aux larges de Conakry. D’autres officiers supérieurs, dont les Colonels Fodé Bocar ‘Vivace’ Sylla, Soriba Yansané, le Lieutenant-colonel David Sylla, les Commandants Issiaga Camara et Alseyny Pajoh Bangoura ainsi que des Capitaines, Lieutenants et Sous-lieutenants figurent aussi sur cette liste.
A en croire notre source, ces militaires seraient tous des proches de l’ancien président Lansana Conté. Plusieurs dizaines d’Officiers et Sous-officiers de l’armée guinéenne auraient ainsi été arrêtés depuis l’arrivée de la junte militaire au pouvoir, le 23 décembre dernier, soit 24 heures seulement après la mort du général Conté. Le Cndd les accuse d’implication dans une tentative de coup d’Etat contre le régime du capitaine Moussa ‘Dadis’ Camara. Tout en saluant les efforts louables des militaires dans leur croisade contre la fabrication et le trafic de drogue, les observateurs de la vie politique guinéenne craignent de voir l’armée profiter de ce combat. Un combat somme toute légitime et juste, pour nombre d’observateurs, parce qu’il permettra de faire arrêter tous les adversaires potentiels ou les personnes supposées comme tels, à l’image de ce qui se passait avec les précédents régimes.
Mamadou Aliou DIALLO
Ces personnes, dont les identités n’ont pas été révélées, sont accusées d’implication dans le trafic et la fabrication clandestine de la drogue en Guinée, aujourd’hui devenue une véritable plaque tournante dans la sous région. On se rappelle que le fils aîné de l’ancien président, Ousmane Conté, qui s’était illustré dans la répression sanglante contre les manifestations populaires des mois de janvier et de février 2007 en Guinée, est détenu depuis le début de l’année 2009 à la prison civile de Conakry pour sa participation présumée aux réseaux des trafiquants de cocaïne. Des militaires et d’autres proches de la famille Conté seraient aussi dans le collimateur du Conseil national pour la démocratie et le développement (Cndd), qui cherche à faire le ménage dans ses rangs, rapporte la même source.
Selon africaguinee.com, la junte militaire a fait état de la découverte de plusieurs laboratoires clandestins spécialisés dans la fabrication de la drogue à Conakry, au cours de ces dernières semaines. Ces opérations ont été menées par les services du tout puissant Commandant Moussa Tiegbéro Camara, la véritable bête noire des narcotrafiquants et autres petits dealers qui s’enrichissent en empoisonnant la vie des millions de Guinéens. L’existence de ces sites clandestins de fabrication de drogue a, par ailleurs, été confirmée par des experts de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc). L’institution onusienne avait dépêché récemment une mission à Conakry pour vérifier les allégations de la junte militaire dirigée par le tonitruant capitaine Moussa ‘Dadis’ Camara.
Les experts auraient ainsi découvert, lors d’une visite dans les sites incriminés, tout un arsenal d’équipements et des produits chimiques destinés à la fabrication de la cocaïne mais aussi de l’héroïne et de l’ecstasy. ‘Les contrôles des experts de l’Onudc et d’Interpol ont confirmé, à l’issue de leur visite, que les quantités et la nature des produits chimiques découverts sur ces sites dépassaient largement les besoins de la Guinée en matière de consommation de drogue. Ils ont, par ailleurs, déclaré que ‘certaines substances sont des précurseurs chimiques entrant dans la fabrication des produits tels que l’ecstasy et des solvants souvent utilisés pour la production de la cocaïne et de l’héroïne’, souligne le communiqué rendu public à l’issue de la visite des experts des Nations unies en Guinée. C’est la première fois que l’Onu apporte une preuve tangible de l’existence de laboratoires clandestins de fabrication de drogue en Afrique de l’Ouest.
Les experts de l’Onudc se disent inquiets face à l’ampleur du trafic de la drogue dans ce pays et des risques liés à sa fabrication dans des laboratoires clandestins, notamment à Conakry. C’est dire que la Guinée est en passe de devenir le plus grand narco-Etat de la sous région ouest africaine. Et les militaires sont très impliqués dans ce trafic. On apprend, par ailleurs, que plus de 300 Kg de chanvre indien ont été saisis, au cours de ces dernières semaines à Forécariah, une petite bourgade située non loin de la frontière avec la Sierra Léone. La majorité des convoyeurs interpellés seraient des militaires. C’est le cas notamment de ce Sergent-chef, arrêté le 2 août dernier avec 60 Kg de cette herbe dangereuse pour la santé humaine.
L’ARMEE DEROULE UNE OPERATION DE PURGE HUIT MOIS DURANT : Des dizaines d’Officiers et de Sous-officiers arrêtés
Une douzaine d’Officiers de l’armée guinéenne auraient été transférés, au cours de ces dernières semaines, du camp Alpha Yaya Diallo (principale garnison militaire du pays, qui sert en même temps de Quartier général à la junte militaire), vers l’Ile de Kassa, située à une vingtaine de kilomètres aux larges de Conakry. D’autres officiers supérieurs, dont les Colonels Fodé Bocar ‘Vivace’ Sylla, Soriba Yansané, le Lieutenant-colonel David Sylla, les Commandants Issiaga Camara et Alseyny Pajoh Bangoura ainsi que des Capitaines, Lieutenants et Sous-lieutenants figurent aussi sur cette liste.
A en croire notre source, ces militaires seraient tous des proches de l’ancien président Lansana Conté. Plusieurs dizaines d’Officiers et Sous-officiers de l’armée guinéenne auraient ainsi été arrêtés depuis l’arrivée de la junte militaire au pouvoir, le 23 décembre dernier, soit 24 heures seulement après la mort du général Conté. Le Cndd les accuse d’implication dans une tentative de coup d’Etat contre le régime du capitaine Moussa ‘Dadis’ Camara. Tout en saluant les efforts louables des militaires dans leur croisade contre la fabrication et le trafic de drogue, les observateurs de la vie politique guinéenne craignent de voir l’armée profiter de ce combat. Un combat somme toute légitime et juste, pour nombre d’observateurs, parce qu’il permettra de faire arrêter tous les adversaires potentiels ou les personnes supposées comme tels, à l’image de ce qui se passait avec les précédents régimes.
Mamadou Aliou DIALLO