Grandeurs et misères d’une institution. Comme un vieux navire rafistolé, l'OMVS prend eau. Demain, mercredi 11 mars 2015 au Palais Roi Mohamed VI de Conakry, se tiendra sous les yeux des 4 chefs d'Etat (Alpha Condé, Macky Sall, IBK, Ould Abdel Aziz ) la XVIème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS.) Moment historique, plein de solennité pour l'institution quarantenaire, qui a atteint l'âge d'or, mais aussi moment difficile, puisque l'organisation vit l'une des crises les plus profondes de son histoire. Rapports exécrables et coup de froid d'une part entre une frange de hauts cadres de l'institution et le haut-commissaire, le guinéen et ex Premier ministre, Kabiné Komara et d'autre part entre ce dernier et deux chefs d'Etats que sont le président Ould Abdel Aziz et le locataire du palais Sekoutouréya, Alpha Condé. Même si celui ne l'affiche pas en public, mais le murmure à ses visiteurs de jour comme de nuit après d'intenses lobbyings de son ministre des affaires étrangères, Loucény FALL, le chef de l'Etat, Alpha Condé, selon des sources bien informées n'est pas content du bilan de son compatriote, Kabiné Komara.
Depuis le départ du mauritanien, Mohamed Salem Ould Merzoug en mai 2013, Conakry avait joué à fond la carte de l'ex-Premier ministre de Dadis Camara. Seul en lice, après le désistement de Bamako, le jocker Komara, aux manettes de l'institution a joué jusque-là à fausses cordes. Il lui est reproché une sorte de bamboula à tout va, avec des voyages de prestige, des frais de missions à satiété adjugés à quelques proches collaborateurs et membres de sa famille, des frais excessifs de représentations, des rapports tendus avec des directeurs de sociétés de gestion de barrages sous sa tutelle, mais aussi le coup de gueule du président Ould Abdel Aziz sur le montage financier exorbitant du projet hydroélectrique Gouina avec Sino Hydro… l'ambiance est trop délétère. Les ingrédients pré conférence de demain à Conakry gâchent la fête et placent le haut - commissaire Kabiné Komara dans une posture d'homme en " sursis ". Deux ans après sa nomination à la tête de l'institution, le sort du patron Komara est entre les mains du président Alpha Condé qui clame haut et fort le manque de performances de son jocker d'hier, et en disgrâce aujourd'hui, auprès des palais. Seul le président Macky Sall adopte le profil bas dans cette guerre de tranchées en sourdine.
Au cours de cette XVI ème Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, les chefs d'Etat passeront au crible le bilan de la gestion de l’Organisation qui a tenu sa dernière conférence en mars 2013 à Nouackchott et les grandes orientations stratégiques à l'horizon 2017.
Lesafriques.com
Depuis le départ du mauritanien, Mohamed Salem Ould Merzoug en mai 2013, Conakry avait joué à fond la carte de l'ex-Premier ministre de Dadis Camara. Seul en lice, après le désistement de Bamako, le jocker Komara, aux manettes de l'institution a joué jusque-là à fausses cordes. Il lui est reproché une sorte de bamboula à tout va, avec des voyages de prestige, des frais de missions à satiété adjugés à quelques proches collaborateurs et membres de sa famille, des frais excessifs de représentations, des rapports tendus avec des directeurs de sociétés de gestion de barrages sous sa tutelle, mais aussi le coup de gueule du président Ould Abdel Aziz sur le montage financier exorbitant du projet hydroélectrique Gouina avec Sino Hydro… l'ambiance est trop délétère. Les ingrédients pré conférence de demain à Conakry gâchent la fête et placent le haut - commissaire Kabiné Komara dans une posture d'homme en " sursis ". Deux ans après sa nomination à la tête de l'institution, le sort du patron Komara est entre les mains du président Alpha Condé qui clame haut et fort le manque de performances de son jocker d'hier, et en disgrâce aujourd'hui, auprès des palais. Seul le président Macky Sall adopte le profil bas dans cette guerre de tranchées en sourdine.
Au cours de cette XVI ème Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, les chefs d'Etat passeront au crible le bilan de la gestion de l’Organisation qui a tenu sa dernière conférence en mars 2013 à Nouackchott et les grandes orientations stratégiques à l'horizon 2017.
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