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Guinee conakry:la chasse aux journalistes est ouverte

Le 29 octobre 2009, Fana Soumah, présentateur de journal télévisé de l’Office de la Radiodiffusion-Télévision Guinéenne, la station publique, a été violemment agressé par un élément de l’armée nationale.

Fana aurait été giflé et injurié par le militaire au moment où il se rendait à la station pour présenter le journal de 13H00 TU.


Rédigé par leral.net le Jeudi 5 Novembre 2009 à 06:05 | | 0 commentaire(s)|

Guinee conakry:la chasse aux journalistes est ouverte
Le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) a rapporté que l’incident a eu lieu à Koloma, une banlieue de la région nord-est de Conakry, la capitale guinéenne, où le militaire aurait barré le passage à la voiture du journaliste et empêché celui-ci de poursuivre sa route.

Selon le journaliste, quand il a essayé de vérifier pourquoi le passage a été barré à sa voiture, il a subi cette atroce épreuve. Le militaire a dit au journaliste : « Bâtard de journaliste. Si tu es pressé, va te faire foutre ». Il est ensuite sorti de sa voiture pour gifler le journaliste. Selon Fana, le militaire l’a fait sortir de force de sa voiture et l’a agressé en présence de ses collègues militaires.

« Après, il est remonté dans sa voiture en m’insultant me traitant de bâtard, de chien et que je peux aller me plaindre où je veux. Il s’en fout », a souligné Fana.

Entretemps, deux correspondants de Radio France Internationale (RFI) et de la British Broadcasting Corporation (BBC), qui ont fui le harcèlement et les menaces persistants des militaires suite à la crise politique du pays, vivent avec leurs familles à Dakar, au Sénégal voisin.

« On a suivi vos reportages sur les événements de ce matin. Vous êtes des hommes morts, vous et vos familles », le militaire a dit aux deux journalistes.

La MFWA est profondément consternée par le fait que les militaires harcèlent impunément les journalistes et les citoyens guinéens. Nous faisons appel au capitaine Moussa Dadis Camara pour qu’il rappelle ses collègues à l’ordre en vue de permettre aux journalistes de faire leur travail sans crainte.

Pape Alé Niang