Pour la première fois depuis le début de la médiation burkinabè, opposition et junte guinéennes devraient s’asseoir à la même table de négociations ce jeudi à Ouagadougou, au Burkina Faso. Invités par le président burkinabè Blaise Compaoré, nommé médiateur de la crise par la Communauté des états d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), le Forum des forces vives (qui rassemble les chefs de file de l’opposition et des représentants de la société civile), le gouvernement et le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) formé de la junte au pouvoir, devraient négocier une sortie de crise. Objectif : aboutir au consensus tant attendu par le peuple guinéen et la communauté internationale. Depuis qu’il a été nommé à la tête de la négociation entre les deux camps, Blaise Compaoré avait rencontré les deux parties séparément.
Or, la partie s’annonce difficile tant les deux camps sont retranchés derrière leurs positions. Les Forces Vives Guinéennes réclament le départ de la junte militaire, la non candidature du Capitaine Moussa Dadis Camara et des membres de la junte, ainsi que la mise en place d’un nouvel organe de transition pour une période de six mois. La délégation de la junte a, de son côté, proposé la formation d’un gouvernement de transition de large ouverture (associant les Forces Vives), dirigé par un premier ministre désigné par consensus, mais soumis à l’autorité de Dadis Camara, chef de la junte au pouvoir. Une proposition que refuse catégoriquement l’opposition.
En plus de ces divergences difficilement dépassables, il semblerait que les Forces vives se présentent divisées à la rencontre de Ouagadougou ce jeudi. La liste des membres les représentant aurait ainsi suscité de vives controverses selon Guineenews et trois chefs de partis (Mouctar Diallo, Abe Sylla et Aboubacar Sylla) auraient « été arbitrairement exclus de la liste » en question. L’activiste Sy Hadja Mariama Diallo a déploré pour sa part le manque de femmes dans la délégation guinéenne, alors qu’elles ont été les principales victimes lors du massacre du 28 septembre à Conakry. Cette division de l’opposition pourrait favoriser le maintien au pouvoir de Dadis Camara, qui est par ailleurs soupçonné d’avoir créé une nouvelle milice corps et âme.
Une milice composée de jeunes soldats de l’ethnie de Dadis Camara
Depuis plus d’un mois, Dadis Camara serait en train de monter en secret une garde rapprochée de pointe formée de soldats issus de la même ethnie que lui, les Forestiers du Sud de la Guinée. Une information diffusée par la presse française, le mois dernier, puis reprise par les médias sud-africains et anglais en ce début de semaine. Des soldats de la junte au pouvoir recevraient une formation militaire intense dans l’ancien camp de réfugiés sierra-léonais de Kaliah, situé à une dizaine de kilomètres de Forécariah, dans le Sud de la Guinée. Des mercenaires sud-africains seraient les formateurs de ces jeunes recrues.
Alerté, le gouvernement de Pretoria, a aussitôt ouvert une enquête. D’après le Directeur général des relations internationales sud-africaines, Ayanda Ntsaluba, les soldats sud-africains en question seraient d’anciens officiers de police, qui auraient été recrutés par une société privée basée à Dubai. Leur nombre varierait entre 30 et 40 personnes selon Africaguinee.com, et les soldats guinéens seraient clairement recrutés sur « des bases ethniques ».
Autre information relayée par le quotidien sénégalais en ligne Rewmi, la création d’un parti politique par le chef de la junte, appelé l’Union guinéenne pour la démocratie (UGD), a été annoncée ce mercredi. Si elle était vérifiée, cette information viendrait confirmer l’idée que, par les urnes ou par les armes, le chef de la junte entend conserver sa place au Palais du peuple de Conakry.
Or, la partie s’annonce difficile tant les deux camps sont retranchés derrière leurs positions. Les Forces Vives Guinéennes réclament le départ de la junte militaire, la non candidature du Capitaine Moussa Dadis Camara et des membres de la junte, ainsi que la mise en place d’un nouvel organe de transition pour une période de six mois. La délégation de la junte a, de son côté, proposé la formation d’un gouvernement de transition de large ouverture (associant les Forces Vives), dirigé par un premier ministre désigné par consensus, mais soumis à l’autorité de Dadis Camara, chef de la junte au pouvoir. Une proposition que refuse catégoriquement l’opposition.
En plus de ces divergences difficilement dépassables, il semblerait que les Forces vives se présentent divisées à la rencontre de Ouagadougou ce jeudi. La liste des membres les représentant aurait ainsi suscité de vives controverses selon Guineenews et trois chefs de partis (Mouctar Diallo, Abe Sylla et Aboubacar Sylla) auraient « été arbitrairement exclus de la liste » en question. L’activiste Sy Hadja Mariama Diallo a déploré pour sa part le manque de femmes dans la délégation guinéenne, alors qu’elles ont été les principales victimes lors du massacre du 28 septembre à Conakry. Cette division de l’opposition pourrait favoriser le maintien au pouvoir de Dadis Camara, qui est par ailleurs soupçonné d’avoir créé une nouvelle milice corps et âme.
Une milice composée de jeunes soldats de l’ethnie de Dadis Camara
Depuis plus d’un mois, Dadis Camara serait en train de monter en secret une garde rapprochée de pointe formée de soldats issus de la même ethnie que lui, les Forestiers du Sud de la Guinée. Une information diffusée par la presse française, le mois dernier, puis reprise par les médias sud-africains et anglais en ce début de semaine. Des soldats de la junte au pouvoir recevraient une formation militaire intense dans l’ancien camp de réfugiés sierra-léonais de Kaliah, situé à une dizaine de kilomètres de Forécariah, dans le Sud de la Guinée. Des mercenaires sud-africains seraient les formateurs de ces jeunes recrues.
Alerté, le gouvernement de Pretoria, a aussitôt ouvert une enquête. D’après le Directeur général des relations internationales sud-africaines, Ayanda Ntsaluba, les soldats sud-africains en question seraient d’anciens officiers de police, qui auraient été recrutés par une société privée basée à Dubai. Leur nombre varierait entre 30 et 40 personnes selon Africaguinee.com, et les soldats guinéens seraient clairement recrutés sur « des bases ethniques ».
Autre information relayée par le quotidien sénégalais en ligne Rewmi, la création d’un parti politique par le chef de la junte, appelé l’Union guinéenne pour la démocratie (UGD), a été annoncée ce mercredi. Si elle était vérifiée, cette information viendrait confirmer l’idée que, par les urnes ou par les armes, le chef de la junte entend conserver sa place au Palais du peuple de Conakry.