La tension montait en Guinée avant l’expiration samedi d’un ultimatum de l’Union africaine (UA) et un sommet des chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest, qui devraient déboucher sur des sanctions ciblées contre une junte de plus en plus isolée.
La France a dans le même temps demandé à ses ressortissants résidant en Guinée de quitter le pays en raison de la détérioration de la situation, notamment à Conakry.
"La tension prévaut. Il y aurait une manifestation samedi à Conakry en faveur de la junte, comme une sorte de défi à la communauté internationale", a déclaré à l’AFP le responsable de la branche guinéenne de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho).
"C’est ressenti comme une insulte par une partie de la population, j’ai peur que cela dégénère", a ajouté M. Mamadi Kaba, joint au téléphone depuis Dakar. Aucun responsable de la junte n’a pu être joint vendredi par l’AFP.
L’UA a donné jusqu’à samedi minuit aux membres de la junte, notamment à son chef le capitaine Moussa Dadis Camara, pour s’engager par écrit à ne pas se présenter à l’élection présidentielle de janvier, comme ils l’avaient promis lors de leur coup d’Etat du 23 décembre 2008.
Le même jour, à Abuja, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) doivent se réunir pour examiner d’éventuelles poursuites de la justice internationale après le massacre de plus de 150 opposants, selon l’ONU, par les forces de sécurité le 28 septembre.
Selon le responsable de la Raddho, les membres de la junte "sont déterminés à défier la communauté internationale, cela va être très grave et pourrait entraîner des conséquences que personne ne peut prévoir".
Mais des dissensions apparaissent au grand jour et depuis le début de la semaine les ministres de l’Agriculture, de la Fonction publique et le porte-parole du gouvernement ont démissionné pour protester contre la tuerie du 28 septembre.
De son côté, l’opposition réclame des décisions fortes : "Nous souhaitons que des mesures draconiennes soient prises, nous demandons le départ du capitaine (Dadis Camara) et de toute son équipe", a déclaré à l’AFP l’opposant Mouctar Diallo.
"Nous demandons la mise en place d’un autre organe qui va gérer la transition et la mise en place d’une commission d’enquête interne qui va faire la lumière sur le massacre du 28 septembre, nous voulons que des sanctions soient appliquées", a-t-il ajouté.
"Nous demandons qu’une force de protection soit déployée en Guinée car la population est en danger face aux militaires guinéens", a-t-il poursuivi. La France, qui a vivement condamné le massacre du 28 septembre et critiqué la junte, a "formellement déconseillé" à ses ressortissants de se rendre en Guinée et "recommandé aux Français présents sur place de quitter le pays". Le nombre de Français en Guinée est estimé à quelque 2. 500 personnes.
"Il n’y a pas de perspective d’amélioration à court terme", indique le ministère, soulignant que "la situation sécuritaire s’est détériorée à Conakry" et que "des actes de banditisme se sont multipliés, en particulier des attaques à main armée". Pour l’instant, les Français quittent le pays par des vols réguliers vers l’Europe, selon une source proche du dossier. Le ministre français de la Défense Hervé Morin a estimé qu’il n’était pas nécessaire "à l’heure actuelle" de mettre en oeuvre les plans militaires d’évacuation des Français de Guinée.
Amnesty International s’est pour sa part déclarée "très inquiète quant au sort de plusieurs civils et militaires dont on est sans nouvelles depuis plusieurs jours et qui risquent d’être soumis à la torture ou de disparaître".
La France a dans le même temps demandé à ses ressortissants résidant en Guinée de quitter le pays en raison de la détérioration de la situation, notamment à Conakry.
"La tension prévaut. Il y aurait une manifestation samedi à Conakry en faveur de la junte, comme une sorte de défi à la communauté internationale", a déclaré à l’AFP le responsable de la branche guinéenne de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho).
"C’est ressenti comme une insulte par une partie de la population, j’ai peur que cela dégénère", a ajouté M. Mamadi Kaba, joint au téléphone depuis Dakar. Aucun responsable de la junte n’a pu être joint vendredi par l’AFP.
L’UA a donné jusqu’à samedi minuit aux membres de la junte, notamment à son chef le capitaine Moussa Dadis Camara, pour s’engager par écrit à ne pas se présenter à l’élection présidentielle de janvier, comme ils l’avaient promis lors de leur coup d’Etat du 23 décembre 2008.
Le même jour, à Abuja, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) doivent se réunir pour examiner d’éventuelles poursuites de la justice internationale après le massacre de plus de 150 opposants, selon l’ONU, par les forces de sécurité le 28 septembre.
Selon le responsable de la Raddho, les membres de la junte "sont déterminés à défier la communauté internationale, cela va être très grave et pourrait entraîner des conséquences que personne ne peut prévoir".
Mais des dissensions apparaissent au grand jour et depuis le début de la semaine les ministres de l’Agriculture, de la Fonction publique et le porte-parole du gouvernement ont démissionné pour protester contre la tuerie du 28 septembre.
De son côté, l’opposition réclame des décisions fortes : "Nous souhaitons que des mesures draconiennes soient prises, nous demandons le départ du capitaine (Dadis Camara) et de toute son équipe", a déclaré à l’AFP l’opposant Mouctar Diallo.
"Nous demandons la mise en place d’un autre organe qui va gérer la transition et la mise en place d’une commission d’enquête interne qui va faire la lumière sur le massacre du 28 septembre, nous voulons que des sanctions soient appliquées", a-t-il ajouté.
"Nous demandons qu’une force de protection soit déployée en Guinée car la population est en danger face aux militaires guinéens", a-t-il poursuivi. La France, qui a vivement condamné le massacre du 28 septembre et critiqué la junte, a "formellement déconseillé" à ses ressortissants de se rendre en Guinée et "recommandé aux Français présents sur place de quitter le pays". Le nombre de Français en Guinée est estimé à quelque 2. 500 personnes.
"Il n’y a pas de perspective d’amélioration à court terme", indique le ministère, soulignant que "la situation sécuritaire s’est détériorée à Conakry" et que "des actes de banditisme se sont multipliés, en particulier des attaques à main armée". Pour l’instant, les Français quittent le pays par des vols réguliers vers l’Europe, selon une source proche du dossier. Le ministre français de la Défense Hervé Morin a estimé qu’il n’était pas nécessaire "à l’heure actuelle" de mettre en oeuvre les plans militaires d’évacuation des Français de Guinée.
Amnesty International s’est pour sa part déclarée "très inquiète quant au sort de plusieurs civils et militaires dont on est sans nouvelles depuis plusieurs jours et qui risquent d’être soumis à la torture ou de disparaître".