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Guinée : la tension monte avec la fin de l’ultimatum de l’UA

L’ultimatum de l’Union africaine demandant à la junte de signifier par écrit qu’elle ne briguera pas la présidentielle expire ce samedi. La tension monte à Conakry, que plusieurs Français quittent par vols réguliers.


Rédigé par leral.net le Samedi 17 Octobre 2009 à 13:13 | | 1 commentaire(s)|

Guinée : la tension monte avec la fin de l’ultimatum de l’UA
La tension montait en Guinée avant l’expiration samedi d’un ultimatum de l’Union africaine (UA) et un sommet des chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest, qui devraient déboucher sur des sanctions ciblées contre une junte de plus en plus isolée.

La France a dans le même temps demandé à ses ressortissants résidant en Guinée de quitter le pays en raison de la détérioration de la situation, notamment à Conakry.

"La tension prévaut. Il y aurait une manifestation samedi à Conakry en faveur de la junte, comme une sorte de défi à la communauté internationale", a déclaré à l’AFP le responsable de la branche guinéenne de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho).

"C’est ressenti comme une insulte par une partie de la population, j’ai peur que cela dégénère", a ajouté M. Mamadi Kaba, joint au téléphone depuis Dakar. Aucun responsable de la junte n’a pu être joint vendredi par l’AFP.

L’UA a donné jusqu’à samedi minuit aux membres de la junte, notamment à son chef le capitaine Moussa Dadis Camara, pour s’engager par écrit à ne pas se présenter à l’élection présidentielle de janvier, comme ils l’avaient promis lors de leur coup d’Etat du 23 décembre 2008.

Le même jour, à Abuja, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) doivent se réunir pour examiner d’éventuelles poursuites de la justice internationale après le massacre de plus de 150 opposants, selon l’ONU, par les forces de sécurité le 28 septembre.

Selon le responsable de la Raddho, les membres de la junte "sont déterminés à défier la communauté internationale, cela va être très grave et pourrait entraîner des conséquences que personne ne peut prévoir".

Mais des dissensions apparaissent au grand jour et depuis le début de la semaine les ministres de l’Agriculture, de la Fonction publique et le porte-parole du gouvernement ont démissionné pour protester contre la tuerie du 28 septembre.

De son côté, l’opposition réclame des décisions fortes : "Nous souhaitons que des mesures draconiennes soient prises, nous demandons le départ du capitaine (Dadis Camara) et de toute son équipe", a déclaré à l’AFP l’opposant Mouctar Diallo.

"Nous demandons la mise en place d’un autre organe qui va gérer la transition et la mise en place d’une commission d’enquête interne qui va faire la lumière sur le massacre du 28 septembre, nous voulons que des sanctions soient appliquées", a-t-il ajouté.

"Nous demandons qu’une force de protection soit déployée en Guinée car la population est en danger face aux militaires guinéens", a-t-il poursuivi. La France, qui a vivement condamné le massacre du 28 septembre et critiqué la junte, a "formellement déconseillé" à ses ressortissants de se rendre en Guinée et "recommandé aux Français présents sur place de quitter le pays". Le nombre de Français en Guinée est estimé à quelque 2. 500 personnes.

"Il n’y a pas de perspective d’amélioration à court terme", indique le ministère, soulignant que "la situation sécuritaire s’est détériorée à Conakry" et que "des actes de banditisme se sont multipliés, en particulier des attaques à main armée". Pour l’instant, les Français quittent le pays par des vols réguliers vers l’Europe, selon une source proche du dossier. Le ministre français de la Défense Hervé Morin a estimé qu’il n’était pas nécessaire "à l’heure actuelle" de mettre en oeuvre les plans militaires d’évacuation des Français de Guinée.

Amnesty International s’est pour sa part déclarée "très inquiète quant au sort de plusieurs civils et militaires dont on est sans nouvelles depuis plusieurs jours et qui risquent d’être soumis à la torture ou de disparaître".

Pape Alé Niang


1.Posté par badag51 le 17/10/2009 13:33 | Alerter
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J’ai beaucoup de respect pour l’opposition car, pour avoir lu plusieurs fois L’Esprit des lois de Montesquieu, je sais qu’un pays démocratique a autant besoin d’un pouvoir puissant que d’une opposition forte et respectée. Dans certains domaines l’opposition fait preuve de beaucoup de maturité ; ce dont tout citoyen conséquent doit se réjouir, mais il lui arrive aussi de se montrer illogique.
C’est le cas quand elle fustige les rencontres entre Wade et Idrissa Seck. Elle a fait des mains et des pieds pour dialoguer avec Wade et N’importe quel leader de cette opposition dira qu’il est disposé à rencontrer Wade autant de fois que ce dernier le voudra car il est le Président de la République, mais quand c’est Idrissa qui multiplie les rencontres avec Wade on s’en offusque. Comment peut-on refuser à quelqu’un ce qu’on s’accorde à soi-même à renfort de justifications ? Cela montre que Mara est une véritable équation pour l’opposition et cela se comprend car, à peine sorti de prison et, sans avoir forcé, il a réussi à devancer ses principaux ténors lors de la présidentielle de 2007.
C’est pourquoi tous rêvaient de voir Idy faciliter la chute de Wade en le laissant tomber. Malheureusement pour eux, Idy a compris que sa place est à côté de ses frères libéraux avec lesquels il a tout partagé et parmi lesquels il compte de nombreux amis. Dans l’opposition il serait très à l’étroit, car au sein de ces gens plusieurs chefs de parti se disputent le leadership et il ne saurait être question pour lui de se ranger derrière l’un d’entre eux pour les avoir devancés lors de la dernière élection présidentielle. Question de bon sens ! Il n’a donc rien à faire dans l’opposition.
Il sait aussi qu’il a consenti d’énormes sacrifices pour porter Wade au pouvoir. On ne peut pas passer une trentaine d’années à affronter toutes sortes d’épreuves pour le salut de quelqu’un, pour le triomphe des idéaux pour lesquels il se bat sans le porter dans son cœur. Il y a fort à parier que si Karim éprouvait les mêmes sentiments affectifs que Mara nourrit pour Wade, jamais les deux hommes ne se seraient brouillés, car il serait reconnaissant à Idy d’avoir accompagné son père dans sa traversée du désert sans jamais l’avoir trahi, sans jamais se décourager. Il doit cesser d’écouter ceux qui lui ont mis dans la tête l’idée saugrenue qu’il doit succéder à son père et qui a été à l’origine de toutes les dérives qui ont assombri le magister de Wade et qui risquent de conduire le Sénégal dans le camp des pays africains qui font la honte du vieux continent.
Wade et Mara ont l’impérieuse obligation taire leur dissension, de se retrouver au plus vite pour montrer à notre peuple qu’ils savent faire preuve de dépassement devant l’intérêt national, car ensemble ils peuvent réaliser beaucoup de choses pour ce pays qui n’a trop souffert de leur inacceptable différend.
Tous les responsables du Pds doivent œuvrer pour cela afin d’éloigner le spectre de la déroute de 2012 annoncée par le22 mars. C’est pourquoi il faut saluer le retour aux affaires d Aminata Tall qui a beaucoup fait pour le Pds. Puisse ce retour entraîner celui tant attendu de celui qui a largement contribué faire du Pds le premier parti du Sénégal. Badag51



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