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Guinée : les autorités répriment les manifestations à Conakry

Mardi matin, les forces de l’ordre ont violemment réprimé les manifestants descendus dans les rues de Conakry. La foule a été dispersée par les gaz lacrymogènes et des affrontements entre policiers et contestataires ont fait un mort et plusieurs blessés.


Rédigé par leral.net le Mercredi 28 Septembre 2011 à 12:46 | | 0 commentaire(s)|

Guinée : les autorités répriment les manifestations à Conakry
« C’est chaud, je viens de voir deux personnes blessées se faire évacuer par ambulance. Elles ont été touchées par des balles ». Joint par téléphone entre deux échauffourées, Oury Barry tente de décrire la situation chaotique autour de lui. Comme des milliers de Guinéens, il a bravé l’interdiction de manifester émise par le gouverneur de Conakry et est descendu dans la rue à l’appel du collectif d’opposition.

Hier soir, une rencontre entre le premier ministre Mohamed Saïd Fofana et des représentants de l’opposition s’était soldée par un échec, entraînant les opposants à maintenir leur rassemblement du lendemain à Conakry.

Dès les premières heures de la matinée, les rues de la capitale guinéenne étaient massivement investies par les forces de l’ordre. Plusieurs dizaines de véhicules police et de gendarmerie bouclaient tous les accès au Stade du 28 septembre, point de rassemblement prévu par les opposants. « Les gens sont descendus dans la rue petit à petit pour se rendre vers le stade, raconte Oury. Les policiers leur ont arraché leurs pancartes et ont ensuite tiré des gaz lacrymogènes pour nous disperser ».

Matraques, gaz lacrymogènes et tirs à balles réelles

Plusieurs affrontements violents ont eu lieu dans différents endroits de la capitale. Des manifestants ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre. Celles-ci ont répliqué à coups de matraques et de gaz lacrymogène. Elles ont également tiré sur la foule à balles réelles. Bilan : au moins huit personnes blessées et un homme de 35 ans tué dans le quartier de Bambeto.

Dans l’entourage présidentiel, on refuse de confirmer, pour le moment, l’utilisation d’armes à feu et le décès d’un manifestant. « Nous attendons le bilan des services hospitaliers de Conakry, déclare Kiridi Bangoura, chef de cabinet du président Alpha Condé. Toute manifestation non-autorisée comporte des risques, mais s’il y a eu un mort ou des blessés, c’est déjà trop ».

L'opposition guinéenne, emmenée par Cellou Dalein Diallo, dénonce depuis plusieurs mois le processus électoral mis en place par le pouvoir d’Alpha Condé. Les opposants condamnent la manière « unilatérale » avec laquelle la date du 29 décembre a été fixée par le gouvernement pour les élections législatives et réclament une « restructuration » de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), jugée trop proche du pouvoir.

AFP

Guinée : les autorités répriment les manifestations à Conakry

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( Les News )