Chapelet à la main, l’air un rien désespéré, Adja Fatou Yade médite sur son sort. Elle a quitté sa lointaine banlieue pour entreprendre le pèlerinage à la Mecque. Mais, sa surprise sera grande une fois à l’aéroport. L’information qu’elle vient de recevoir des gendarmes qui filtrent l’entrée menant au hangar où logent quelques pèlerins, ne la satisfait pas.
La dame, vêtue de bleu, un foulard blanc couvrant la tête, doit voyager dans le prochain vol affrété par l’opérateur Zam Zam. Le vol a, selon les gendarmes, été reporté pour aujourd’hui à partir de 9 h. Ce qui n’arrange pas du tout Adja Fatou Yade. Car, ce n’est pas encore la fin de son calvaire. «Ils m’ont demandé de rentrer jusqu’à demain matin (aujourd’hui, Ndlr) pour revenir, mais je ne peux plus. Je suis fatiguée des allers et retours incessants. Je vais passer la nuit ici, dans le hangar, parce que j’ai déjà fait les adieux à la maison et on avait fait des prières pour moi, donc, je ne peux plus retourner là-bas.
C’est regrettable ce qui se passe cette année», peste Mme Yade tout en essayant de ruminer sa colère. Elle va encore prendre son mal en patience, puisque malgré tout, l’accès au hangar lui est interdit. Mais, Adja Fatou Yade ne veut rien entendre. Elle jure par son chapelet qu’elle va passer la nuit sur les lieux jusqu’à l’arrivée des organisateurs. «Les passagers de deux vols précédents sont encore à l’intérieur, nous ne pouvons pas laisser les autres entrer parce que le hangar ne peut pas contenir tout ce monde. Ceux qui sont là viennent des autres régions», lance l’un des officiers de la gendarmerie.
Pourtant, cette dame n’est pas seule à se retrouver dans cette situation. Des pèlerins débarquent des taxis ou de véhicules particuliers. Si certains sont venus prendre des renseignements, d’autres sont là pour un probable embarquement. Le bruit des véhicules se mêle au brouhaha des vendeurs ambulants, qui offrent leurs services aux voyageurs.
Mamadou Moustapha Diop vient de Guédiawaye. Il accompagne sa mère qui doit accomplir son pèlerinage à la Mecque. Face à la «désolante» situation qui s’offre à lui, M. Diop ne parvient plus à contenir sa colère. Pour lui, c’est inacceptable que des gens paient leur argent et qu’on les fasse ensuite courir durant des jours et des jours. «Ce gouvernement est incompétent. Il est incapable, comme d’autres pays de la sous-région, d’organiser sans couacs le pèlerinage. Chaque année, c’est le même problème qui se renouvelle. Si, toutefois, Dieu me donne le moyen d’aller à la Mecque, je vais passer par la Gambie», éructe-t-il. En attendant, sa mère doit embarquer dans le prochain vol.
De nombreux pèlerins déçus ont rebroussé chemin, après s’être informés de la situation. Mais ce qui inquiète le plus ces voyageurs, c’est l’absence sur le site de l’aéroport, des organisateurs du pèlerinage. Les quelques informations glanées sont fournies par les gendarmes en faction, qui veillent également à la sécurité des pèlerins logés dans le hangar. Selon l’un des officiers de Gendarmerie trouvé sur place, les responsables ont déserté les lieux depuis la matinée d’hier. «Ils n’osaient pas rester là avec tous ces problèmes», ajoute-t-il.
L’on apprend par ailleurs que le vol qui devait partir hier matin n’a pas pu décoller à cause d’une panne signalée de l’avion. Les passagers de ce vol sont logés dans un hôtel en ville en attendant leur départ prévu aujourd’hui à 2 heures du matin, ont déclaré les gendarmes.
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La dame, vêtue de bleu, un foulard blanc couvrant la tête, doit voyager dans le prochain vol affrété par l’opérateur Zam Zam. Le vol a, selon les gendarmes, été reporté pour aujourd’hui à partir de 9 h. Ce qui n’arrange pas du tout Adja Fatou Yade. Car, ce n’est pas encore la fin de son calvaire. «Ils m’ont demandé de rentrer jusqu’à demain matin (aujourd’hui, Ndlr) pour revenir, mais je ne peux plus. Je suis fatiguée des allers et retours incessants. Je vais passer la nuit ici, dans le hangar, parce que j’ai déjà fait les adieux à la maison et on avait fait des prières pour moi, donc, je ne peux plus retourner là-bas.
C’est regrettable ce qui se passe cette année», peste Mme Yade tout en essayant de ruminer sa colère. Elle va encore prendre son mal en patience, puisque malgré tout, l’accès au hangar lui est interdit. Mais, Adja Fatou Yade ne veut rien entendre. Elle jure par son chapelet qu’elle va passer la nuit sur les lieux jusqu’à l’arrivée des organisateurs. «Les passagers de deux vols précédents sont encore à l’intérieur, nous ne pouvons pas laisser les autres entrer parce que le hangar ne peut pas contenir tout ce monde. Ceux qui sont là viennent des autres régions», lance l’un des officiers de la gendarmerie.
Pourtant, cette dame n’est pas seule à se retrouver dans cette situation. Des pèlerins débarquent des taxis ou de véhicules particuliers. Si certains sont venus prendre des renseignements, d’autres sont là pour un probable embarquement. Le bruit des véhicules se mêle au brouhaha des vendeurs ambulants, qui offrent leurs services aux voyageurs.
Mamadou Moustapha Diop vient de Guédiawaye. Il accompagne sa mère qui doit accomplir son pèlerinage à la Mecque. Face à la «désolante» situation qui s’offre à lui, M. Diop ne parvient plus à contenir sa colère. Pour lui, c’est inacceptable que des gens paient leur argent et qu’on les fasse ensuite courir durant des jours et des jours. «Ce gouvernement est incompétent. Il est incapable, comme d’autres pays de la sous-région, d’organiser sans couacs le pèlerinage. Chaque année, c’est le même problème qui se renouvelle. Si, toutefois, Dieu me donne le moyen d’aller à la Mecque, je vais passer par la Gambie», éructe-t-il. En attendant, sa mère doit embarquer dans le prochain vol.
De nombreux pèlerins déçus ont rebroussé chemin, après s’être informés de la situation. Mais ce qui inquiète le plus ces voyageurs, c’est l’absence sur le site de l’aéroport, des organisateurs du pèlerinage. Les quelques informations glanées sont fournies par les gendarmes en faction, qui veillent également à la sécurité des pèlerins logés dans le hangar. Selon l’un des officiers de Gendarmerie trouvé sur place, les responsables ont déserté les lieux depuis la matinée d’hier. «Ils n’osaient pas rester là avec tous ces problèmes», ajoute-t-il.
L’on apprend par ailleurs que le vol qui devait partir hier matin n’a pas pu décoller à cause d’une panne signalée de l’avion. Les passagers de ce vol sont logés dans un hôtel en ville en attendant leur départ prévu aujourd’hui à 2 heures du matin, ont déclaré les gendarmes.
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