Farba Senghor revient encore au-devant de la scène. Après la fameuse histoire du «goutoute», voilà qu’il réapparaît avec une histoire de charognard («tane» en wolof) et d’épervier («thiéli»). En effet, le ministre conseiller Farba Senghor d’alors, ministre de l’Agriculture, avait fait auprès d’un vigile nommé Amath Ndong, et qui officiait à Ngor Diarama, une commande de charognard dans un premier temps.
Selon Amath, le vigile venu nous rendre visite à la rédaction, M. Farba Senghor lui avait dit de lui chercher un charognard, lors d’un séminaire organisé par les élus locaux dans ledit hôtel. Amath dit lui avoir fait comprendre que c’est difficile d’attraper un charognard car c’est un animal très dangereux. Ainsi, il lui fait comprendre que s’il peut débourser 200.000 francs, il va se charger de lui faire parvenir l’animal. Entre-temps, explique-t-il, il n’a plus revu Farba. «D’ailleurs, dit-il, j’avais pris mon congé pour aller me reposer au village. Il revient à Ngor Diarama, pour demander après moi. Ainsi, mon superviseur et un de mes collègues lui annoncent mon départ en congé et lui remettent mon numéro de téléphone». «Au village, Farba m’appelle pour me réitérer son désir d’avoir toujours le charognard et s’engage à payer les 200.000 francs. Il commande d’ailleurs en sus du charognard, un épervier. Et au téléphone, poursuit Amath Ndong, il me met en rapport avec son chauffeur du nom de Cheikh Sèye qui devait se charger de récupérer l’oiseau. Ainsi, on se donne rendez-vous devant la grande porte de la gendarmerie de Colobane. Ce qui fut fait. Et Cheikh Sèye m’embarque dans son véhicule pour m’amener au building. Une fois sur les lieux, une dame de teint clair me remet la somme de cinquante mille (50.000) francs. Elle me de demande de revenir pour qu’elle me montre la maison de Farba afin que je puisse récupérer le reliquat. Une semaine après, poursuit Amath, je trouve un épervier que je donne au fils de Farba du nom d’Ameth, devant le building administratif. Je reste une semaine sans avoir de leurs nouvelles. C’est ainsi que j’ai appelé Cheikh Sèye, le chauffeur, pour réclamer le reste de mon argent. Ce dernier m’insulte au téléphone. Ne pouvant pas digérer cela, je me rends aussitôt chez Farba, à côté de l’Assemblée nationale. Sur les lieux, je lui dis mes quatre vérités. Voilà qu’il dit aux vigiles devant la porte de s’occuper de moi. Ces derniers me menottent, me versent des seaux d’eau avant de me torturer et m’emmener à la police du Plateau. Là-bas, les limiers ont dit à ces derniers d’enlever les menottes après avoir écouté ma version des faits. Ils m’ont fait asseoir sur un banc. Quelques minutes après, un neveu de Farba du nom de Sémou ainsi que deux de ses oncles sont venus présenter leurs excuses. D’ailleurs, ils avaient même dit que le ministre allait passer à la police vers 15 heures et jusqu’à 17 heures, je n’ai pas vu l’ombre d’un ministre. Ainsi, je suis reparti chez lui accompagné de deux policiers et il n’était pas chez lui ».
«Depuis, cela fait huit mois que je n’ai pas eu de nouvelles de Farba. Hier (avant-hier mercredi), fait-il savoir, je suis revenu à la charge pour réclamer mes sous. J’ai appelé Sémou, son neveu, qui m’a signifié que je dois laisser tomber cette affaire. D’ailleurs, il m’a même menacé, disant que si je m’en ouvrais à la presse, il allait me tuer.»
Amath dit avoir porté plainte à la police du Plateau contre Farba sous le numéro 1079/MC du 26-05-2010.
Joint au téléphone, Sémou, le neveu de Farba, explique que cette histoire s’est passée il y a trois ans et qu’Amath ne dit pas la vérité. D’ailleurs, il soutient qu’il lui a gracieusement donné 50.000 Fcfa hier. Et comme si les précisions ne suffisaient pas, il est venu à la rédaction pour appuyer sa position. «Pourquoi ce gars a-t-il attendu tout ce temps pour réclamer cet argent ?», se demande-t-il. Et de jurer n’avoir rien à voir avec ces histoires d’oiseaux. «Je ne sais pas ce qui les lie à Farba Senghor, je lui ai remis les 50 000 qu’il réclamait pour mettre fin à ce différend. D’ailleurs, comme c’est mon parent sérère, je lui ai conseillé de quitter le domicile de Farba, hier, pour ne pas créer d’autres histoires», détaille Sémou Diouf. Non sans rappeler n’avoir jamais menacé la personne qui l’accuse.
FATOU BINTOU K NDIAYE
Source L'Observateur
Selon Amath, le vigile venu nous rendre visite à la rédaction, M. Farba Senghor lui avait dit de lui chercher un charognard, lors d’un séminaire organisé par les élus locaux dans ledit hôtel. Amath dit lui avoir fait comprendre que c’est difficile d’attraper un charognard car c’est un animal très dangereux. Ainsi, il lui fait comprendre que s’il peut débourser 200.000 francs, il va se charger de lui faire parvenir l’animal. Entre-temps, explique-t-il, il n’a plus revu Farba. «D’ailleurs, dit-il, j’avais pris mon congé pour aller me reposer au village. Il revient à Ngor Diarama, pour demander après moi. Ainsi, mon superviseur et un de mes collègues lui annoncent mon départ en congé et lui remettent mon numéro de téléphone». «Au village, Farba m’appelle pour me réitérer son désir d’avoir toujours le charognard et s’engage à payer les 200.000 francs. Il commande d’ailleurs en sus du charognard, un épervier. Et au téléphone, poursuit Amath Ndong, il me met en rapport avec son chauffeur du nom de Cheikh Sèye qui devait se charger de récupérer l’oiseau. Ainsi, on se donne rendez-vous devant la grande porte de la gendarmerie de Colobane. Ce qui fut fait. Et Cheikh Sèye m’embarque dans son véhicule pour m’amener au building. Une fois sur les lieux, une dame de teint clair me remet la somme de cinquante mille (50.000) francs. Elle me de demande de revenir pour qu’elle me montre la maison de Farba afin que je puisse récupérer le reliquat. Une semaine après, poursuit Amath, je trouve un épervier que je donne au fils de Farba du nom d’Ameth, devant le building administratif. Je reste une semaine sans avoir de leurs nouvelles. C’est ainsi que j’ai appelé Cheikh Sèye, le chauffeur, pour réclamer le reste de mon argent. Ce dernier m’insulte au téléphone. Ne pouvant pas digérer cela, je me rends aussitôt chez Farba, à côté de l’Assemblée nationale. Sur les lieux, je lui dis mes quatre vérités. Voilà qu’il dit aux vigiles devant la porte de s’occuper de moi. Ces derniers me menottent, me versent des seaux d’eau avant de me torturer et m’emmener à la police du Plateau. Là-bas, les limiers ont dit à ces derniers d’enlever les menottes après avoir écouté ma version des faits. Ils m’ont fait asseoir sur un banc. Quelques minutes après, un neveu de Farba du nom de Sémou ainsi que deux de ses oncles sont venus présenter leurs excuses. D’ailleurs, ils avaient même dit que le ministre allait passer à la police vers 15 heures et jusqu’à 17 heures, je n’ai pas vu l’ombre d’un ministre. Ainsi, je suis reparti chez lui accompagné de deux policiers et il n’était pas chez lui ».
«Depuis, cela fait huit mois que je n’ai pas eu de nouvelles de Farba. Hier (avant-hier mercredi), fait-il savoir, je suis revenu à la charge pour réclamer mes sous. J’ai appelé Sémou, son neveu, qui m’a signifié que je dois laisser tomber cette affaire. D’ailleurs, il m’a même menacé, disant que si je m’en ouvrais à la presse, il allait me tuer.»
Amath dit avoir porté plainte à la police du Plateau contre Farba sous le numéro 1079/MC du 26-05-2010.
Joint au téléphone, Sémou, le neveu de Farba, explique que cette histoire s’est passée il y a trois ans et qu’Amath ne dit pas la vérité. D’ailleurs, il soutient qu’il lui a gracieusement donné 50.000 Fcfa hier. Et comme si les précisions ne suffisaient pas, il est venu à la rédaction pour appuyer sa position. «Pourquoi ce gars a-t-il attendu tout ce temps pour réclamer cet argent ?», se demande-t-il. Et de jurer n’avoir rien à voir avec ces histoires d’oiseaux. «Je ne sais pas ce qui les lie à Farba Senghor, je lui ai remis les 50 000 qu’il réclamait pour mettre fin à ce différend. D’ailleurs, comme c’est mon parent sérère, je lui ai conseillé de quitter le domicile de Farba, hier, pour ne pas créer d’autres histoires», détaille Sémou Diouf. Non sans rappeler n’avoir jamais menacé la personne qui l’accuse.
FATOU BINTOU K NDIAYE
Source L'Observateur