Le 6 janvier dernier, le Tribunal de Dakar avait condamné neuf homosexuels à huit années de prison ferme et des amendes de 500 000 francs Cfa à payer, à titre individuel, pour «acte impudique, acte contre nature et association de malfaiteurs». Une peine jugée lourde d’autant plus que le procureur avait demandé la peine maximale, c’est-à-dire cinq années de prison. Ce qui a suscité, hier, de vives réactions en France où cette décision de justice suscite l’indignation. Au point que lors de leur Conseil des ministres d’hier, le Président Nicholas Sarkozy a fait part de son «émotion et sa préoccupation» par rapport à ces neuf jeunes condamnés au Sénégal pour homosexualité.
Lors de cette même réunion, son ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, s’est dit indignée par cette condamnation et demande au ministre des Affaires étrangères français d’intervenir auprès de son homologue sénégalais, afin d’obtenir la libération de ces jeunes, âgés d’une trentaine d’années et considérés comme «des prisonniers de conscience» par Amnesty International.
«Nous déplorons la condamnation à huit années de prison ferme de ces neuf ressortissants sénégalais en raison de leur orientation sexuelle et formulons le vœu qu’ils puissent être rapidement libérés», a-t-on déclaré hier, lors d’un point de presse tenu au ministère français des Affaires étrangères. Une rencontre pendant laquelle l’association Aides, intervenant dans la lutte contre le Sida, a interpellé Rama Yade au sujet de la récente condamnation de neuf personnes, dont le président d’Aides Sénégal, Diadji Diouf. Le Quai d’Orsay, par la voie de Eric Chevalier, explique sa position, sur les ondes de Radio France international (Rfi), par le fait qu’il considère les mis en cause comme des acteurs de la lutte contre le Sida. Selon M. Chevalier, le Quai d’Orsay qui se défend, toutefois, de toute ingérence, car il sait bien que ces condamnations «procèdent d’une décision de justice sénégalaise», estime que «ces personnes (condamnées), qui luttent contre le Sida, seront libérées» par la Cour d’Appel saisie par les avocats de la défense. En effet, Aides Sénégal est une organisation qui travaillent dans la sensibilisation et la prévention du Vih/Sida auprès des Msm, c’est-à-dire, des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Mardi dernier, Aides avait adressé un courrier au ministre français de la Santé, Roselyne Bachelot, à la secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme, Rama Yade, et à Carla Bruni-Sarkozy, épouse du chef de l’Etat français et ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le Sida, pour les appeler «à réagir contre cette atteinte aux droits humains, en violation des normes internationales». Selon cette structure, le matériel saisi sur ces neuf personnes et dit pornographique est composé de préservatifs, de brochures et de godemichés pour démonstration.
Par ailleurs, le Quai d’Orsay invite le Sénégal à dépénaliser l’homosexualité : «Dans le prolongement de la déclaration sur les droits de l’Homme et l’orientation sexuelle présentée par la secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux droits de l’Homme, Rama Yade, avec le soutien de 66 pays, en décembre dernier lors de la 63e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, nous renouvelons notre appel à une dépénalisation universelle de l’homosexualité.»
Pour rappel, les faits remontent au début du mois de décembre dernier à Mbao, où neuf personnes, dont des membres d’une Association homosexuelle, suite à une dénonciation anonyme, ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt. Des objets pornographiques ont aussi été saisis lors de la descente des policiers. A l’issue de leur jugement en début janvier 2009, Me Issa Diop, un des avocats des accusés, joint par Rfi, déclarait : «Il y a une volonté délibérée de sanctionner ces jeunes. Le juge a pratiquement criminalisé les faits.»
source le quotidien
Lors de cette même réunion, son ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, s’est dit indignée par cette condamnation et demande au ministre des Affaires étrangères français d’intervenir auprès de son homologue sénégalais, afin d’obtenir la libération de ces jeunes, âgés d’une trentaine d’années et considérés comme «des prisonniers de conscience» par Amnesty International.
«Nous déplorons la condamnation à huit années de prison ferme de ces neuf ressortissants sénégalais en raison de leur orientation sexuelle et formulons le vœu qu’ils puissent être rapidement libérés», a-t-on déclaré hier, lors d’un point de presse tenu au ministère français des Affaires étrangères. Une rencontre pendant laquelle l’association Aides, intervenant dans la lutte contre le Sida, a interpellé Rama Yade au sujet de la récente condamnation de neuf personnes, dont le président d’Aides Sénégal, Diadji Diouf. Le Quai d’Orsay, par la voie de Eric Chevalier, explique sa position, sur les ondes de Radio France international (Rfi), par le fait qu’il considère les mis en cause comme des acteurs de la lutte contre le Sida. Selon M. Chevalier, le Quai d’Orsay qui se défend, toutefois, de toute ingérence, car il sait bien que ces condamnations «procèdent d’une décision de justice sénégalaise», estime que «ces personnes (condamnées), qui luttent contre le Sida, seront libérées» par la Cour d’Appel saisie par les avocats de la défense. En effet, Aides Sénégal est une organisation qui travaillent dans la sensibilisation et la prévention du Vih/Sida auprès des Msm, c’est-à-dire, des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Mardi dernier, Aides avait adressé un courrier au ministre français de la Santé, Roselyne Bachelot, à la secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme, Rama Yade, et à Carla Bruni-Sarkozy, épouse du chef de l’Etat français et ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le Sida, pour les appeler «à réagir contre cette atteinte aux droits humains, en violation des normes internationales». Selon cette structure, le matériel saisi sur ces neuf personnes et dit pornographique est composé de préservatifs, de brochures et de godemichés pour démonstration.
Par ailleurs, le Quai d’Orsay invite le Sénégal à dépénaliser l’homosexualité : «Dans le prolongement de la déclaration sur les droits de l’Homme et l’orientation sexuelle présentée par la secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et aux droits de l’Homme, Rama Yade, avec le soutien de 66 pays, en décembre dernier lors de la 63e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, nous renouvelons notre appel à une dépénalisation universelle de l’homosexualité.»
Pour rappel, les faits remontent au début du mois de décembre dernier à Mbao, où neuf personnes, dont des membres d’une Association homosexuelle, suite à une dénonciation anonyme, ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt. Des objets pornographiques ont aussi été saisis lors de la descente des policiers. A l’issue de leur jugement en début janvier 2009, Me Issa Diop, un des avocats des accusés, joint par Rfi, déclarait : «Il y a une volonté délibérée de sanctionner ces jeunes. Le juge a pratiquement criminalisé les faits.»
source le quotidien