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Habib Sy sur le bras de fer entre libéraux : « Fada peut créer un Pds bis et semer la confusion au sein de l’opinion »

L’ancien ministre d’Etat, Habib Sy ne doute pas de la capacité de nuisance du groupe des réformateurs, dirigé par Modou Diagne Fada, indique le journal L’As. Ce dernier s’attend à tous les scenarii. Interpellé sur la situation qui prévaut au sein du parti, l’ancien maire de Linguère a fait savoir qu’il ne sera pas surpris de voir le groupe de réformateurs créer un Pds bis, à l’instar du contentieux entre Mamadou Diop Decroix et Landing Savané.


Rédigé par leral.net le Mardi 20 Octobre 2015 à 10:00 | | 4 commentaire(s)|

« Tout est possible, d’autant plus que le groupe des réformateurs envisage une tournée nationale et l’organisation d’un congrès. Fada peut s’arroger le poste de secrétaire général national du Pds, lors du congrès et créer ainsi, la confusion au sein de l’opinion », analyse M. Sy qui soutient qu’il serait regrettable que le Pds en arrive à cette extrémité « au moment où on prône la réunification de la famille libérale et la massification du parti en perspective de la prochaine Présidentielle ».

Même s’il reconnait que Modou Diagne Fada a commis une faute grave, en défiant le secrétaire général national du Pds, l’animateur du mouvement Vision pour un Sénégal nouveau pense que le parti lui a facilité la tâche. « Il a poussé le parti à l’exclure. Modou Diagne Fada est un as des manœuvres politiques en dépit de son âge. Il aurait démissionné du parti, son départ serait mal vu par l’opinion », explique l’ancien ministre de l’Agriculture sous Wade. À l’en croire, Fada¸ dans sa nouvelle posture, a la liberté de manœuvres.

Au-delà du Pds, le bras de fer des libéraux risque d’entacher la démocratie au sein du Parlement, car, selon M. Sy, on tend vers une Assemblée nationale monocolore. Il dénonce, par la même occasion, l’attitude de la majorité parlementaire qui a cherché à envenimer la situation. A l’en croire, la mouvance présidentielle perd la sérénité dans les débats à chaque fois qu’elle compromet ces forfaitures. Ce comportement, relève, d’après lui, du manque de maturité des leaders de Benno Bokk Yakaar.