La sortie de la dernière mission du Fonds monétaire international (Fmi) est encore restée au travers de la gorge de la Senelec, et pour cause. Des sources proches de la direction générale disent ne pas comprendre que l’institution ne fasse nullement état des 36 milliards de F Cfa que l’Etat doit verser à la Senelec qui attend depuis plus de deux ans, de rentrer dans ses fonds, alors que l’Etat avait pris des engagements dans ce sens.
Dans le dernier mémorandum de politique économique et financière, le gouvernement s’engageait à la mise en place d’une Convention de dettes croisées entre l’Etat et la Senelec, le versement du reliquat de 36 milliards de F Cfa de la compensation due au titre de 2008 et l’engagement à l’inscrire aux budgets 2011 et 2012. Ce qui devrait permettre à la Senelec de disposer de ses fonds dont 20 milliards en 2010 et 16 milliards en 2011. À la suite de ces engagements, le principe de cette dette croisée avait été retenu entre les deux parties, d’autant que la Senelec doit 16 milliards de nos francs à l’Etat, dont 6 milliards de F Cfa au titre des impôts. Mais, depuis lors, le décaissement tarde à se faire.
Une source autorisée affirme que cet état de fait n’a pas été du goût du ministre de l’Energie, Samuel Sarr. À preuve, ce dernier n’a pas participé à la plénière initiée par le Fmi à la fin de sa dernière mission. Et il a fait savoir aux responsables de son ministère qui le représentaient à la rencontre qu’il « refusait » de valider les conclusions retenues par le Fmi. Le Fonds a demandé, comme nous le révélions, un réajustement des coûts de l’électricité, au plus tard le 1er avril 2010 et des ajustements trimestriels des tarifs si nécessaires, afin de refléter les variations des coûts de production ou d’achat d’énergie. Mais, pour le ministère de l’Energie, renseignent nos interlocuteurs, cette demande est « sans objet », du moment que la Senelec n’a pas encore reçu les 36 milliards de F Cfa que lui doivent les Finances. « Le Fmi doit d’abord exiger que cet argent nous soit payé. Et c’est seulement après, qu’on pourra voir si on doit réajuster ou non », confie une source proche de la Senelec. Qui ajoute : « Le ministre doit d’ailleurs envoyer une lettre au Fmi, dès son retour à Dakar ce lundi, pour se faire entendre ».
Cheikh Mbacké GUISSE l'asquotidien
Dans le dernier mémorandum de politique économique et financière, le gouvernement s’engageait à la mise en place d’une Convention de dettes croisées entre l’Etat et la Senelec, le versement du reliquat de 36 milliards de F Cfa de la compensation due au titre de 2008 et l’engagement à l’inscrire aux budgets 2011 et 2012. Ce qui devrait permettre à la Senelec de disposer de ses fonds dont 20 milliards en 2010 et 16 milliards en 2011. À la suite de ces engagements, le principe de cette dette croisée avait été retenu entre les deux parties, d’autant que la Senelec doit 16 milliards de nos francs à l’Etat, dont 6 milliards de F Cfa au titre des impôts. Mais, depuis lors, le décaissement tarde à se faire.
Une source autorisée affirme que cet état de fait n’a pas été du goût du ministre de l’Energie, Samuel Sarr. À preuve, ce dernier n’a pas participé à la plénière initiée par le Fmi à la fin de sa dernière mission. Et il a fait savoir aux responsables de son ministère qui le représentaient à la rencontre qu’il « refusait » de valider les conclusions retenues par le Fmi. Le Fonds a demandé, comme nous le révélions, un réajustement des coûts de l’électricité, au plus tard le 1er avril 2010 et des ajustements trimestriels des tarifs si nécessaires, afin de refléter les variations des coûts de production ou d’achat d’énergie. Mais, pour le ministère de l’Energie, renseignent nos interlocuteurs, cette demande est « sans objet », du moment que la Senelec n’a pas encore reçu les 36 milliards de F Cfa que lui doivent les Finances. « Le Fmi doit d’abord exiger que cet argent nous soit payé. Et c’est seulement après, qu’on pourra voir si on doit réajuster ou non », confie une source proche de la Senelec. Qui ajoute : « Le ministre doit d’ailleurs envoyer une lettre au Fmi, dès son retour à Dakar ce lundi, pour se faire entendre ».
Cheikh Mbacké GUISSE l'asquotidien