Hibernation politique de Moustapha Sourang

Leral.Net-Des voix se sont élevées pour proposer Sourang comme candidat du Pds aux élections présidentielles de 2012. Ses partisans se sont-ils résignés à arrêter de défendre la candidature de Me Wade? Toute porte à le croire. Au nombre de 12 au Sénégal, Sourang est le seul constitutionnaliste à avoir défendu la recevabilité de la candidature de Me Wade. Son homologue Thiessois, Serigne Diop, médiateur de la République observe, dit-il, le devoir de réserve. Aujourd’hui, Moustapha Sourang, pressenti pour animer la conférence de la Cap 21 sur la candidature de Wade, aurait-il décidé de revoir sa copie puisqu’après plusieurs reports, la manifestation a été finalement annulée. Dans certains cercles, les observateurs s’interrogent sur le silence éloquent de Sourang qui a systématiquement arrêté de défendre la candidature de Wade. Il n’est plus visible dans la cité du rail. Il est devenu même aphone. Malgré nos tentatives de le rencontrer, il a refusé de se prononcer sur la question. Ainsi, certains frustrés libéraux de Thiès soutiennent que Sourang a mille raisons de lâcher le Président Wade dans la tourmente. Ils ont toujours dénoncé les forces obscures tapies au palais qui œuvraient à la liquidation politique de leur mentor. Le président Wade a laissé faire puisqu’il avait le dessein de se débarrasser du ministre Moustapha Sourang. Pour l’humilier et le pousser à la sortie du gouvernement, le Président Wade avait manipulé à dessein Farba Senghor qui s’immisçait avec la bénédiction du Président Wade dans l’éducation. Trainé dans la boue par le Président Wade, Sourang sera défenestré du ministère de l’éducation. Nommé ministre conseiller auprès du chef de l’Etat, Sourang n’avait même pas de bureau. Finalement, Me Wade lui enlève le titre de ministre conseiller. En chômage depuis plusieurs mois, Sourang avait vite fais de revenir au devant de la scène. Il était l’un des rares constitutionnaliste à défendre l’indéfendable c'est-à-dire la recevabilité de la candidature de Me Wade. Aujourd’hui, le Président Wade chérit le marabout de Thiès. Il tient à lui comme il tient à la prunelle de ses yeux. Seulement, Sourang semble avoir mis de l’eau dans son vin. Il serait trop facile de soutenir Wade sans qu’il n’en tire pas des dividendes. Les proches collaborateurs de Sourang n’ont jamais pardonné à Me Wade de s’être payé la tête de leur mentor. Me Wade n’a pas d’amis, il gère seulement ses intérêts. Certains Thiessois doutent fort de la bonne foi de Me Wade qui va surement utiliser Sourang pour le jeter à la poubelle, une fois avoir réglé l’équation de sa candidature. Ils gardent d’amers souvenirs de leur compagnonnage avec Me Wade.
La rédaction