Avocat au barreau de Paris puis Ministre de la Justice du Président François Mitterrand (1981-1986), Me Badinter a porté la loi qui abolit la peine de mort en France, le 9 octobre 1981. Il s’investit ensuite et ce, jusqu’à son dernier souffle, pour l’abolition universelle de la peine capitale. Me Badinter fut ensuite président du Conseil constitutionnel de la République française, avec sa fameuse boutade, notamment « le devoir d’ingratitude des juges à l’égard de César ».
Par devoir de gratitude à son endroit, nous devons, nous, (Nationalistes-Progressistes Sénégalais) nous rappeler qu’à l’âge de 35 ans, Me Badinter fit partie du pool d’avocats qui défendit le Président Mamadou Dia et ses valeureux ministres et compagnons (Ibrahima Sar, Joseph Mbaye, Valdiodio Ndiaye et Alioune Tall), lors du procès qui se tint au Palais de justice de Dakar, du 9 au 13 mai 1963.
Lors du procès et évoquant le fameux document, notamment la réquisition de substitution révoquant le groupement des "para- commandos", que le Président du Conseil Mamadou Dia avait pris pour assurer la sécurité du Palais et de son locataire, en l’occurrence le Président Léopold Sédar Senghor, son ami. Me Badinter en évoquant ce document, s’écria alors, dans son brillant plaidoyer : « A-t-on, jamais vu, dans un coup d’Etat, quelqu’un envoyer des forces pour protéger son adversaire ! ».
Parmi les avocats français de la Défense, on peut citer Me Baudet, Me Sardat, Me Farthouat et Me Robert Badinter. Pour les avocats sénégalais : Me Ogo Kane Diallo, Me Oumar Diop, Me Assane Dia et Me Abdoulaye Wade. Et le Président Dia de témoigner avec force : « Tous les avocats de la Défense ont fait de leur mieux. Ils ont plaidé avec talent et conviction. J’ai tenu, par principe, à ce que les derniers mots soient prononcés, par un avocat sénégalais. C’était Me Wade ». Même au bord du précipice, il n'a point perdu son patriotisme ardent et sa lucidité, qui est "un martyr permanent" pour citer Emil Cioran.
Ainsi donc, l’Avocat est parti rejoindre son prestigieux client au ciel et je demeure convaincu que leur fraternité d’âme continuera d’inspirer l’Humanité en quête de repères, face aux poisons spirituels contemporains, notamment le fanatisme, l'infatuation et le matérialisme relativiste.
Docteur Ibrahima Dème
Vétérinaire-Chargé d’Etudes
Dakar
Réf : Mamadou Dia : "Afrique, le prix de la liberté". L’Harmattan 2001, 395 p.
Par devoir de gratitude à son endroit, nous devons, nous, (Nationalistes-Progressistes Sénégalais) nous rappeler qu’à l’âge de 35 ans, Me Badinter fit partie du pool d’avocats qui défendit le Président Mamadou Dia et ses valeureux ministres et compagnons (Ibrahima Sar, Joseph Mbaye, Valdiodio Ndiaye et Alioune Tall), lors du procès qui se tint au Palais de justice de Dakar, du 9 au 13 mai 1963.
Lors du procès et évoquant le fameux document, notamment la réquisition de substitution révoquant le groupement des "para- commandos", que le Président du Conseil Mamadou Dia avait pris pour assurer la sécurité du Palais et de son locataire, en l’occurrence le Président Léopold Sédar Senghor, son ami. Me Badinter en évoquant ce document, s’écria alors, dans son brillant plaidoyer : « A-t-on, jamais vu, dans un coup d’Etat, quelqu’un envoyer des forces pour protéger son adversaire ! ».
Parmi les avocats français de la Défense, on peut citer Me Baudet, Me Sardat, Me Farthouat et Me Robert Badinter. Pour les avocats sénégalais : Me Ogo Kane Diallo, Me Oumar Diop, Me Assane Dia et Me Abdoulaye Wade. Et le Président Dia de témoigner avec force : « Tous les avocats de la Défense ont fait de leur mieux. Ils ont plaidé avec talent et conviction. J’ai tenu, par principe, à ce que les derniers mots soient prononcés, par un avocat sénégalais. C’était Me Wade ». Même au bord du précipice, il n'a point perdu son patriotisme ardent et sa lucidité, qui est "un martyr permanent" pour citer Emil Cioran.
Ainsi donc, l’Avocat est parti rejoindre son prestigieux client au ciel et je demeure convaincu que leur fraternité d’âme continuera d’inspirer l’Humanité en quête de repères, face aux poisons spirituels contemporains, notamment le fanatisme, l'infatuation et le matérialisme relativiste.
Docteur Ibrahima Dème
Vétérinaire-Chargé d’Etudes
Dakar
Réf : Mamadou Dia : "Afrique, le prix de la liberté". L’Harmattan 2001, 395 p.