« Kullu Chay in haalikun illaa wajhahuu (Tout périt sauf Lui Allah) » dit Dieu dans le Coran, Sourate al-Khasas, verset 88. Si quelqu’un devait être épargné de la mort, le Prophète Mouhamed et ses Compagnons le seraient ; de même que le Pôle des Saints, Cheikh Ahmed Tidjane Chérif, le Mujâhid al-Akbar, El Hadji Omar al-Foûti Tall, le Mujtahid al-Muhazzam, El Hadji Malick Sy, ou le grand Khalife, Seydi Aboubacar Sy. Mais la tradition de la mort est de séparer l’enfant de ses parents, la femme de son bien-aimé, le disciple de son marabout et il nous a séparé physiquement et non spirituellement de notre guide et référence Serigne Mouhamadou Mansour Sy.
La mort a certes emporté l’âme de Borôm Dâra-ji, le grand Mufti du Sénégal vers le monde céleste, mais jamais elle ne fera disparaître son œuvre puisqu’il a réussi à inscrire son nom dans le registre des éternels. De ce fait, son érudition, sa munificence, son humanité, son élégance, son éloquence, son abnégation, son sens du pardon et de résignation, son héritage, etc. sont exaltés quotidiennement partout, dans tous les coins du Sénégal et même à l’étranger. Ce 08 décembre 2013 sera l’occasion de rappeler et de magnifier partout, encore une fois, l’œuvre de cet illustre homme qu’est Serigne Mouhamadou Mansour Sy.
Ainsi, la grammaire pleure la disparition de Borôm Dâra-ji. D’ailleurs, où est ce qu’on pourra retrouver sur terre quelqu’un qui maîtrise le Alfia d’Ibn Malick ou le Laamiya al-Kokkiyyu autant que lui ? Ô, le Sibawayh du XXème siècle nous a quitté ! Pareille à la grammaire, le Tafsiir al-Xuraan, le Xilaas az-Zahab, le Balaa‘ha, le Sarf, les sciences religieuses et littéraires, d’une manière générale, pleurent et déplorent la disparition de Borôm Dâra-ji. Où est ce qu’on pourra retrouver sur terre un homme qui maîtrise et sait restituer autant que lui les enseignements qu’il a reçus de ses maîtres parmi lesquels Seydi Aboubacar Sy, Seydi Mouhamadou Mansour Sy Balkhawmi, Serigne Alioune Gueye, Serigne Saybatou Fall, Serigne Moukhtâr Sall, Serigne Barane Sall, Serigne Mama Lo.
Mais malgré sa disparition, le savoir de Serigne Mouhamadou Mansour Sy se perpétue et continue à illuminer les centres d’enseignement islamique sénégalais. D’ailleurs, combien sont les boulimiques de sciences religieuses et littéraires qui se sont abreuvé de son océan de savoir pour devenir par la suite des érudits de grande renommée. L’érudition de Serigne Abdoul Aziz Sy al-Amîn, d’El Hadji Moussa Diop, l’actuel Imam de Tivaouane, d’Oustaze Oumar Nguirane de Tivaouane, d’El Hadji Malick Diop, d’Oustaze Djitté de Thiès, d’El Hadji Mamadou Gaye Khalîl, d’El Hadji Moustapha Cissé de Pire, d’Oustaze Ousseynou Diène, etc., sont entre autres la preuve de la qualité des produits issus de l’école de Serigne Mouhamadou Mansour Sy. Boulevard constituait l’université populaire où il a pu former les savants qui ont illuminé de leur savoir et de leur sainteté les centres d’enseignement islamique de la Sénégambie. De même que le Gamou constituait l’occasion pour les philos sophia ou les amoureux de la sagesse de s’abreuver de ses enseignements.
Combien sont les indigents et les personnes qui arrivaient à assurer leurs dépenses quotidiennes et à entretenir leurs familles grâce au soutien permanent que leur assurait Serigne Mouhamadou Mansour Sy. La Tabaski était d’occasion pour lui de magnifier sa munificence aux indigènes en leur octroyant des béliers. Durant le mois de Ramadan, il leur distribuait du sucre. Le Gamou était l’occasion pour lui de leur offrir du riz et de la viande. N’eut été l’intervention de Serigne Mouhamadou Mansour Sy, nombreuses sont les personnes, particulièrement des notables et des personnes respectées, qui allaient être saisies de leurs maisons et biens matériels.
Combien sont les petits marchands ambulants qui ont bénéficié de ses prières pour devenir de grands commerçants ou des chefs d’entreprises. Combien sont les élèves et étudiants qui ont réussi leurs examens et concours grâce aux prières de Serigne Mouhamadou Mansour Sy, l’homme aux prises. Sa personnalité forçait le respect ; son savoir imposait l’admiration ; sa richesse suscitait l’envie ; son humour donnait de l’assurance et sa sainteté forçait l’allégeance. Il a été un rassembleur qui n’a jamais entrepris à semer la mésintelligence entre les Musulmans. Il a été un guide qui n’a jamais entrepris à vivre en mauvaise intelligence avec les autorités tant spirituelles que temporelles.
Avec la disparition de Serigne Mouhamadou Mansour Sy, c’est un guide religieux digne de ce nom qui est parti, un guide tel que conçu par Djounaydi, le maître de la communauté Soufie. El Hadji Malick Sy qui a rapporté la conception de Djounaydi du guide religieux dans Kifaayatu-ar-Raahibiin déclare que «Djounaydi, le maître de cette communauté disait que "L’homme ne mérite pas d’endosser le titre de marabout que s’il remplit ces conditions suivantes : s’il détient une portion dans chacune des différentes sciences religieuses ; s’il s’est éloigné de tout ce qui est prohibé par Dieu ; s’il a renoncé aux vanités de ce monde ; s’il n’a commencé à guider ses adeptes après qu’il s’est lui-même mis sur le droit chemin ; s’il a mis ses pas sur les traces du Prophète Mouhamed ; enfin s’il a mis ses disciples sur les traces des saints- Devanciers ».
Scrutons les comportements et attitudes de Serigne Mouhamadou Mansour Sy, nous nous rendrons compte qu’il a été un savant détenteur d’une portion importante dans chacune des différentes sciences religieuses au point d’être nommé Borôm Dâra-yi, le grand recteur des universités populaires ou des centres d’enseignement islamique.
Si nous scrutons les comportements et attitudes de Borôm Dâra-ji, nous nous rendrons compte qu’il a été un véritable gnostique éloigné de tout ce qui est prohibé par Dieu ; il a observé et pratiqué les lois de la Chari‘a. Il n’hésitait pas à défendre l’Islam par sa plume, par son portefeuille, par son attitude. Il a su conjuguer les océans de la Chari‘a et de la Haxiixa au point d’être désigné Khalifa du Pôle des Saints, Cheikh Ahmed Tidjane Chérif.
Si nous scrutons les comportements et attitudes de Borôm Daara-ji, nous nous rendrons compte qu’il avait renoncé aux vanités de ce monde. Il a été certes un homme doté d’une immense fortune qui en réalité n’était destinée qu’à soutenir et assister les indigents et les opprimés. C’est la richesse qui se convergeait vers lui et non le contraire.
Si nous scrutons les comportements et attitudes de Borôm Dâra-ji, nous nous rendrons compte qu’il a été juste, droit, noble et a mis ses disciples et compagnons sur les traces du Prophète Mouhamed à travers une formation éducative et spirituelle d’une qualité rare. Il leur ordonnait, à l’image du Prophète Mouhamed, le bien et leur interdisait le mal.
Serigne Mouhamadou Mansour Sy est parti, mais il nous a légué comme héritage l’amour du savoir, le respect de l’autre, la conformité aux enseignements du Prophète Mouhamed et de Cheikh Ahmed Tidjane Chérif. Ce 08 décembre est l’occasion pour nous de renouveler nos condoléances à Seydi Cheikh Ahmed Tidjane Sy, à Seydi Abdou Aziz Sy Amîn et à leurs frères, à Serigne Ahmed Tidjane Sy Mansour et à ses frères particulièrement à El Hadji Malick Sy Mansour.
Mouhamadou Mansour Dia
Docteur en Sociologie, chercheur-enseignant à l’Ucad, spécialisé en sociologie des religions
Email : almansourdia@hotmail.com
La mort a certes emporté l’âme de Borôm Dâra-ji, le grand Mufti du Sénégal vers le monde céleste, mais jamais elle ne fera disparaître son œuvre puisqu’il a réussi à inscrire son nom dans le registre des éternels. De ce fait, son érudition, sa munificence, son humanité, son élégance, son éloquence, son abnégation, son sens du pardon et de résignation, son héritage, etc. sont exaltés quotidiennement partout, dans tous les coins du Sénégal et même à l’étranger. Ce 08 décembre 2013 sera l’occasion de rappeler et de magnifier partout, encore une fois, l’œuvre de cet illustre homme qu’est Serigne Mouhamadou Mansour Sy.
Ainsi, la grammaire pleure la disparition de Borôm Dâra-ji. D’ailleurs, où est ce qu’on pourra retrouver sur terre quelqu’un qui maîtrise le Alfia d’Ibn Malick ou le Laamiya al-Kokkiyyu autant que lui ? Ô, le Sibawayh du XXème siècle nous a quitté ! Pareille à la grammaire, le Tafsiir al-Xuraan, le Xilaas az-Zahab, le Balaa‘ha, le Sarf, les sciences religieuses et littéraires, d’une manière générale, pleurent et déplorent la disparition de Borôm Dâra-ji. Où est ce qu’on pourra retrouver sur terre un homme qui maîtrise et sait restituer autant que lui les enseignements qu’il a reçus de ses maîtres parmi lesquels Seydi Aboubacar Sy, Seydi Mouhamadou Mansour Sy Balkhawmi, Serigne Alioune Gueye, Serigne Saybatou Fall, Serigne Moukhtâr Sall, Serigne Barane Sall, Serigne Mama Lo.
Mais malgré sa disparition, le savoir de Serigne Mouhamadou Mansour Sy se perpétue et continue à illuminer les centres d’enseignement islamique sénégalais. D’ailleurs, combien sont les boulimiques de sciences religieuses et littéraires qui se sont abreuvé de son océan de savoir pour devenir par la suite des érudits de grande renommée. L’érudition de Serigne Abdoul Aziz Sy al-Amîn, d’El Hadji Moussa Diop, l’actuel Imam de Tivaouane, d’Oustaze Oumar Nguirane de Tivaouane, d’El Hadji Malick Diop, d’Oustaze Djitté de Thiès, d’El Hadji Mamadou Gaye Khalîl, d’El Hadji Moustapha Cissé de Pire, d’Oustaze Ousseynou Diène, etc., sont entre autres la preuve de la qualité des produits issus de l’école de Serigne Mouhamadou Mansour Sy. Boulevard constituait l’université populaire où il a pu former les savants qui ont illuminé de leur savoir et de leur sainteté les centres d’enseignement islamique de la Sénégambie. De même que le Gamou constituait l’occasion pour les philos sophia ou les amoureux de la sagesse de s’abreuver de ses enseignements.
Combien sont les indigents et les personnes qui arrivaient à assurer leurs dépenses quotidiennes et à entretenir leurs familles grâce au soutien permanent que leur assurait Serigne Mouhamadou Mansour Sy. La Tabaski était d’occasion pour lui de magnifier sa munificence aux indigènes en leur octroyant des béliers. Durant le mois de Ramadan, il leur distribuait du sucre. Le Gamou était l’occasion pour lui de leur offrir du riz et de la viande. N’eut été l’intervention de Serigne Mouhamadou Mansour Sy, nombreuses sont les personnes, particulièrement des notables et des personnes respectées, qui allaient être saisies de leurs maisons et biens matériels.
Combien sont les petits marchands ambulants qui ont bénéficié de ses prières pour devenir de grands commerçants ou des chefs d’entreprises. Combien sont les élèves et étudiants qui ont réussi leurs examens et concours grâce aux prières de Serigne Mouhamadou Mansour Sy, l’homme aux prises. Sa personnalité forçait le respect ; son savoir imposait l’admiration ; sa richesse suscitait l’envie ; son humour donnait de l’assurance et sa sainteté forçait l’allégeance. Il a été un rassembleur qui n’a jamais entrepris à semer la mésintelligence entre les Musulmans. Il a été un guide qui n’a jamais entrepris à vivre en mauvaise intelligence avec les autorités tant spirituelles que temporelles.
Avec la disparition de Serigne Mouhamadou Mansour Sy, c’est un guide religieux digne de ce nom qui est parti, un guide tel que conçu par Djounaydi, le maître de la communauté Soufie. El Hadji Malick Sy qui a rapporté la conception de Djounaydi du guide religieux dans Kifaayatu-ar-Raahibiin déclare que «Djounaydi, le maître de cette communauté disait que "L’homme ne mérite pas d’endosser le titre de marabout que s’il remplit ces conditions suivantes : s’il détient une portion dans chacune des différentes sciences religieuses ; s’il s’est éloigné de tout ce qui est prohibé par Dieu ; s’il a renoncé aux vanités de ce monde ; s’il n’a commencé à guider ses adeptes après qu’il s’est lui-même mis sur le droit chemin ; s’il a mis ses pas sur les traces du Prophète Mouhamed ; enfin s’il a mis ses disciples sur les traces des saints- Devanciers ».
Scrutons les comportements et attitudes de Serigne Mouhamadou Mansour Sy, nous nous rendrons compte qu’il a été un savant détenteur d’une portion importante dans chacune des différentes sciences religieuses au point d’être nommé Borôm Dâra-yi, le grand recteur des universités populaires ou des centres d’enseignement islamique.
Si nous scrutons les comportements et attitudes de Borôm Dâra-ji, nous nous rendrons compte qu’il a été un véritable gnostique éloigné de tout ce qui est prohibé par Dieu ; il a observé et pratiqué les lois de la Chari‘a. Il n’hésitait pas à défendre l’Islam par sa plume, par son portefeuille, par son attitude. Il a su conjuguer les océans de la Chari‘a et de la Haxiixa au point d’être désigné Khalifa du Pôle des Saints, Cheikh Ahmed Tidjane Chérif.
Si nous scrutons les comportements et attitudes de Borôm Daara-ji, nous nous rendrons compte qu’il avait renoncé aux vanités de ce monde. Il a été certes un homme doté d’une immense fortune qui en réalité n’était destinée qu’à soutenir et assister les indigents et les opprimés. C’est la richesse qui se convergeait vers lui et non le contraire.
Si nous scrutons les comportements et attitudes de Borôm Dâra-ji, nous nous rendrons compte qu’il a été juste, droit, noble et a mis ses disciples et compagnons sur les traces du Prophète Mouhamed à travers une formation éducative et spirituelle d’une qualité rare. Il leur ordonnait, à l’image du Prophète Mouhamed, le bien et leur interdisait le mal.
Serigne Mouhamadou Mansour Sy est parti, mais il nous a légué comme héritage l’amour du savoir, le respect de l’autre, la conformité aux enseignements du Prophète Mouhamed et de Cheikh Ahmed Tidjane Chérif. Ce 08 décembre est l’occasion pour nous de renouveler nos condoléances à Seydi Cheikh Ahmed Tidjane Sy, à Seydi Abdou Aziz Sy Amîn et à leurs frères, à Serigne Ahmed Tidjane Sy Mansour et à ses frères particulièrement à El Hadji Malick Sy Mansour.
Mouhamadou Mansour Dia
Docteur en Sociologie, chercheur-enseignant à l’Ucad, spécialisé en sociologie des religions
Email : almansourdia@hotmail.com