Qu’est devenu Pape Ngagne Ndiaye?
Depuis que Sidy Lamine m’a chassé (sic), j’administre mon site internet. Un site d’informations générales Penthionet.com. J’avais commencé à l’administrer depuis que j’étais à Walf, mais Sidy n’était pas d’accord pour que je cumule mes activités personnelles et professionnelles du groupe. Mais maintenant que je ne travaille plus avec lui, j’ai repris mes activités sur le site.
Après votre licenciement, vous venez de gagner le procès contre Sidy Lamine, pouvez-vous nous en parler ?
C’est vrai que j’ai gagné le procès mais ce n’est pas encore fini. Tout le monde sait que c’est un licenciement abusif, je ne vais pas m’y attarder. Mais, comme c’est moi qui ai porté plainte, la justice m’a donné raison.
Quelle a été la décision du juge ?
Le juge a déclaré que le licenciement était abusif, mais les dédommagements et tout le reste, ce sont les avocats qui s’en occupent. Vous savez, on n’a jamais vu quelqu’un licencier une personne sans lui donner un certificat de travail. Je pense que c’est la première fois et il n’y a que Sidy Lamine qui ose le faire en ce 21ème siècle. La justice a donc tranché. Elle a été claire en déclarant que le licenciement a été abusif. Donc, il fallait que je sois rétabli dans mes droits. Cependant, on avait tous les deux 15 jours pour faire appel. Personnellement, mes avocats sont en train de se concerter pour voir quelle position prendre. Quant à lui, j’ignore ce qu’il va faire.
Vous êtes prêt à aller jusqu’au bout?
Je vais vous dire une chose, Sidy Lamine n’est pas le maître et je ne suis pas son talibé. Deux raisons font que j’irai jusqu’au bout : la première est qu’il m’a chassé de Walfadjri comme un malpropre, comme un enfant qui n’a pas de famille et qui n’est rien du tout. Mais je vais lui prouver le contraire. La deuxième raison est que je suis un jeune journaliste et je dois lutter contre certains comportements des partons de presse. La preuve, c’est cette victoire que je viens de remporter sur lui. Je pense également que c’est aussi un succès pour tous les journalistes de ma génération. Et ce combat doit continuer pour montrer à Sidy et aux autres patrons de presse que les journalistes ne sont pas leurs valets. C’est nous qui les faisons vivre par notre travail, ils doivent nous respecter.
Avez-vous rencontré des difficultés depuis votre départ de Walf ?
Non, Dieu a fait que je suis un gentleman. Donc ce n’est pas facile que je rencontre des difficultés. Parce que, Machala,- je touche du bois-, j’ai la foi. Une foi incommensurable et je rends grâce à Dieu pour cela. C’est ce qui fait que je peux tout gérer. Et si je vous dis que suis un gentleman, c’est que cela est lié à la nature de l’individu… Parce que le Pape Ngagne Ndiaye au top de sa gloire, avec ses émissions à la télévision, ses revues de presse (etc.,) et les tollés que ça soulevait, est différent du Papa Ngagne qu’on a chassé. L’aura s’éteint, certains amis disparaissent parce que tu n’occupes plus ton poste, les privilèges aussi… Tout cela, je l’ai vécu mais je m’en f… éperdument. Parce que j’ai foi en Dieu. J’ai un esprit de gentleman et je sais que la vie est ainsi faite. De plus, je crois en mon avenir et suis convaincu qu’on me verra dans une position meilleure que la précédente. C’est la raison pour laquelle je n’ai aucune difficulté, je touche du bois.
Depuis que Sidy Lamine m’a chassé (sic), j’administre mon site internet. Un site d’informations générales Penthionet.com. J’avais commencé à l’administrer depuis que j’étais à Walf, mais Sidy n’était pas d’accord pour que je cumule mes activités personnelles et professionnelles du groupe. Mais maintenant que je ne travaille plus avec lui, j’ai repris mes activités sur le site.
Après votre licenciement, vous venez de gagner le procès contre Sidy Lamine, pouvez-vous nous en parler ?
C’est vrai que j’ai gagné le procès mais ce n’est pas encore fini. Tout le monde sait que c’est un licenciement abusif, je ne vais pas m’y attarder. Mais, comme c’est moi qui ai porté plainte, la justice m’a donné raison.
Quelle a été la décision du juge ?
Le juge a déclaré que le licenciement était abusif, mais les dédommagements et tout le reste, ce sont les avocats qui s’en occupent. Vous savez, on n’a jamais vu quelqu’un licencier une personne sans lui donner un certificat de travail. Je pense que c’est la première fois et il n’y a que Sidy Lamine qui ose le faire en ce 21ème siècle. La justice a donc tranché. Elle a été claire en déclarant que le licenciement a été abusif. Donc, il fallait que je sois rétabli dans mes droits. Cependant, on avait tous les deux 15 jours pour faire appel. Personnellement, mes avocats sont en train de se concerter pour voir quelle position prendre. Quant à lui, j’ignore ce qu’il va faire.
Vous êtes prêt à aller jusqu’au bout?
Je vais vous dire une chose, Sidy Lamine n’est pas le maître et je ne suis pas son talibé. Deux raisons font que j’irai jusqu’au bout : la première est qu’il m’a chassé de Walfadjri comme un malpropre, comme un enfant qui n’a pas de famille et qui n’est rien du tout. Mais je vais lui prouver le contraire. La deuxième raison est que je suis un jeune journaliste et je dois lutter contre certains comportements des partons de presse. La preuve, c’est cette victoire que je viens de remporter sur lui. Je pense également que c’est aussi un succès pour tous les journalistes de ma génération. Et ce combat doit continuer pour montrer à Sidy et aux autres patrons de presse que les journalistes ne sont pas leurs valets. C’est nous qui les faisons vivre par notre travail, ils doivent nous respecter.
Avez-vous rencontré des difficultés depuis votre départ de Walf ?
Non, Dieu a fait que je suis un gentleman. Donc ce n’est pas facile que je rencontre des difficultés. Parce que, Machala,- je touche du bois-, j’ai la foi. Une foi incommensurable et je rends grâce à Dieu pour cela. C’est ce qui fait que je peux tout gérer. Et si je vous dis que suis un gentleman, c’est que cela est lié à la nature de l’individu… Parce que le Pape Ngagne Ndiaye au top de sa gloire, avec ses émissions à la télévision, ses revues de presse (etc.,) et les tollés que ça soulevait, est différent du Papa Ngagne qu’on a chassé. L’aura s’éteint, certains amis disparaissent parce que tu n’occupes plus ton poste, les privilèges aussi… Tout cela, je l’ai vécu mais je m’en f… éperdument. Parce que j’ai foi en Dieu. J’ai un esprit de gentleman et je sais que la vie est ainsi faite. De plus, je crois en mon avenir et suis convaincu qu’on me verra dans une position meilleure que la précédente. C’est la raison pour laquelle je n’ai aucune difficulté, je touche du bois.
Vous semblez avoir été déçu par certaines personnes ?
Disons que je veux juste respecter les règles de l’interview, c’est pourquoi je vous ai répondu. Mais s’il y a des gens qui ne me fréquentent plus, je m’en f... Moi, déjà quand je faisais mes émissions, j’avais un style qui n’était pas trop apprécié, en outre Pencoo était une émission d’interview contradictoire. Beaucoup de gens me taxaient d’arrogant, d’impoli, de violent, etc. Ce qui prouve que je ne cherchais ni à plaire ni à déplaire. Je faisais juste mon travail. Maintenant aussi c’est valable. Libre aux gens de me fréquenter ou de me laisser. Qui me laisse, me rends à moi-même. Et dans ce cas, je retourne dans ma foi et mon esprit de gentlemen.
Est-ce vous qui avez créé le concept de l’émission «Pencoo» sur Walf Tv ?
Bien sûr que c’est moi qui ai créé le concept de «Pencoo». Mais le nom vient d’Alioune Ndiaye qui fut le Directeur de la radio Walfadjri. Avant, j’étais à la radio Oxyjeune de Pikine. Quand Alioune Ndiaye m’a entendu, il m’a appelé pour me dire «je veux que tu viennes à Walf et que tu apportes ton style». Quand je suis venu, c’est naturellement que j’ai continué avec ce même style jusqu’à ce que Sidy Lamine me chasse.
Un autre animateur anime l’émission, quelle appréciation en faites-vous ?
Bon, l’animateur Pape Cheikh Sylla est un gars que j’estime beaucoup. C’est un ami, un frère, un confrère aussi. On ne reste pas une semaine sans se donner de nos nouvelles. A chaque fois qu’il a des difficultés pour des invités, il me demande mon avis. C’est vrai que c’est un peu privé, mais ce n’est pas grave en journalisme, parce que moi-même, quand j’étais là-bas, je le faisais. Quand je ne savais pas, je demandais. J’avais des consultants. Donc, je fais partie de ses consultants. Je vois qu’il anime bien l’émission … mais le problème est que la nature de Pape Ngagne est différente de celle de Pape Cheikh. C’est ce qui fait qu’on aura deux émissions complètement différentes. Ce qu’on voyait en Pape Ngagne, on ne le verra jamais chez Pape Cheikh. Mais malgré tout, Pape Cheikh est plus intellectuel et plus diplômé que Pape Ngagne mais la vérité est que l’âme de l’émission, c’est Pape Ngagne.
Il s’est passé des choses depuis votre départ, notamment le saccage des locaux, le départ de Aissatou Diop Fall… Qu’en pensez-vous ?
Tout ce que je peux dire, c’est que Sidy Lamine doit savoir qu’il ne peut pas vivre de la sueur de ses employés et se f… d’eux en retour. Je dis cela parce que nous sommes venus avec notre expérience et notre expertise travailler à Walf. C’est vrai que le groupe lui appartient, mais c’est nous qui le faisons vivre, lui et sa famille. Donc, il doit nous respecter. Tant qu’il ne respectera pas ses employés, il aura tout le temps des ennuis. Je ne le lui souhaite pas, mais c’est comme ça. Les personnes qui travaillent pour lui, il leur doit considération et gratitude. Ce sont ses égaux. Tant qu’il n’accordera pas la paix à ceux qui le font vivre, il n’aura jamais la paix. En ce qui concerne l’affaire Aissatou Diop Fall, je n’ai pas grand-chose à dire. Aissatou m’a toujours respecté.
Franchement (il se répète), elle m’a toujours respecté. Tout le temps qu’on était dans le groupe, elle m’appelait toujours «grand-frère». La preuve, quand elle s’est rendue compte qu’elle ne pouvait pas m’apprivoiser, elle a dit carrément à Sidy : «Ecoute Pape Gagne, je ne peux pas le gérer». Peut-être qu’on avait un conflit de personnalité, dans tous les cas, elle me respectait. Cependant, elle a une grande part de responsabilité dans mon départ à Walf, car elle était un témoin quand le ministre Farba Senghor m’a menacé. Pourtant, elle est allée dire à Sidy Lamine qu’elle n’a entendu aucune menace. Evidemment, Sidy s’est basé sur ça pour camper sur sa position. Mais la faute n’incombe pas entièrement à Aissatou, parce que Sidy n’est pas fou. Il me connaît. Je ne lui ai jamais menti, d’ailleurs je n’en vois même pas la raison. J’ai toujours était crédible. Avec l’émission que j’animais, si tu n’es pas crédible, tu ne peux pas le faire. Je vais vous faire une révélation par rapport à mon licenciement. Le jour où il me licenciait, j’étais venu avec ma lettre de démission. Quand je suis venu, j’ai appelé Aissatou et je lui ai dit que je voulais démissionner. Elle me dit «Entre Sidy et toi, les choses ont tellement pris de l’ampleur que je ne peux pas intervenir. Tout ce que je peux faire, c’est appeler Abdourahmane Camara». Elle l’appelle devant moi, mais il était injoignable. Alors, j’appelle père Abdoulaye Lam pour l’informer que je veux démissionner. Il me dit «Pape ne démissionne pas, attends-moi, j’arrive». Et malgré qu’il fût malade, il a quitté Guédiawaye pour me retrouver à Walf. Quand il est arrivé, il est parti directement voir Sidy qui lui a dit : «Papa Ngagne, qu’il démissionne ou pas, je vais le licencier. On ne s’entend plus». Donc le même jour où il a entendu que j’avais rédigé une lettre, il s’est empressé de me licencier. Lui seul sait pourquoi.
Pour revenir sur l’affaire Aissatou Diop Fall, elle et Sidy entretenaient une relation nébuleuse. Je me rappelle bien avant qu’elle ne soit nommée directrice, on était à la radio et je devais inviter une personnalité dans mon émission. Quand elle a appelé pour confirmer l’invitation, Aissatou lui a dit «Non, je te prends dans mon émission Sortie». Mais la personnalité lui répond dit qu’elle a déjà accepté mon invitation. C’est alors qu’Aissatou est venue me proposer de lui laisser mon invité. Je lui réponds : «mais tu es folle ou quoi ? Te laisser mon invité, pourquoi ?» Elle me répond : «si tu ne le fais pas, Sidy va trancher en ma faveur». Effectivement, cela s’est passé comme elle l’avait dit. De retour de voyage, Sidy m’a dit : «Pape, il parait que tu voulais prendre l’invité d’Aissatou». Sans le laisser continuer, je lui ai dit ceci : «Aissatou m’avait dit que tu lui donnerais raison». Ce jour- là, il était tellement gêné qu’il ne pouvait pas bouger de son fauteuil. Pendant des mois, il en a voulu à Aissatou, et avait pris ses distances. Il avait même convoqué une réunion en disant «Voilà Pape Gnagne m’a dit une chose qui m’a fait très mal, une chose qu’il ne devait pas me dire. Aissatou veut me séparer de mes enfants».
Tout montre qu’ils entretenaient une relation obscure, car je ne peux pas comprendre qu’Aissatou me dise avec assurance que Sidy va trancher en sa faveur et cela s’avère vrai, alors que nous étions tous les deux ses employés.
Sur l’affaire de l’agression à Walf, il s’est passé des choses plus graves que mon licenciement. Car je ne peux comprendre que des travailleurs comme El Hadji Ndiaye, Kâ et d’autres journalistes soient blessés et que Sidy, au lieu de s’occuper d’eux, va crier, marcher dans les rues, prendre des bains de foules… Ça, c’est écœurant. Et c’est même plus grave que mon licenciement.
Envisagez-vous de travailler dans d’autres médias ou même retourner à Walf si Sidy vous en fait la demande ?
]bMoi, si Sidy m’appelle, j’irai lui répondre. Je suis jeune et je ne connais que le journalisme. Donc si Sidy m’appelle, j’irai répondre, mais à deux conditions. La première est qu’il sache que le Pape Ngagne qu’il avait chassé est différent du nouveau. Ce Pape Ngagne-ci est celui qui connaît Sidy Lamine et qui sait que quand ce sera dur, Sidy va le lâcher.
La deuxième condition, c’est qu’il accepte que Pape Ngagne est revenu avec plus d’expériences, plus de formation, et par conséquent, s’il peut le payer, il n’y a aucun problème. Et ce qui est valable pour Walf, l’est aussi pour toutes les autres chaînes de télévisions.
Propos recueillis par Ndèye Bâ.
Source: Icone/xalimasn.com
Disons que je veux juste respecter les règles de l’interview, c’est pourquoi je vous ai répondu. Mais s’il y a des gens qui ne me fréquentent plus, je m’en f... Moi, déjà quand je faisais mes émissions, j’avais un style qui n’était pas trop apprécié, en outre Pencoo était une émission d’interview contradictoire. Beaucoup de gens me taxaient d’arrogant, d’impoli, de violent, etc. Ce qui prouve que je ne cherchais ni à plaire ni à déplaire. Je faisais juste mon travail. Maintenant aussi c’est valable. Libre aux gens de me fréquenter ou de me laisser. Qui me laisse, me rends à moi-même. Et dans ce cas, je retourne dans ma foi et mon esprit de gentlemen.
Est-ce vous qui avez créé le concept de l’émission «Pencoo» sur Walf Tv ?
Bien sûr que c’est moi qui ai créé le concept de «Pencoo». Mais le nom vient d’Alioune Ndiaye qui fut le Directeur de la radio Walfadjri. Avant, j’étais à la radio Oxyjeune de Pikine. Quand Alioune Ndiaye m’a entendu, il m’a appelé pour me dire «je veux que tu viennes à Walf et que tu apportes ton style». Quand je suis venu, c’est naturellement que j’ai continué avec ce même style jusqu’à ce que Sidy Lamine me chasse.
Un autre animateur anime l’émission, quelle appréciation en faites-vous ?
Bon, l’animateur Pape Cheikh Sylla est un gars que j’estime beaucoup. C’est un ami, un frère, un confrère aussi. On ne reste pas une semaine sans se donner de nos nouvelles. A chaque fois qu’il a des difficultés pour des invités, il me demande mon avis. C’est vrai que c’est un peu privé, mais ce n’est pas grave en journalisme, parce que moi-même, quand j’étais là-bas, je le faisais. Quand je ne savais pas, je demandais. J’avais des consultants. Donc, je fais partie de ses consultants. Je vois qu’il anime bien l’émission … mais le problème est que la nature de Pape Ngagne est différente de celle de Pape Cheikh. C’est ce qui fait qu’on aura deux émissions complètement différentes. Ce qu’on voyait en Pape Ngagne, on ne le verra jamais chez Pape Cheikh. Mais malgré tout, Pape Cheikh est plus intellectuel et plus diplômé que Pape Ngagne mais la vérité est que l’âme de l’émission, c’est Pape Ngagne.
Il s’est passé des choses depuis votre départ, notamment le saccage des locaux, le départ de Aissatou Diop Fall… Qu’en pensez-vous ?
Tout ce que je peux dire, c’est que Sidy Lamine doit savoir qu’il ne peut pas vivre de la sueur de ses employés et se f… d’eux en retour. Je dis cela parce que nous sommes venus avec notre expérience et notre expertise travailler à Walf. C’est vrai que le groupe lui appartient, mais c’est nous qui le faisons vivre, lui et sa famille. Donc, il doit nous respecter. Tant qu’il ne respectera pas ses employés, il aura tout le temps des ennuis. Je ne le lui souhaite pas, mais c’est comme ça. Les personnes qui travaillent pour lui, il leur doit considération et gratitude. Ce sont ses égaux. Tant qu’il n’accordera pas la paix à ceux qui le font vivre, il n’aura jamais la paix. En ce qui concerne l’affaire Aissatou Diop Fall, je n’ai pas grand-chose à dire. Aissatou m’a toujours respecté.
Franchement (il se répète), elle m’a toujours respecté. Tout le temps qu’on était dans le groupe, elle m’appelait toujours «grand-frère». La preuve, quand elle s’est rendue compte qu’elle ne pouvait pas m’apprivoiser, elle a dit carrément à Sidy : «Ecoute Pape Gagne, je ne peux pas le gérer». Peut-être qu’on avait un conflit de personnalité, dans tous les cas, elle me respectait. Cependant, elle a une grande part de responsabilité dans mon départ à Walf, car elle était un témoin quand le ministre Farba Senghor m’a menacé. Pourtant, elle est allée dire à Sidy Lamine qu’elle n’a entendu aucune menace. Evidemment, Sidy s’est basé sur ça pour camper sur sa position. Mais la faute n’incombe pas entièrement à Aissatou, parce que Sidy n’est pas fou. Il me connaît. Je ne lui ai jamais menti, d’ailleurs je n’en vois même pas la raison. J’ai toujours était crédible. Avec l’émission que j’animais, si tu n’es pas crédible, tu ne peux pas le faire. Je vais vous faire une révélation par rapport à mon licenciement. Le jour où il me licenciait, j’étais venu avec ma lettre de démission. Quand je suis venu, j’ai appelé Aissatou et je lui ai dit que je voulais démissionner. Elle me dit «Entre Sidy et toi, les choses ont tellement pris de l’ampleur que je ne peux pas intervenir. Tout ce que je peux faire, c’est appeler Abdourahmane Camara». Elle l’appelle devant moi, mais il était injoignable. Alors, j’appelle père Abdoulaye Lam pour l’informer que je veux démissionner. Il me dit «Pape ne démissionne pas, attends-moi, j’arrive». Et malgré qu’il fût malade, il a quitté Guédiawaye pour me retrouver à Walf. Quand il est arrivé, il est parti directement voir Sidy qui lui a dit : «Papa Ngagne, qu’il démissionne ou pas, je vais le licencier. On ne s’entend plus». Donc le même jour où il a entendu que j’avais rédigé une lettre, il s’est empressé de me licencier. Lui seul sait pourquoi.
Pour revenir sur l’affaire Aissatou Diop Fall, elle et Sidy entretenaient une relation nébuleuse. Je me rappelle bien avant qu’elle ne soit nommée directrice, on était à la radio et je devais inviter une personnalité dans mon émission. Quand elle a appelé pour confirmer l’invitation, Aissatou lui a dit «Non, je te prends dans mon émission Sortie». Mais la personnalité lui répond dit qu’elle a déjà accepté mon invitation. C’est alors qu’Aissatou est venue me proposer de lui laisser mon invité. Je lui réponds : «mais tu es folle ou quoi ? Te laisser mon invité, pourquoi ?» Elle me répond : «si tu ne le fais pas, Sidy va trancher en ma faveur». Effectivement, cela s’est passé comme elle l’avait dit. De retour de voyage, Sidy m’a dit : «Pape, il parait que tu voulais prendre l’invité d’Aissatou». Sans le laisser continuer, je lui ai dit ceci : «Aissatou m’avait dit que tu lui donnerais raison». Ce jour- là, il était tellement gêné qu’il ne pouvait pas bouger de son fauteuil. Pendant des mois, il en a voulu à Aissatou, et avait pris ses distances. Il avait même convoqué une réunion en disant «Voilà Pape Gnagne m’a dit une chose qui m’a fait très mal, une chose qu’il ne devait pas me dire. Aissatou veut me séparer de mes enfants».
Tout montre qu’ils entretenaient une relation obscure, car je ne peux pas comprendre qu’Aissatou me dise avec assurance que Sidy va trancher en sa faveur et cela s’avère vrai, alors que nous étions tous les deux ses employés.
Sur l’affaire de l’agression à Walf, il s’est passé des choses plus graves que mon licenciement. Car je ne peux comprendre que des travailleurs comme El Hadji Ndiaye, Kâ et d’autres journalistes soient blessés et que Sidy, au lieu de s’occuper d’eux, va crier, marcher dans les rues, prendre des bains de foules… Ça, c’est écœurant. Et c’est même plus grave que mon licenciement.
Envisagez-vous de travailler dans d’autres médias ou même retourner à Walf si Sidy vous en fait la demande ?
]bMoi, si Sidy m’appelle, j’irai lui répondre. Je suis jeune et je ne connais que le journalisme. Donc si Sidy m’appelle, j’irai répondre, mais à deux conditions. La première est qu’il sache que le Pape Ngagne qu’il avait chassé est différent du nouveau. Ce Pape Ngagne-ci est celui qui connaît Sidy Lamine et qui sait que quand ce sera dur, Sidy va le lâcher.
La deuxième condition, c’est qu’il accepte que Pape Ngagne est revenu avec plus d’expériences, plus de formation, et par conséquent, s’il peut le payer, il n’y a aucun problème. Et ce qui est valable pour Walf, l’est aussi pour toutes les autres chaînes de télévisions.
Propos recueillis par Ndèye Bâ.
Source: Icone/xalimasn.com