Hugo Chavez a réussi son pari: non seulement être réélu mais avec une marge de plus de 8 points. Il a obtenu 54,4 % des voix loin devant son concurrent Henrique Capriles, crédité de 44,19, soit une différence de plus d'un million de voix. Qui plus est, la participation a été exceptionnelle: plus de 80%. Le CNE a diffusé ces résultats à 22 heures. Toute la journée, l'affluence dans les bureaux de vote avait été notable.
Des queues de plusieurs centaines de mètres se déroulaient devant les centres de votes. Pour fluidifier le vote, un contrôle d'idendité préliminaire a été supprimé des procédures à respecter. Peu de bureaux ont pu fermer à l'heure prévue, 6 heures, et certains sont restés ouverts jusqu'à 21 heures. «Je suis très heureux comme tous les Vénézuéliens. Ce processus se termine en paix. Attendons avec maturité démocratique les résultats du CNE et nous appuierons tous ses résultats», a déclaré Hugo Chavez vers 19 heures. Jorge Rodriguez, le chef de l'équipe de campagne de Chavez, le «comando Carabobo», a rappelé un peu plus tard, alors que tout le pays attendait avec un peu de nervosité le résultat: «Le candidat de la patrie a dit qu'il reconnaitrait le résultat quel qu'il soit.»
Dans le quartier de Miraflores, une foule de plusieurs milliers de personnes avait convergé vers le palais présidentiel dès 21 heures. Selon la tradition mise en place par Hugo Chavez, les portes du palais s'ouvrent une fois le résultat connu et le président fait un discours du haut du balcon du peuple. Les motorizados, ses partisans qui se déplacent en motos, fendaient la foule comme à leur habitude en claxonnant. Des gros 4X4 portant des appareils de sonorisation très puissant sillonnaient les rues adjacentes en diffusant des chansons de soutien au «comandante».
A 22h30, de son commando de campagne, Henrique Capriles a voulu «félicité le président de la République». Il a remercié les six millions de Vénézuéliens «qui m'ont fait confiance… Ce matin je disais que pour gagner il faut savoir perdre. Pour moi la voix du peuple est sacrée… Je suis là pour respecter ce qu'a dit le peuple. Je continuerai à travailler pour construire ce nouveau chemin.»
Forte participation
Cette déclaration du candidat de l'opposition avait beaucoup d'importance car dans l'opposition, certains secteurs menaçaient de ne pas reconnaître le résultat. En félicitant son adversaire immédiatement après l'annonce des résultats par le CNE, Henrique Capriles a lancé un message très important de confiance dans les institutions du pays. A 40 ans, il perd sa première élection après avoir été une fois député, deux fois maire, et enfin gouverneur de Miranda, l'un des états les plus peuplés du pays.
Hugo Chavez a été élu la première fois à la présidence de la république en 1998 avec 56,2% des voix. Il a ensuite été réélu en juin 2000 avec 59,76%. En 2006, il a gagné avec 62,85%. C'est donc sa victoire la plus courte, avec la plus forte participation car jamais elle n'a dépassé les 80%. Les troupes chavistes ont donc réussi à mobiliser les électeurs, comme ils l'ont fait lors de la manifestation de jeudi dernier qui a occupé les sept plus grandes avenues de Caracas. Certains doutaient de ses capacités de mobilisation après 14 ans de pouvoir. Le résultat leur apporte un démenti cinglant. Il gouvernera le Venezuela jusqu'en 2019. Si sa santé le lui permet…
Par Patrick Bèle
Des queues de plusieurs centaines de mètres se déroulaient devant les centres de votes. Pour fluidifier le vote, un contrôle d'idendité préliminaire a été supprimé des procédures à respecter. Peu de bureaux ont pu fermer à l'heure prévue, 6 heures, et certains sont restés ouverts jusqu'à 21 heures. «Je suis très heureux comme tous les Vénézuéliens. Ce processus se termine en paix. Attendons avec maturité démocratique les résultats du CNE et nous appuierons tous ses résultats», a déclaré Hugo Chavez vers 19 heures. Jorge Rodriguez, le chef de l'équipe de campagne de Chavez, le «comando Carabobo», a rappelé un peu plus tard, alors que tout le pays attendait avec un peu de nervosité le résultat: «Le candidat de la patrie a dit qu'il reconnaitrait le résultat quel qu'il soit.»
Dans le quartier de Miraflores, une foule de plusieurs milliers de personnes avait convergé vers le palais présidentiel dès 21 heures. Selon la tradition mise en place par Hugo Chavez, les portes du palais s'ouvrent une fois le résultat connu et le président fait un discours du haut du balcon du peuple. Les motorizados, ses partisans qui se déplacent en motos, fendaient la foule comme à leur habitude en claxonnant. Des gros 4X4 portant des appareils de sonorisation très puissant sillonnaient les rues adjacentes en diffusant des chansons de soutien au «comandante».
A 22h30, de son commando de campagne, Henrique Capriles a voulu «félicité le président de la République». Il a remercié les six millions de Vénézuéliens «qui m'ont fait confiance… Ce matin je disais que pour gagner il faut savoir perdre. Pour moi la voix du peuple est sacrée… Je suis là pour respecter ce qu'a dit le peuple. Je continuerai à travailler pour construire ce nouveau chemin.»
Forte participation
Cette déclaration du candidat de l'opposition avait beaucoup d'importance car dans l'opposition, certains secteurs menaçaient de ne pas reconnaître le résultat. En félicitant son adversaire immédiatement après l'annonce des résultats par le CNE, Henrique Capriles a lancé un message très important de confiance dans les institutions du pays. A 40 ans, il perd sa première élection après avoir été une fois député, deux fois maire, et enfin gouverneur de Miranda, l'un des états les plus peuplés du pays.
Hugo Chavez a été élu la première fois à la présidence de la république en 1998 avec 56,2% des voix. Il a ensuite été réélu en juin 2000 avec 59,76%. En 2006, il a gagné avec 62,85%. C'est donc sa victoire la plus courte, avec la plus forte participation car jamais elle n'a dépassé les 80%. Les troupes chavistes ont donc réussi à mobiliser les électeurs, comme ils l'ont fait lors de la manifestation de jeudi dernier qui a occupé les sept plus grandes avenues de Caracas. Certains doutaient de ses capacités de mobilisation après 14 ans de pouvoir. Le résultat leur apporte un démenti cinglant. Il gouvernera le Venezuela jusqu'en 2019. Si sa santé le lui permet…
Par Patrick Bèle