L’avenir des industries des corps gras est hypothéqué. L’avertissement est du secrétaire général du Syndicat des travailleurs des corps gras. En tournée à l’intérieur du pays, Samuel Ndour qui a rencontré la presse, à Kaolack, a accusé l’Etat et certains commerçants de favoriser l’importation massive d’huile alimentaire de qualité douteuse, menaçant ainsi la santé des Sénégalais. ‘Le marché local est envahi par plus de vingt-six marque d’huile vendues dans des formats et prix différents. Plus de la moitié d’entre elles sont impropres à la consommation et sont le fruit de la fraude’, s’insurge le leader syndical. Une concurrence déloyale ‘qui pourrait, à terme, mettre au chômage les travailleurs des quatre huileries nationales dont Suneor dont les activités se sont drastiquement réduites à Kaolack’, fait constater M. Ndour qui accuse : ‘Ce sont des commerçants véreux, sans charge de gestion, sinon un fax, un téléphone et un magasin qui tirent les ficelles, sans se soucier de la santé des consommateurs, encore moins de la préservation de l’outil de travail de milliers de travailleurs et de leurs familles respectives’.
A côté des importateurs de ces huiles provenant, pour une large part, de la Malaisie et de l’Indonésie, les syndicalistes des corps gras pointent de l’index l’Etat. ‘Nous versons annuellement des dizaines de milliards à l’Etat en impôts et taxes, sans compter l’argent injecté dans le monde rural pour acheter la production. Aussi, face à cette situation, chacun d’entre nous doit prendre ses responsabilités pour que les huileries puissent écouler leur production et trouver un cadre juridique et économique approprié pour mener à bien leurs activités’, renchérit M. Ndour. Se faisant les porte-parole de leurs camarades de la zone de l’Uemoa, ces travailleurs interpellent l’organisation sous-régionale qui, disent-ils, doit jouer son rôle pour l’application de la loi anti-trust. Si aucune mesure n’est prise, préviennent-ils, les graines de coton et d’arachide des paysans burkinabés, sénégalais et maliens ne pourront plus être achetées par les huiliers. Ce qui constitue une véritable menace pour les filières coton et arachide et pour les économies africaines de manière générale, avertit Samuel Ndour. Un cri de cœur qui renseigne sur la précarité des huileries face à l’envahissement du marché local par les huiles d’importation.
ELH. Thiendella FALL
A côté des importateurs de ces huiles provenant, pour une large part, de la Malaisie et de l’Indonésie, les syndicalistes des corps gras pointent de l’index l’Etat. ‘Nous versons annuellement des dizaines de milliards à l’Etat en impôts et taxes, sans compter l’argent injecté dans le monde rural pour acheter la production. Aussi, face à cette situation, chacun d’entre nous doit prendre ses responsabilités pour que les huileries puissent écouler leur production et trouver un cadre juridique et économique approprié pour mener à bien leurs activités’, renchérit M. Ndour. Se faisant les porte-parole de leurs camarades de la zone de l’Uemoa, ces travailleurs interpellent l’organisation sous-régionale qui, disent-ils, doit jouer son rôle pour l’application de la loi anti-trust. Si aucune mesure n’est prise, préviennent-ils, les graines de coton et d’arachide des paysans burkinabés, sénégalais et maliens ne pourront plus être achetées par les huiliers. Ce qui constitue une véritable menace pour les filières coton et arachide et pour les économies africaines de manière générale, avertit Samuel Ndour. Un cri de cœur qui renseigne sur la précarité des huileries face à l’envahissement du marché local par les huiles d’importation.
ELH. Thiendella FALL